Bella Hadid sensibilise aux inondations au Pakistan au moyen des réseaux sociaux

Bella Hadid incite ses abonnés à faire des dons aux personnes affectées par les inondations sans précédent au Pakistan. (AFP)
Bella Hadid incite ses abonnés à faire des dons aux personnes affectées par les inondations sans précédent au Pakistan. (AFP)
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Publié le Dimanche 04 septembre 2022

Bella Hadid sensibilise aux inondations au Pakistan au moyen des réseaux sociaux

  • Sur sa page Instagram, la mannequin a publié une longue déclaration sur le niveau de destruction auquel le pays a été confronté, incitant à faire un don aux victimes par le moyen de l’Unicef
  • L’attention internationale sur le sort du Pakistan a augmenté à mesure que le nombre de morts et de personnes sans abri a augmenté

DUBAÏ : Plus tôt cette semaine, la mannequin palestino-américaine Bella Hadid a recouru aux réseaux sociaux pour découvrir de «vrais moyens» d’aider les personnes touchées par les inondations sans précédent au Pakistan et il semblerait qu’elle ait trouvé des réponses. Sur sa page Instagram, elle a publié une longue déclaration sur le niveau de destruction auquel le pays a été confronté, lançant un appel pour faire des dons aux victimes par le moyen de l’Unicef. Elle a également partagé des photos des destructions causées par les inondations.

«Cela ne semble même pas être réel, mais c’est une réalité pour tant de gens. Plus de 1 000 personnes – dont un tiers d’enfants – sont mortes lors de graves inondations à travers le Pakistan», écrit-elle sur sa page Instagram.

«De juin à août 2022, des pluies torrentielles de mousson ont emporté des villages entiers et des infrastructures dans les quatre provinces du Pakistan, affectant au moins 33 millions de personnes. 1,6 million d’hectares de cultures ont été détruits et 800 000 animaux d’élevage sont morts. En plus d’être traumatisant pour le peuple pakistanais, cela augmentera également, à long terme, l’insécurité alimentaire dans tout le pays et aura des répercussions graves sur l’économie.Elle a ensuite exhorté ses abonnés à faire un don à ceux qui en ont besoin par le moyen de l’Unicef, en expliquant exactement comment l’argent serait utilisé.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«L’Unicef agit sur le terrain, fournissant des équipements médicaux vitaux, de l’eau potable, des aliments, un soutien en santé mentale, des ressources éducatives et plus encore. Je mets le lien dans ma bio au cas où vous voudriez faire un don. Sinon, il est également très important de parler de cette crise environnementale et des personnes touchées», écrit-elle.

Selon un rapport de l’AP, le Pakistan a lancé samedi un appel à la communauté internationale pour une «réponse humanitaire considérable» aux inondations qui ont fait au moins 1 265 morts. La demande intervient au moment où des avions transportent des fournitures vers le pays appauvri à travers un pont aérien humanitaire.

Le ministre fédéral de la Planification, Ahsan Iqbal, a appelé à une «réponse humanitaire considérable pour 33 millions de personnes» touchées par les pluies de mousson qui ont entraîné des inondations dévastatrices. L’attention internationale sur le sort du Pakistan a augmenté à mesure que le nombre de morts et de personnes sans abri a augmenté. Selon les premières estimations du gouvernement, les pluies et les inondations ont causé 10 milliards de dollars de dégâts.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Aït Kine, un des derniers greniers collectifs en activité du Maroc

Le gardien Lahcen Boutirane arpente l'ancien grenier collectif du village d'Ait Kine dans la région marocaine de Tata (Photo, AFP).
Le gardien Lahcen Boutirane arpente l'ancien grenier collectif du village d'Ait Kine dans la région marocaine de Tata (Photo, AFP).
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  • A une cinquantaine de kilomètres de la ville de Tata, ce village berbère de l'Anti-Atlas est perché à plus de 1.000 mètres d'altitude
  • Les greniers collectifs sont considérés comme des espaces sacrés et inviolables, régis par des droits coutumiers

AÏT KINE: "Les traditions disparaissent mais pas chez nous", murmure Hossine Oubrahim, un doyen du village d'Aït Kine, qui abrite l'un des rares greniers collectifs toujours en activité dans le Sud du Maroc.

A une cinquantaine de kilomètres de la ville de Tata, ce village berbère de l'Anti-Atlas est perché à plus de 1.000 mètres d'altitude.

Dans un paysage d'oliviers et de palmiers, adossé à des collines stratifiées, la bourgade est une fenêtre sur l'héritage patrimonial du royaume.

Imposante citadelle de protection et de stockage des biens du village, son grenier collectif (appelé "agadir" en langue amazighe), probablement édifié au XVIIIe siècle et restauré en 2012, est toujours fonctionnel, témoin d'une organisation communautaire multiséculaire qui tend à disparaître.

"Nous avons grandi avec la tradition d'y entreposer nos graines, fruits secs, huiles et objets de valeurs", raconte à l'AFP M. Oubrahim.

"Et on continue à la respecter", affirme fièrement le septuagénaire drapé de la traditionnelle tunique bleu indigo des berbères.

Fierté. Le mot revient souvent dans la bouche des habitants d'Aït Kine à l'évocation du "monument" qui "représente notre esprit communautaire", renchérit Abdelghani Charai, un commerçant de 60 ans de retour sur la terre de ses ancêtres après des années de pérégrinations.

Protection et sécurité 

L'agadir, bâti en pisé au centre du village, est protégé par une muraille presque infranchissable, surmontée d'une tour de guet en pierre.

A l'intérieur, 76 compartiments sont agencés en trois niveaux autour d'une cour à ciel ouvert où a été placée une citerne en pierre pour le stockage de l'eau.

"Il reste 63 familles dans le village qui utilisent chacune leur case. Les autres sont parties, mais elles conservent leurs archives ici", confie le gardien des lieux, Lahcen Boutirane.

Elles y stockent de l'orge, des dattes, des amandes, mais également des documents, tels que des actes de mariages et de naissance, des textes religieux et des contrats, des recettes de remèdes magiques, écrits sur des tiges de palmiers.

"Le grenier était une garantie de sécurité, surtout en cas de +siba+", de rébellion des tribus locales contre le pouvoir central, explique M. Charai.

Les greniers collectifs sont considérés comme des espaces sacrés et inviolables, régis par des droits coutumiers, protégeant les récoltes en cas de sécheresse mais aussi d'attaques, confirme l'archéologue Naïma Keddane, spécialiste de ces édifices de l'Anti-Atlas, une chaîne de montagnes dans le sud-ouest du Maroc.

"De par toute l'histoire qu'il renferme, il est important de garder un lien avec ce lieu qui témoigne de l'ingéniosité de nos ancêtres", plaide Lahcen Boutirane, qui veille sur le grenier d'Aït Kine depuis des années.

«Institutions solidaires»

S'il subsiste encore des greniers collectifs en Afrique du Nord, en Algérie, dans les Aurès, en Tunisie méridionale et en Libye, dans le Djebel Nefoussa, c'est au Maroc qu'ils sont les plus nombreux, même si la plupart ne sont plus utilisés.

Le royaume compte plus de 550 anciens "iguidar" (le pluriel d'agadir) dans différentes régions, principalement dans le Centre et le Sud, selon le ministère de la Culture qui prépare leur inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La variété de ces constructions atteste de leur valeur patrimoniale : greniers grottes ou à flanc de falaises, couronnant des collines ou dominant une vallée.

"L'enjeu est de sauvegarder les greniers collectifs marocains alors qu'ils ont quasiment disparu en Algérie, en Tunisie et en Libye", estime l'architecte et anthropologue Salima Naji.

Passionnée par ces "institutions solidaires", elle a entrepris la restauration de l'agadir d'Aït Kine, qui attire désormais aussi bien des érudits que de simples curieux.

Emanuele Maspoli, un voyagiste, accompagne aujourd'hui des touristes italiens qui mitraillent la belle porte en bois sculpté, ornée de fer forgé, du grenier.

"Nous faisons le tour des greniers de la région, des lieux extraordinaires qui témoignent de la richesse historique des oasis marocaines", vante le guide quinquagénaire qui parcourt le Maroc depuis dix ans.

"C'est un lieu magique !", s'enthousiasme Antonella Dalla, une des touristes, en arpentant le grenier.


Environnement, «girl power»: Aperçu des créations à l'honneur à Séries Mania

Le logo du festival "Series Mania" le jour de l'ouverture du festival à Lille (Photo, AFP).
Le logo du festival "Series Mania" le jour de l'ouverture du festival à Lille (Photo, AFP).
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  • «The Actor» suit deux brillants comédiens sans emploi qui mettent leur talent au service de particuliers
  • «Little Bird» revient sur la rafle des années 1960 au Canada

LILLE: Pépites non anglo-saxonnes, retour en force des années 1980-1990, femmes et environnement à l'honneur... Voici une sélection de séries poignantes, drôles ou angoissantes présentées jusqu'à vendredi au festival Séries Mania à Lille, dans le nord de la France.

Désastres écologiques

- "Abysses": adapté du roman "L'essaim" de l'Allemand Frank Schätzing, ce thriller écologique (8 x 52 minutes) imagine la révolte du monde sous-marin contre les humains pollueurs, tandis que des scientifiques tentent d'empêcher l'apocalypse. Portée par l'actrice belge Cécile de France, cette série est coproduite par l'Alliance européenne (France Télévisions, Rai, ZDF).

- "The Fortress": dans cette série d'anticipation (7 x 45 min), la Norvège vit en autarcie derrière un mur et trie les réfugiés occidentaux, attirés par ce pays autosuffisant à l'abri des catastrophes... Jusqu'à l'arrivée d'une épidémie dévastatrice.

Fin de siècle sous pression

- "Little Bird": cette fiction bouleversante (6 x 60 minutes) revient sur la rafle des années 1960 au Canada, quand le gouvernement a arraché des milliers d'enfants autochtones à leurs parents pour les placer en famille d'accueil ou les faire adopter. Elle suit la quête d'une jeune femme pour retrouver sa famille biologique dans les années 1980.

- "Désobéir: le choix de Chantale Daigle":cette série québecoise (6 x 45 minutes) retrace la tempête médiatique et politique essuyée en 1989 par Chantale Daigle, traînée devant le tribunal par son ex-compagnon pour l'empêcher d'interrompre sa grossesse.

«Girl power»

- "Le pouvoir": dans cette adaptation du best-seller de la Britannique Naomi Alderman, des adolescentes du monde entier développent le pouvoir d'électrocuter des gens à leur guise, renversant le rapport de force homme/femme. Elle sera disponible le 31 mars sur Amazon Prime Video, avec Toni Collette en tête d'affiche.

- "Les randonneuses": six femmes, touchées de près ou de loin par le cancer, partent à l'assaut du Dôme de la Lauze, un sommet de près de 4.000 mètres dans les Hautes-Alpes, en France. Clémentine Célarié, Alix Poisson ou encore Camille Chamoux figurent au casting de cette série française attendue prochainement sur TF1.

Grèce et Iran en embuscade

- "The Actor": première série iranienne (26 x 52 minutes) sélectionnée en compétition internationale, "The Actor" suit deux brillants comédiens sans emploi qui mettent leur talent au service de particuliers, avant d'attirer l'attention d'une mystérieuse agence. On y retrouve notamment Navid Mohammadzadeh ("La loi de Téhéran").

- "Milky way": première incursion en compétition également pour la Grèce avec cette série touchante et poétique sur le passage à l'âge adulte d'une lycéenne confrontée à une grossesse non désirée, dans une ville reculée de montagne.

Elle a été créée par Vasilis Kekatos, Palme d'Or du court-métrage à Cannes en 2019.

«French touch»

- "Sous contrôle": cette série politique décalée de la chaîne franco-allemande Arte (6 x 30 minutes), dans la lignée de "Veep" et "Parlement", met en scène Léa Drucker dans la peau d'une directrice d'ONG catapultée ministre des Affaires étrangères, le jour où cinq Européens, dont deux Français, sont pris en otages par des terroristes au Sahel.

- "Aspergirl": récemment séparée de son conjoint, Louison (Nicole Ferroni) se découvre autiste Asperger à 38 ans et fait tout pour le dissimuler afin de conserver la garde de son fils, diagnostiqué en même temps qu'elle. Ces dix épisodes de 22 minutes abordent avec humour et tendresse un thème peu vu sur le petit écran. Sur OCS le 6 avril.

- "Les gouttes de dieu": cette co-production franco-américano-japonaise (8 x 55 minutes) est adaptée du manga à succès de Tadashi Agi. Située entre Tokyo et les vignobles français, elle suit la lutte entre Camille, fille d'une figure emblématique de l’œnologie décédée, et Issei Tomine (Tomohisa Yamashita), "fils spirituel" du défunt, pour hériter de la plus grande collection de vins au monde. Sur Apple TV+ à partir du 21 avril.


En Bavière, un robot comme remède à la pénurie de soignants

Un employé tient la main artificielle d'un médecin sur son lieu de travail pour un diagnostic à distance dans le laboratoire du centre de recherche en gériatrie de l'université technique de Munich, à Garmisch-Partenkirchen, dans le sud de l'Allemagne, le 6 mars 2023. (Photo de Christof Stache / AFP)
Un employé tient la main artificielle d'un médecin sur son lieu de travail pour un diagnostic à distance dans le laboratoire du centre de recherche en gériatrie de l'université technique de Munich, à Garmisch-Partenkirchen, dans le sud de l'Allemagne, le 6 mars 2023. (Photo de Christof Stache / AFP)
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  • Pour le médecin à la retraite, Günter Steinebach, «c'est un rêve», qui pourrait permettre de «faire des diagnostics et de soigner» et peut-être aussi à terme de prodiguer soins et traitements
  • L'humanoïde «Garmi» a été conçu par une dizaine de chercheurs spécialisés en «gériatronique», nouvelle discipline mettant les nouvelles technologies au service de la gériatrie

GARMISCH-PARTENKIRCHEN, Allemagne : Le robot «Garmi» ressemble à toutes les machines de son espèce: posé sur un plateau à roulettes, équipé de bras artificiels, il est doté d'un écran noir sur lequel flottent, en guise d'yeux, deux cercles bleus.

Mais pour le médecin à la retraite, Günter Steinebach, «c'est un rêve», qui pourrait permettre de «faire des diagnostics et de soigner» et peut-être aussi à terme de prodiguer soins et traitements.

L'humanoïde «Garmi» a été conçu par une dizaine de chercheurs spécialisés en «gériatronique», nouvelle discipline mettant les nouvelles technologies au service de la gériatrie. Ils sont rattachés depuis la station de Garmisch-Partenkirchen à l'université technique de Munich (TUM).

Le choix de cette station des Alpes bavaroises ne doit rien au hasard: Garmisch-Partenkirchen compte un grand nombre de personnes âgée, dans un pays, l'Allemagne, confronté à un taux de vieillissement parmi les plus élevés au monde.

Alors que le nombre de postes de soignants à pourvoir d'ici 2050 est évalué à 670.000, l'objectif des chercheurs est simple: introduire des robots dans les lieux de santé, les maisons de retraite ou les logements de personnes âgées, et ainsi éviter au médecin de multiplier les déplacements.

- Multitâches -

«Nous avons des distributeurs automatiques pour l'argent aujourd'hui ? On pourrait imaginer qu'un jour, sur le même modèle, des gens viennent faire leur examen médical dans une sorte de hub technologique», explique le docteur Abdeldjallil Naceri, 43 ans, chercheur principal et responsable scientifique du laboratoire.

Les médecins pourraient ainsi évaluer les résultats du robot à distance, ce qui pourrait s'avérer particulièrement utile pour les personnes vivant dans des endroits éloignés.

Multitâches, les robots sont aussi susceptibles de servir les repas, ouvrir une bouteille d'eau, appeler à l'aide en cas de chute ou organiser une conversation vidéo avec famille et amis.

Dans le laboratoire, le médecin Günter Steinebach s'apprête à tester les progrès du robot et prend place devant un bureau équipé de trois écrans et d'un joystick.

À l'autre bout de la pièce, un chercheur désigné comme cobaye s'assoit sur un tabouret devant Garmi, qui pose un stéthoscope sur sa poitrine – téléguidé par le docteur Steinebach.

Les données médicales s'affichent immédiatement sur l'écran du soignant. «Imaginez, si j'avais eu ça dans mon ancien cabinet...», glisse-t-il, sans lâcher sa manette.

Tout comme le médecin, d'autres soignants venus de diverses disciplines visitent régulièrement le laboratoire pour donner leur avis sur la conception et l'apprentissage du robot.

«C'est comme un enfant de trois ans. Nous devons tout lui apprendre», résume le docteur Abdeldjallil Naceri.

- «Faire confiance» au robot -

Reste à savoir quand Garmi sera prêt à être produit à la chaîne et utilisé au quotidien. Les coûts de sa fabrication et de son utilisation n'ont pas encore été chiffrés.

«Il faut y arriver, les statistiques le montrent, c'est urgent. Dès 2030, il faudrait pouvoir intégrer ce genre de technologie dans notre société», plaide le Dr Naceri.

Si le projet se concrétise un jour, Garmi fera alors sans doute sa première apparition dans les couloirs silencieux de la maison de retraite Sankt Vinzenz à Garmisch-Partenkirchen, partenaire du projet de gériatronique.

L'idée fait sourire Madame Rohrer, 74 ans, résidente de la maison de retraite. «Il y a des choses qu'un robot pourrait faire, par exemple servir à boire ou porter à manger», estime-t-elle pendant qu'Eva Pioskowik, directrice trentenaire de l'établissement, lui fait les ongles en discutant.

Cette dernière, pour qui le manque de personnel «fait partie du quotidien», estime qu'il n'y a pas de remède miracle à une situation extrêmement tendue.

«Un robot ne serait pas la solution, mais il pourrait peut-être permettre au personnel de passer plus de temps avec les résidents», fait-elle valoir.

Pour l'équipe d'Abdeldjallil Naceri, l'un des défis majeurs n'est pas technologique, médical ou financier mais celui de l'acceptation du robot par les patients.

«Il faudra qu'ils fassent confiance au robot», admet-il. «Qu'ils s'en servent comme l'on se sert d'un smartphone aujourd'hui».