BRUXELLES: La Turquie et le Royaume-Uni "devraient être invités" à la première réunion de la Communauté politique européenne, qui doit rassembler le 6 octobre à Prague les dirigeants des Vingt-Sept et ceux de pays candidats à l'adhésion ou voisins du bloc, a-t-on appris mercredi de sources européennes.
Outre les Etats membres de l'UE, les dirigeants des six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro et Serbie), du Royaume-Uni, de la Norvège, de la Suisse, de l'Ukraine, de la Moldavie, de l'Islande, de la Géorgie, de la Turquie, de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et du Liechtenstein devraient "bientôt" recevoir une invitation, selon l'une de ces sources.
"Cette liste est définitive", a précisé un diplomate européen. Une autre source diplomatique disait plus prudemment que des "consultations se poursuivaient".
Ce projet de plateforme de dialogue politique et de coopération a été lancé par le président français Emmanuel Macron et endossé en juin au cours d'un sommet de l'UE. Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé fin août son soutien à l'initiative.
La première réunion aura lieu au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement le 6 octobre en République tchèque, le pays qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE, à la veille d'un sommet des Vingt-Sept.
Elle devrait permettre "une discussion politique sur les questions stratégiques d'intérêt commun pour le continent européen", "principalement la guerre de la Russie contre l'Ukraine, la crise de l'énergie et la situation économique", souligne-t-on de source européenne.
Elle doit consister en une session plénière, des tables rondes, des rencontres bilatérales et un dîner de clôture. Cette Communauté politique européenne ne constitue pas une solution alternative à l'élargissement de l'UE, insiste-t-on de même source.
Dans son discours aux ambassadeurs de France le 1er septembre, Emmanuel Macron avait expliqué que la Communauté politique européenne avait vocation à se réunir tous les six mois.
La question de la participation de la Turquie -que de vifs différends frontaliers opposent à la Grèce et à Chypre- "est posée par beaucoup d'autres membres, elle sera débattue, et la France n'a pas de veto à mettre", avait-il dit.
Pour le Royaume-Uni, qui a quitté l'UE, l'invitation au forum devrait être envoyée à la nouvelle Première ministre Liz Truss.