Après la mort de la reine, l'espoir fragile d'une réconciliation entre les Sussex et la monarchie

Le prince britannique William, prince de Galles, la britannique Catherine, princesse de Galles, le prince britannique Harry, duc de Sussex, la britannique Meghan, duchesse de Sussex, saluent les sympathisants lors de la longue promenade au château de Windsor le 10 septembre 2022. (AFP)
Le prince britannique William, prince de Galles, la britannique Catherine, princesse de Galles, le prince britannique Harry, duc de Sussex, la britannique Meghan, duchesse de Sussex, saluent les sympathisants lors de la longue promenade au château de Windsor le 10 septembre 2022. (AFP)
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Publié le Dimanche 11 septembre 2022

Après la mort de la reine, l'espoir fragile d'une réconciliation entre les Sussex et la monarchie

  • Surnommés un temps «les quatre fantastiques», William, Harry, Kate et Meghan ne s'étaient pas affichés publiquement ensemble depuis le 9 mars 2020, car réputés en froid depuis deux ans
  • Le bain de foule conjoint des deux frères et de leurs épouses samedi après-midi devant Windsor accrédite l'hypothèse selon laquelle la famille royale britannique espère offrir désormais au monde un front uni

LONDRES: Le décès de la reine sera-t-il l'occasion d'enterrer la hache de guerre ? L'apparition symbolique samedi du prince Harry et de son épouse Meghan aux côtés de Kate et William, héritier de la couronne, fait naître l'espoir fragile d'une réconciliation au sein d'une famille royale endeuillée, mais divisée.

Cela avait pourtant mal commencé. Des photos montraient jeudi soir le prince Harry, 37 ans, seul dans sa voiture et les yeux humides, lors de son arrivée au château écossais de Balmoral: sa famille ne l'avait attendu ni pour décoller quelques heures plus tôt dans un jet de la Royal Air Force -espérant rejoindre à temps le chevet de la reine-, ni pour révéler officiellement sa mort 1H30 plus tôt.

Bien loin de l'iconique photo d'Harry et de son aîné William rassemblés derrière le cercueil de leur mère Diana en 1997, ce cliché disait "l'éloignement manifeste" des deux frères, estime auprès de l'AFP l'expert royal Richard Fitzwilliams.

Pourtant, deux jours plus tard, les deux frères ont créé la surprise, en se recueillant ensemble, avec leurs épouses Meghan et Kate, devant les fleurs déposées en mémoire de la reine au château de Windsor.

Avec cette sortie inattendue, ils ont volé la vedette à leur père Charles III, officiellement proclamé roi quelques heures plus tôt. "All 4 One", titre ainsi The Sun dans son édition de dimanche, préférant pour sa Une une image des jeunes couples plutôt que celle du monarque de 73 ans.

Surnommés un temps "les quatre fantastiques", William, Harry, Kate et Meghan ne s'étaient pas affichés publiquement ensemble depuis le 9 mars 2020, car réputés en froid depuis deux ans.

Pas de Meghan à Balmoral 

La brouille a commencé avec la fracassante mise en retrait du couple de la monarchie en 2020, bien décidé à quitter le pays pour les Etats-Unis face notamment au harcèlement des tabloïds britanniques à l'encontre de Meghan.

Mais la rupture a réellement été consommée en mars 2021, lorsque les "Sussex" ont confié dans une interview explosive à la télévision américaine que Kate avait fait pleurer Meghan et accusé la famille royale de racisme. Un grand déballage bien loin de l'habituelle réserve de la "Firme".

Depuis, le prince Harry entretient des relations tendues avec son père, désormais roi Charles III, et son frère. D'autres sorties - comme la longue interview fin août dans le magazine The Cut, où Meghan met en garde la monarchie qu'elle est "libre de dire ce qu'elle veut" - viennent régulièrement raviver les blessures.

Devant l'état de santé déclinant de la reine, un porte-parole du couple, qui se trouvait à Londres pour un événement caritatif, avait annoncé qu'ils se rendraient au plus vite en Écosse. Mais quelques heures plus tard, c'est bien Harry seul qui y atterrissait, son épouse attendant à Windsor.

Une source anonyme affirme dans le tabloïd britannique The Sun que Charles III aurait dit au téléphone "à Harry que ça n'était ni bon ni approprié que Meghan vienne à Balmoral dans un moment aussi triste". D'autres imputent ce changement au fait que Kate, future reine, avait elle décidé de rester à Windsor.

«Rameau d'olivier»

Mais Charles III a créé la surprise le soir-même, évoquant directement son fils cadet et sa femme dans sa toute première allocution en tant que roi, leur envoyant tout son "amour alors qu'ils continuent de construire leur vie à l'étranger".

"Il leur a offert un rameau d'olivier", affirme M. Fitzwilliams, jugeant cette "référence directe" à Harry et Meghan "très intéressante", "car cela a mis la balle dans leur camp".

Très populaires auprès des jeunes, Harry et Meghan auraient cependant "beaucoup à perdre" s'ils continuaient à critiquer ouvertement la monarchie, risquant même selon l'expert d'être lâchés par leurs soutiens américains.

En ces temps de deuil national, "ça ne fait aucun doute que les faits et gestes des Sussex seront passés au crible" par le public, ajoute-t-il, estimant que le couple "assistera évidemment aux funérailles" de la reine, même si rien n'a été confirmé.

Le bain de foule conjoint des deux frères et de leurs épouses samedi après-midi devant Windsor, hautement symbolique, accrédite l'hypothèse selon laquelle la famille royale britannique espère offrir désormais au monde un front uni.

Pour autant, cet espoir reste fragile et le rameau d'olivier offert par Charles III l'est avec "une grande prudence", estime M. Fitzwilliams, car "il sait que (les Sussex) sont imprévisibles".

La monarchie craint en effet que le livre d'Harry, qui doit être publié d'ici la fin de l'année, ne contienne règlements de comptes et révélations. Mais "si Harry arrête d'être critique dans ses mémoires, alors c'est différent", juge-t-il, "C'est à eux de décider".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.