Macron lance le CNR, les absents toujours bienvenus

Le président français Emmanuel Macron, à côté du Premier ministre français Elisabeth Borne ( gauche), prononce un discours lors du lancement du "Conseil national de la refondation" (CNR) à Marcoussis, au sud de Paris, le 8 septembre 2022. (AFP).
Le président français Emmanuel Macron, à côté du Premier ministre français Elisabeth Borne ( gauche), prononce un discours lors du lancement du "Conseil national de la refondation" (CNR) à Marcoussis, au sud de Paris, le 8 septembre 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 09 septembre 2022

Macron lance le CNR, les absents toujours bienvenus

  • «Nous sommes dans une situation historique», avec les défis climatique, énergétique et la guerre en Ukraine, a martelé le chef de l'Etat devant la presse avant d'ouvrir la séance inaugurale du CNR
  • Dans ce contexte, il faut «s'armer de bonne volonté, de courage» et «agir sur le terrain» pour «changer les choses en profondeur», selon Emmanuel Macron

MARCOUSSIS :"Les absents ont toujours tort", mais la porte reste "ouverte": Emmanuel Macron a mis sur les rails jeudi le Conseil national de la refondation (CNR), destiné à réformer la France mais boycotté par les oppositions et une partie des syndicats, qui sera accompagné par une large consultation des citoyens en ligne.

"Nous sommes dans une situation historique", avec les défis climatique, énergétique et la guerre en Ukraine, a martelé le chef de l'Etat devant la presse avant d'ouvrir la séance inaugurale du CNR, en présence d'une quarantaine de représentants des élus, du patronat, de syndicats et d'associations, et d'une dizaine de ministres.

Dans ce contexte, il faut "s'armer de bonne volonté, de courage" et "agir sur le terrain" pour "changer les choses en profondeur", a-t-il lancé dans le décor du Centre national du rugby à Marcoussis (Essonne).

"L'objet de ce CNR c'est de dézoomer. L'action du gouvernement, le Parlement, ce n'est pas le dézoomage. Vous enquillez le projet de loi de finances, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, vous n'avez pas ce regard posé", souligne un conseiller de l'exécutif.

Cette nouvelle méthode de gouvernance, annoncée par le président avant les législatives en juin et voulue comme un outil de "renouveau démocratique", est boycottée par tous les partis d'opposition.

"Les absents ont toujours tort", a répliqué Emmanuel Macron. Mais la "porte sera toujours ouverte", a-t-il assuré.

De l'extrême droite à l'extrême gauche, les oppositions voient avant tout dans le CNR un moyen pour le président de contourner le Parlement, où son camp n'a plus de majorité absolue, pour reprendre la main dans le débat public.

«Référendums»

Les Français sont aussi dubitatifs : 56% d'entre eux ne pensent pas que le CNR soit un "moyen efficace pour trouver de nouvelles solutions" aux problèmes actuels, selon l'institut Odoxa.

En présentant les contours de la réunion, Emmanuel Macron n'a pas exclu que des propositions issues du CNR puissent "déboucher sur des référendums".

Cinq grands thèmes ont été retenus dans les échanges à venir: le plein emploi, l’école, la santé, le "bien vieillir" et la transition écologique.

Une "consultation nationale très large" des Français sera aussi proposée en ligne "dès la semaine prochaine", a-t-il annoncé. Un site dédié au CNR doit aussi être lancé dans la soirée.

Le CNR a débuté ses travaux loin des yeux du public, à huis clos, certains participants n'ayant pas souhaité une diffusion des débats, selon l'Elysée. "La clé (était) d'installer la confiance", a fait valoir Emmanuel Macron.

Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), a refusé de venir, estimant que "la démocratie représentative" c'est le Parlement, et qu'il existe déjà un "forum de la société civile" avec le Conseil économique, social et environnemental.

Côté majorité, l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, retenu par un congrès au Québec, était le grand absent mais s'est fait représenter.

Seuls trois syndicats ont répondu présents: la CFDT, la CFTC et l'Unsa.

Les syndicats ont invité à ne pas polluer les débats avec le sujet des retraites

Les trois syndicats qui ont participé jeudi au lancement du Conseil national de la refondation ont invité l'exécutif à mettre de côté son projet de reporter l'âge légal de la retraite, s'il ne veut pas compromettre la "volonté d'écoute" qui est désormais son mantra.

"J'ai redit (...) qu'il ne faut pas que l'action du gouvernement entrave cette volonté d'écoute et d'ouverture par des prises de décision qui seraient clivantes. Je pense notamment au sujet des retraites", a affirmé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, au sortir de la réunion à Marcoussis (Essonne).

Le premier syndicat français est fermement opposé à un report de l'âge légal de la retraite, promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

"On peut considérer qu'il y a une forme de loyauté, une forme de compréhension que le risque démocratique qui est le nôtre aujourd'hui nécessite d'écouter davantage la société civile", a estimé M. Berger, pour résumer l'ambiance des débats.

L'Unsa a elle aussi dit au président "qu'on ne pouvait pas construire du consensus si des sujets qui pouvaient refracturer le pays étaient mis à l'agenda", notamment "l'âge légal pour les retraites", a relaté son patron Laurent Escure à l'AFP.

"J'ai l'impression que le président a bien compris que s'il voulait réussir son opération, c'est-à-dire trouver une nouvelle méthode qui fabrique des compromis, des consensus, on ne commençait pas par se déchirer sur des sujets qui sont explosifs", a-t-il commenté.

"Cela ne veut pas dire que je suis complètement rassuré", a-t-il ajouté.

Si le gouvernement devait persister dans sa volonté de mettre en œuvre la réforme, "les discussions (au sein du CNR) n'auraient plus de sens", a mis en garde M. Escure.

Le sujet des retraites a été "bien mis de côté" tout au long de la journée, et ne fait pas partie des futurs chantiers du CNR, selon Cyril Chabanier de la CFTC.

"Je pense qu'ils ont compris que (...) s'il y avait le sujet retraites avec les mesures paramétriques, les organisations syndicales ils les perdaient du CNR. (...) Espérons que cela va continuer comme ça", a-t-il dit.

Les trois syndicats ont souligné qu'il manquait à l'agenda des discussions le thème de la pauvreté et des inégalités, mais "les débats ont permis que ce soit intégré à l'agenda", a dit M. Escure.

«Inégalités»

Après un propos introductif du président, les participants ont présenté leurs attentes et priorités.

"Monsieur le président, ma question est simple, on en fait quoi" des 102 propositions de l'Assemblée des départements de France ? a demandé son président François Sauvadet (UDI), en alertant sur des départements dont "les dépenses sociales explosent" et dont les "plans d’investissements (sont) à la baisse", selon son discours devant le CNR obtenu par l'AFP.

Présent au CNR et joint par l'AFP, Noam Leandri, président du collectif Alerte, qui rassemble les grandes associations françaises de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, a regretté que le thème des "inégalités" n'ait pas été abordé en soi, et que la méthode reste "floue".

Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a de nouveau appelé au désendettement pour "préparer l'avenir", en prônant des "marges d'efficience" côté santé et une "meilleure qualité de la dépense" dans l’éducation.

Dans l'après-midi, la Première ministre Élisabeth Borne devait présider une réunion pour déterminer les chantiers à venir "en vue de transformations durables" selon une source au CNR.

Après une rencontre mercredi avec les élus ultramarins, le président a annoncé qu'une méthode similaire allait être déclinée dans les Outre-mer afin de trouver des "solutions sur mesure".


Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères achève son séjour en Arabie saoudite

Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le Président palestinien Farhat Abbas (Fournie)
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le Président palestinien Farhat Abbas (Fournie)
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné en visite à Riyad en marge du WEF(Fournie)
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné en visite à Riyad en marge du WEF(Fournie)
Short Url
  • Stéphane Séjourné, le chef de la diplomatie française a notamment fait le point avec ses homologues sur la nécessaire mobilisation du conseil de sécurité des Nations Unies.
  • : La France a également réitéré ses priorités à savoir la libération des otages, l’évitement d’une offensive à Rafah et la mise en place d’une solution politique.

RIYAD : Le Ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné s’est rendu à Riyad, en Arabie saoudite, en marge du World Economic Forum pour une série de rencontres et de réunions dédiées à la situation dans la région.

Mr. Séjourné a rencontré le ministre des Affaires étrangères saoudiens, Faisal bin Farhan Al Saud, et le ministre de la culture, Badr bin Abdullah bin Farhan, ainsi que le président Abbas, ses homologues jordaniens et égyptiens. Il s’est aussi réuni avec ses homologues européens David Cameron et Annalena Baerbock.

Une convergence d’opinion a été notée entre les hauts responsables sur les objectifs à court-terme à savoir un cessez-le-feu durable et une désescalade. La France a également réitéré ses priorités à savoir la libération des otages, l’évitement d’une offensive à Rafah et la mise en place d’une solution politique, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères français.

À ce propos, le ministre a rappelé à ses homologues que la question de la reconnaissance n’était pas un tabou pour la France mais qu’elle ne serait être utile que dans le cadre d’une stratégie globale pour une solution politique à deux États.

Stéphane Séjourné, le chef de la diplomatie française a notamment fait le point avec ses homologues sur la nécessaire mobilisation du conseil de sécurité des Nations Unies, sur la base du projet français de résolution.

En janvier, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, lors de sa première intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU avait plaidé pour la constitution d’un État palestinien avec des frontières sures et reconnues sur la base des lignes de 1967 et dont la capitale sera Jérusalem. 

Le projet de résolution présenté par la France appelle à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et réclame aussi la libération de tous les otages encore détenus dans l'enclave.

Dans le cadre d'une médiation chapeautée par le Qatar, les parties prenantes au conflit avaient convenu fin novembre d'une trêve dans les combats, qui a duré une semaine et permis la libération d'otages israéliens et de détenus palestiniens.

Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, la France reste totalement engagée dans tous les forums pertinents pour servir les objectifs de paix et de stabilités de la région, à Gaza, comme au Sud-Liban.


Le ministre français des Affaires étrangères en visite en Israël

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz (à droite) accueille son homologue français Stéphane Séjourne à Jérusalem le 30 avril 2024 (Photo, AFP).
Le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz (à droite) accueille son homologue français Stéphane Séjourne à Jérusalem le 30 avril 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • M. Séjourné devrait rencontrer plusieurs acteurs politiques israéliens, ainsi que des représentants des familles d'otages retenus à Gaza
  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, martèle son intention de mener une offensive sur Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza

JÉRUSALEM: Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est arrivé mardi en Israël, où il s'est entretenu avec son homologue israélien Israël Katz, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette visite de 24 heures entre Jérusalem et Tel-aviv s'inscrit dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient qui l'a emmené au Liban et en Arabie Saoudite.

Elle intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, associée à la libération d'un certain nombre d'otages, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza.

En Israël, "les discussions vont tourner autour des efforts, notamment de la France, pour parvenir à augmenter le volume d'aide humanitaire" dans la bande de Gaza, a indiqué une source diplomatique française. Elles porteront aussi sur le "risque d'offensive à Rafah sur laquelle (la France) a déjà marqué une très, très forte opposition", selon cette même source.

Offensive sur Rafah

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, martèle son intention de mener une offensive sur Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, où sont regroupés, affirme-t-il, les derniers bataillons du Hamas qui a attaqué Israël le 7 octobre.

De nombreux pays, dont les Etats-Unis, allié historique d'Israël, ont exprimé publiquement leur opposition, redoutant un carnage dans cette ville où s'entassent 1,5 million de civils palestiniens poussés par les combats, selon l'ONU.

M. Séjourné devrait également rencontrer plusieurs acteurs politiques israéliens, ainsi que des représentants des familles d'otages retenus à Gaza.

Le 7 octobre, des combattants du Hamas ont mené depuis Gaza une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Ils ont également enlevé quelque 250 personnes et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

La vaste opération militaire menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34.535 morts, majoritairement des civils, d'après le Hamas.


Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan entendues par la police pour «apologie du terrorisme»

Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan sont entendues mardi par la police dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise qui appelle à un rassemblement de soutien. (AFP).
Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan sont entendues mardi par la police dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise qui appelle à un rassemblement de soutien. (AFP).
Short Url
  • Ce texte avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l'attaque du mouvement islamiste, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes"
  • La cheffe des députés LFI Mathilde Panot est convoquée pour s'expliquer sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, le jour où le Hamas a mené une attaque sans précédent contre Israël

PARIS:Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan sont arrivées mardi matin dans les locaux de la police judiciaire parisienne pour être entendues dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient auparavant regroupées en soutien aux deux femmes près du siège de la PJ.

Notre convocation atteste d'une "fuite en avant sans précédent", a dénoncé Mme Panot lors d'une courte prise de parole en marge du rassemblement.

"Dans quelle démocratie les méthodes de l'antiterrorisme sont-elles utilisées contre des militants politiques, des militants associatifs ou des syndicalistes?", a-t-elle lancé, devant ses partisans qui scandaient "Résistance" et agitaient des drapeaux palestiniens, insoumis ou sud-africains.

La cheffe des députés LFI est entendue sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, le jour où le Hamas a mené une attaque sans précédent contre Israël.

Ce texte avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l'attaque du mouvement islamiste, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes", et "l'intensification de la politique d'occupation israélienne" dans les territoires palestiniens.

La militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste LFI de Manon Aubry aux élections européennes du 9 juin, est, elle, convoquée pour des propos tenus entre le 5 novembre et le 1er décembre.

"Je veux dire aux organisations de lobbyistes pro-Israéliens derrière ces plaintes qu'ils ne nous feront pas taire", a-t-elle déclaré, avant de citer l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi: "Le monde n'a-t-il pas espéré que la Shoah marquerait la fin définitive de la barbarie?"

Rima Hassan, juriste de 32 ans, a été notamment critiquée pour avoir dit, dans une interview accordée fin novembre au média Le Crayon, qu'il était "vrai" que le Hamas mène une action légitime.

L'intéressée dénonce un montage trompeur de sa réponse.

Dans un communiqué commun publié avec elle lundi soir, Le Crayon indique avoir remis "l'intégralité de cet entretien" à la candidate "afin qu'elle puisse s'en prévaloir dans le cadre exclusif des actions judiciaires qu'elle aura à mener".

Plainte contre Mélenchon 

Les Insoumis, qui qualifient de "génocide" la situation à Gaza et ont fait de la défense de la cause palestinienne le grand axe de leur campagne, dénoncent une "dérive autoritaire", "des actes d'intimidation" et une instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix pro-palestiniennes.

Dans leur viseur également, la double annulation il y a une dizaine de jours d'une conférence que Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon devaient donner à Lille sur la situation au Proche-Orient.

Ils fustigent aussi la plainte pour "injure publique" annoncée par la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau contre leur ancien candidat à la présidentielle, qui avait dressé un parallèle entre le président de l'université de Lille et le nazi Adolf Eichmann après l'annulation de sa conférence.

"Une candidate est convoquée à la police pour ses idées. La démocratie française est gravement fracturée. Le monde nous regarde sidéré", a réagi mardi sur X Jean-Luc Mélenchon.

"En démocratie, on serait tous très inspirés de ne pas commenter, de ne pas faire de pressions sur les magistrats (...). Ca vaut pour tout le monde, ça vaut donc aussi pour les dirigeants de La France insoumise", déclarait au même moment le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement au siège d'Aéroports de Paris dans le cadre des JO.

«Paix et justice»

De nombreux députés de La France insoumise, de François Ruffin à Louis Boyard, étaient présents au rassemblement mardi.

D'autres figures de gauche, comme la députée écologiste Sandrine Rousseau ou l'ancien candidat du NPA à l'élection présidentielle Olivier Besancenot, avaient également répondu à l'appel.

"Je suis venue soutenir Rima et Mathilde qui sont censurées alors qu'elles veulent défendre la paix et la justice. Au-delà de la cause palestinienne, il s'agit de défendre la liberté d'expression", a indiqué à l'AFP Anne Guillemin, une militante insoumise de 36 ans.

Depuis le 7 octobre, le nombre de signalements et plaintes pour "apologie du terrorisme" a explosé: au parquet de Paris, qui gère la majorité de ces affaires, on compte 386 saisines à ce jour en lien avec ce conflit.

Sur le sujet "très sensible" de la guerre opposant Israël au mouvement islamiste palestinien, objet de polémiques à répétition en France, une enquête est quasiment systématiquement ouverte, et les personnes visées auditionnées par la police, explique à l'AFP une source judiciaire. Elle insiste sur le fait qu'une convocation ne présume en rien de la culpabilité.