L'Allemagne débloque de nouvelles aides massives contre l'envolée des prix

Le co-dirigeant du parti des Verts Omid Nouripour regarde à côté du chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une conférence de presse sur le plan d'aide de la coalition gouvernementale pour faire face à la flambée des coûts énergétiques, le 4 septembre 2022 à la Chancellerie à Berlin. (AFP).
Le co-dirigeant du parti des Verts Omid Nouripour regarde à côté du chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une conférence de presse sur le plan d'aide de la coalition gouvernementale pour faire face à la flambée des coûts énergétiques, le 4 septembre 2022 à la Chancellerie à Berlin. (AFP).
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Publié le Dimanche 04 septembre 2022

L'Allemagne débloque de nouvelles aides massives contre l'envolée des prix

  • L'inflation est repartie à la hausse en Allemagne en août, à 7,9% sur un an, toujours poussée par la flambée des prix de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine
  • La patron de la Banque centrale allemande, la Bundesbank, a jugé probable que l'inflation atteigne 10% d'ici la fin de l'année, une première depuis les années 1950

BERLIN : Le gouvernement allemand a annoncé dimanche un nouveau plan d'aides massif au pouvoir d'achat, pour atténuer les effets de l'inflation, à travers des mesures totalisant 65 milliards d'euros et après de laborieuses discussions au sein de la coalition d'Olaf Scholz.

Le social-démocrate, à la tête d'une coalition formée avec écologistes et libéraux, avait réuni samedi, jusque tard dans la soirée, les principales figures du gouvernement pour finaliser ce plan attendu depuis plusieurs semaines.

Répétant son mantra selon lequel les Allemands ne seront "jamais seuls" face à la crise énergétique, Olaf Scholz a dévoilé une série de mesures, dont un chèque énergie unique de 300 euros pour des millions de retraités et de 200 euros pour les étudiants.

L'inflation est repartie à la hausse en Allemagne en août, à 7,9% sur un an, toujours poussée par la flambée des prix de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.

En octobre, une taxe sur le gaz destinée à éviter la faillite des groupes énergétiques allemands doit entrer en vigueur. Elle va entraîner une nouvelle hausse de la facture énergétique.

Energie: l'Allemagne veut mettre à contribution les superprofits des entreprises

L'Allemagne souhaite que les profits exceptionnels réalisés par certaines entreprises énergétiques grâce à l'envolée des prix du marché soient mis à contribution pour soulager les factures des ménages, a déclaré dimanche le chancelier Olaf Scholz.

Dans le document présentant un nouveau plan d'aides massif contre l'inflation, le gouvernement allemand indique qu'il plaidera pour qu'une mesure "de prélèvement partiel des bénéfices aléatoires" de ces entreprises soit mise en œuvre dans le cadre de l'Union européenne, mais se dit prêt à agir au niveau national.

"Des producteurs profitent simplement des prix très élevés du gaz qui déterminent le prix de l'électricité", a déploré le chancelier lors d'une conférence de presse.

La réforme souhaitée par Berlin se distingue toutefois de la taxation des bénéfices exceptionnels réalisés par les groupes énergétiques, décidée par certains gouvernements en Europe, a souligné le ministre des Finances Christian Lindner.

La gouvernement a discuté de cette "idée controversée, "mais il y a des réserves constitutionnelles à ce sujet", a ajouté le leader des libéraux qui est vivement opposé au principe d'une taxe.

Il a souligné dimanche qu'il ne s'agissait "pas d'une source de revenus que l'on peut planifier et qui permette d'organiser un allègement rapide" de la facture des ménages.

Si le mot taxe n'est pas employé, il devrait bien s'agir d'une contribution obligatoire imposée aux entreprises du secteur énergétique destinée à alléger le prix de l'électricité payée par les ménages et les entreprises.

Cette contribution obligatoire pourrait rapporter "plusieurs dizaines de milliards d'euros", a indiqué le ministre des Finances.

L'Allemagne est confrontée, comme tous les pays de l'UE, à une envolée des prix de l'électricité et craint pour son approvisionnement énergétique en raison du tarissement du gaz russe, dont son industrie est particulièrement dépendante.

En dépit de l'arrêt prolongé du gazoduc Nord Stream qui relie la Russie au nord de l'Allemagne, le pays "pourra faire face à cet hiver", a assuré le chancelier Scholz.

"La Russie n'est plus un fournisseur d'énergie fiable (...) Le gouvernement fédéral s'est préparé à cette éventualité dès le début de l'année", a précisé le dirigeant, en soulignant que grâce à la diversification des sources d'approvisionnement, à la remise en service de centrales à charbon et au remplissage des stocks de gaz, le pays était en situation d'affronter les mois à venir.

La patron de la Banque centrale allemande, la Bundesbank, a jugé probable que l'inflation atteigne 10% d'ici la fin de l'année, une première depuis les années 1950.

Cibler la «spéculation»

Comme dans d'autres pays européens, la hausse des prix nourrit l'inquiétude de la population et les appels à manifester, essentiellement à l'initiative de l'extrême droite ou de l'extrême gauche, inquiètent le gouvernement.

Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, fin février, le gouvernement d'Olaf Scholz a déjà débloqué deux trains d'aides aux ménages totalisant quelque 30 milliards d'euros.

L'annonce de ce nouveau plan a été reportée à plusieurs reprises, illustrant les frictions entre les trois partis de la coalition au pouvoir depuis neuf mois.

Symbole du difficile compromis trouvé : l'engagement d'Olaf Scholz de s'attaquer à la "spéculation" sur le marché de l'énergie et aux bénéfices exceptionnels réalisés par des producteurs qui "profitent" de prix du gaz record, selon les mots du chancelier.

Cette question divise le gouvernement depuis le début de l'été. Ecologistes et sociaux-démocrates souhaitent une taxation des milliards gagnés par certains groupes. Le camp libéral, représenté par le ministre des Finances Christian Lindner, y est lui farouchement opposé.

Le gouvernement a finalement décidé de plaider pour l'introduction, au niveau européen, d'une contribution obligatoire dont s’acquitteraient les entreprises du secteur énergique, une mesure "ne relevant pas du droit fiscal", a précisé M. Lindner.

Les Etats membres de l'UE doivent se réunir la semaine prochaine pour discuter d'une réforme du marché européen de l'énergie et de possibles initiatives pour alléger rapidement la facture des consommateurs.

Le gouvernement allemand se dit prêt à faire cavalier seul si aucun accord ne se dégage au niveau européen mais Olaf Scholz s'est dit "confiant" dans la possibilité d'une entente entre les Vingt-sept.

Dépendance réduite au gaz russe

Cette contribution obligatoire pourrait rapporter "plusieurs dizaines de milliards d'euros", a assuré le ministre des Finances.

Parmi les autres mesures du plan d'aide, le gouvernement prévoit un paiement des frais de chauffage pour les personnes bénéficiant d'allocations logement et une enveloppe de 1,5 milliard d'euros pour mettre sur pied une nouvelle ristourne sur les transports publics.

Il s'agit de remplacer le populaire abonnement à neuf euros mensuel dont les Allemands ont pu profiter jusqu'à fin août sur tout le réseau de bus et de trains, hors lignes grande vitesse.

Le financement de ce nouveau billet serait porté par l'Etat et les régions et le futur abonnement devrait coûter "entre 49 et 69 euros".

Dans la première économie européenne, la menace de pénurie de gaz cet hiver semble s'éloigner. Le pays se démène pour réduire sa dépendance à la Russie, qui lui fournissait encore en février 55% de ses importations de gaz, et considère que ses efforts commencent à payer.

Les projets d'installation de plusieurs terminaux flottants permettant d'importer du gaz naturel liquéfié (GNL) ont connu une nette accélération, le pays a diversifié ses fournisseurs et relancé des centrales à charbon.

"Nous pourrons faire face à cet hiver", a assuré Olaf Scholz, en dépit de l'arrêt prolongé, annoncé vendredi par l'énergéticien Gazprom, du gazoduc Nord Stream qui relie la Russie au nord de l'Allemagne


HRW exhorte le Royaume-Uni à abandonner son recours contre le mandat d'arrêt de la CPI visant Netanyahu

Rishi Sunak, ex-Premier ministre britannique, avait contesté cette année les mandats d'arrêt émis par la Cour contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant. (AP)
Rishi Sunak, ex-Premier ministre britannique, avait contesté cette année les mandats d'arrêt émis par la Cour contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant. (AP)
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  • La directrice britannique de l'organisation juge "absolument crucial" que le nouveau gouvernement "honore ses engagements"
  • La CPI cherche à arrêter le Premier ministre et le ministre de la Défense israéliens

LONDRES: Human Rights Watch (HRW) appelle le nouveau gouvernement britannique à renoncer au recours juridique du pays contre les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant des dirigeants israéliens.

L'ancien Premier ministre Rishi Sunak avait contesté plus tôt cette année l'émission par la Cour de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant.

Selon The Guardian, Karim Khan, procureur en chef de la CPI, a déclaré qu'il existait des motifs crédibles pour tenir les deux dirigeants responsables de crimes contre l'humanité.

Yasmine Ahmed, directrice de HRW au Royaume-Uni, insiste sur l'importance "cruciale" pour le nouveau Premier ministre Keir Starmer de retirer le recours contre la CPI.

Il y a deux semaines, The Guardian annonçait que le nouveau gouvernement envisageait d'abandonner l'affaire. 

Des diplomates britanniques ont ensuite démenti ces rumeurs, affirmant que la décision était "toujours à l'étude".

Le gouvernement a jusqu'au 26 juillet pour décider de la poursuite ou non du recours, selon les règles de la CPI.

Ahmed a déclaré que le gouvernement travailliste devait adopter un "réalisme progressiste", concept proposé par le nouveau ministre des Affaires étrangères David Lammy.

Elle s'interroge: "Le gouvernement britannique sera-t-il assez mûr pour respecter ses propres déclarations sur le droit international et l'ordre mondial en retirant sa demande d'intervention dans l'affaire de la CPI? Nous verrons si les actes suivront les paroles."
"Le monde auquel ils font face est d'une complexité inouïe. Nous assistons à des crises d'une ampleur sans précédent depuis des décennies", ajoute-t-elle.

Ahmed salue la décision du Labour de reprendre le financement britannique de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.

Cette décision laisse les États-Unis seuls à ne pas avoir repris le financement de l'UNRWA après le boycott controversé de l'agence plus tôt cette année.

"Nous ne pouvons pas promouvoir un ordre international fondé sur des règles si nous ne l'appliquons pas nous-mêmes", conclut Ahmed. "Nous devons donner au (gouvernement) l'opportunité d'être à la hauteur de sa rhétorique."


Gaza: Kamala Harris promet de ne pas «  rester silencieuse  » après sa rencontre avec Netanyahu

Loin des habitudes du président sortant Joe Biden, qui privilégie avec Israël les pressions en coulisses, la vice-présidente a déclaré, après avoir rencontré M. Netanyahu, qu'il était temps de mettre un terme à la guerre "dévastatrice". (AFP)
Loin des habitudes du président sortant Joe Biden, qui privilégie avec Israël les pressions en coulisses, la vice-présidente a déclaré, après avoir rencontré M. Netanyahu, qu'il était temps de mettre un terme à la guerre "dévastatrice". (AFP)
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  • "Ce qui s'est passé à Gaza au cours des neuf derniers mois est dévastateur"
  • L'ex-sénatrice, âgée de 59 ans et engagée dans la course à la Maison Blanche après le retrait de Joe Biden le week-end dernier, a expliqué avoir insisté auprès de M. Netanyahu sur la situation désastreuse lors de cette rencontre "franche"

WASHINGTON: Kamala Harris a donné jeudi le signal d'un possible changement majeur dans la politique américaine à l'égard de Gaza, promettant de ne pas rester "silencieuse" face aux souffrances des civils et insistant sur la nécessité de conclure un accord de paix sans tarder.

Loin des habitudes du président sortant Joe Biden, qui privilégie avec Israël les pressions en coulisses, la vice-présidente a déclaré, après avoir rencontré M. Netanyahu, qu'il était temps de mettre un terme à la guerre "dévastatrice".

"Ce qui s'est passé à Gaza au cours des neuf derniers mois est dévastateur", a-t-elle déclaré, évoquant les "enfants morts" et les "personnes désespérées et affamées fuyant pour se mettre à l'abri".

"Nous ne pouvons pas détourner le regard de ces tragédies. Nous ne pouvons pas nous permettre de devenir insensibles à la souffrance et je ne resterai pas silencieuse", a-t-elle ajouté devant la presse.

L'ex-sénatrice, âgée de 59 ans et engagée dans la course à la Maison Blanche après le retrait de Joe Biden le week-end dernier, a expliqué avoir insisté auprès de M. Netanyahu sur la situation désastreuse lors de cette rencontre "franche".

Elle lui a demandé de conclure un accord de cessez-le-feu et de libération des otages avec le Hamas afin de mettre fin à la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre.

"Comme je viens de le dire au Premier ministre Netanyahu, il est temps de conclure cet accord", a-t-elle déclaré.

Mme Harris a également appelé à la création d'un Etat palestinien, à laquelle s'oppose le Premier ministre israélien.

Un discours qui tranche avec l'image de grande cordialité affichée par Joe Biden et Benjamin Netanyahu plus tôt dans la journée, même si les deux hommes entretiennent des relations notoirement compliquées.

Le président américain a d'ailleurs lui aussi appelé Benjamin Netanyahu à "finaliser" l'accord de cessez-le-feu pour permettre de "ramener les otages chez eux" et de "mettre durablement un terme à la guerre", selon un compte-rendu de leur rencontre diffusé par la Maison Blanche.

Rencontre avec Trump

Pour la fin de son voyage outre-Atlantique, M. Netanyahu se rendra vendredi en Floride, à l'invitation de Donald Trump qu'il a longuement remercié dans son discours devant les élus à Washington.

Jeudi matin, l'ancien président républicain a exhorté Israël à "terminer" rapidement sa guerre à Gaza, avertissant que son image mondiale était en train de se ternir.

"Il faut en finir rapidement. Cela ne peut plus durer. C'est trop long", a-t-il déclaré à Fox News.

Pendant sa longue adresse devant le Congrès, les républicains ont fortement applaudi M. Netanyahu, alors que plus de 60 élus démocrates, dont l'ancienne "speaker" Nancy Pelosi, ont boycotté son discours.

Ils condamnent sa conduite de la guerre qui s'est traduite par des dizaines de milliers de morts palestiniens et une catastrophe humanitaire.

Devant la Maison Blanche, des manifestants se sont rassemblés jeudi pour protester contre la venue du dirigeant israélien. La veille, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la capitale américaine.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 39.175 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne aucune indication sur le nombre de civils et de combattants morts.


Biden dit à Netanyahu qu'un cessez-le-feu est nécessaire «  rapidement  »

C'est en plein tumulte politique que le Premier ministre israélien a posé le pied aux Etats-Unis, seulement quatre jours après l'annonce fracassante du retrait de M. Biden, 81 ans, de la campagne pour l'élection présidentielle de novembre. (AFP).
C'est en plein tumulte politique que le Premier ministre israélien a posé le pied aux Etats-Unis, seulement quatre jours après l'annonce fracassante du retrait de M. Biden, 81 ans, de la campagne pour l'élection présidentielle de novembre. (AFP).
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  • Peu après leur rencontre, la Maison-Blanche a fait savoir que Joe Biden avait appelé jeudi le Premier ministre israélien  à "finaliser" l'accord en vue d'un cessez-le-feu à Gaza
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit jeudi se réjouir de travailler avec le président américain Joe Biden "dans les mois qui viennent", pour la fin du mandat de ce dernier

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a prévu de dire jeudi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu'un cessez-le-feu à Gaza est nécessaire "rapidement", a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche.

"Le président réaffirmera au Premier ministre Netanyahu qu'il pense que nous devons parvenir (à un accord) et que nous devons y parvenir rapidement", a expliqué John Kirby, porte-parole du Conseil américain de sécurité nationale, lors d'un point de presse. "Il est temps" a-t-il ajouté, au 10e mois de la guerre dans la bande de Gaza.

Peu après leur rencontre, la Maison-Blanche a fait savoir que Joe Biden avait appelé jeudi le Premier ministre israélien  à "finaliser" l'accord en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

"Le président Biden a exprimé la nécessité de combler les lacunes restantes, de finaliser l'accord dès que possible, de ramener les otages chez eux et de mettre durablement un terme à la guerre à Gaza", est-il  précisé dans le compte-rendu de leur rencontre.

Netanyahu affirme se réjouir de travailler avec Biden 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit jeudi se réjouir de travailler avec le président américain Joe Biden "dans les mois qui viennent", pour la fin du mandat de ce dernier.

"Je tiens à vous remercier pour ces 50 années de service public et de soutien à l'Etat d'Israël et je me réjouis de discuter avec vous aujourd'hui et de travailler avec vous dans les mois qui viennent", a déclaré le dirigeant en arrivant à la Maison Blanche.