Des millions de personnes risquent de souffrir de la famine à cause des conflits, averti le CSNU

Plus de la moitié du blé exporté dans le cadre de l'accord Ukraine-Russie était destiné à l'Afrique (Photo, AP).
Plus de la moitié du blé exporté dans le cadre de l'accord Ukraine-Russie était destiné à l'Afrique (Photo, AP).
Short Url
Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Des millions de personnes risquent de souffrir de la famine à cause des conflits, averti le CSNU

  • 60% de la population du Yémen est en situation «d’insécurité alimentaire aiguë»: Coordinateur des secours d'urgence de l'ONU
  • Selon l'envoyé des EAU, «Les Houthis doivent mettre fin à toutes les violations de la trêve humanitaire actuelle»

NEW YORK: Des millions de personnes sont confrontées au risque de famine causée par les conflits et à une insécurité alimentaire généralisée à cause des conflits armés, a appris jeudi le Conseil de sécurité des Nations unies.

La réunion du CSNU sur la «protection des civils dans les conflits armés» a été demandée par le Brésil et l'Irlande pour discuter de la «note blanche» sur les conflits et la faim.

Le 24 mai 2018, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU a appelé le secrétaire général à signaler «rapidement (au Conseil) lorsqu'il y avait un risque de famine induite par un conflit et d'insécurité alimentaire généralisée dans le contexte d'un conflit armé».

Selon le rapport, ce risque est désormais une réalité, les «conflits armés et la violence étant les principaux facteurs de ces risques» au Sud-Soudan, au Yémen, dans le nord-est du Nigeria et en Éthiopie.

Martin Griffiths, sous-secrétaire général aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence à l'ONU, a déclaré que sept années de conflit armé au Yémen avaient laissé quelque 19 millions de personnes – 60% de la population – en situation «d'insécurité alimentaire aiguë».

Au Sud-Soudan, a-t-il affirmé, 63% de la population, soit 7,7 millions de personnes, devraient être en situation de crise ou de pires niveaux d’insécurité alimentaire aiguë cette année.

«Les évaluations prévoient que 87 000 personnes, principalement dans l'État de Jonglei et dans la zone administrative de Greater Pibor, pourraient être confrontées à une catastrophe», a-t-il ajouté.

En Éthiopie, a-t-il indiqué, plus de 13 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire vitale dans les régions d'Afar, d'Amhara et de Tigré.

«En juin, 87% des personnes interrogées dans le Tigré étaient en situation d'insécurité alimentaire, plus de la moitié d'entre elles étant dans une situation grave», a ajouté Griffiths.

Selon lui, la faim est utilisée comme une «tactique de guerre», ce que les organisations humanitaires tentaient de combattre en travaillant avec des groupes locaux qui sont les premiers, et parfois les seuls, «intervenants sur le terrain. Mais trop souvent, nous sommes confrontés à des interférences, des entraves, du harcèlement et des attaques contre notre personnel, ainsi qu'au pillage ou au détournement de nos biens».

Griffiths a ajouté: «Cela nous empêche d'atteindre les personnes dans le besoin, et cela aggrave leurs souffrances. Les humanitaires resteront et fourniront des services, mais les conditions dans certains contextes sont inacceptables.»

Le Sud-Soudan, a-t-il signalé, était «l'un des endroits les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires l'année dernière, avec 319 incidents violents visant le personnel et les biens humanitaires».

Il a expliqué que cinq travailleurs humanitaires ont été tués en 2021 – cinq autres sont morts depuis le début de cette année.

Griffiths a appelé les États membres à s'engager en faveur de résolutions pacifiques et négociées aux conflits et autres situations de violence.

Il a déclaré que les États et les groupes armés devaient être «rappelés et encouragés à respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international et des droits de l'homme».

Et d’ajouter que toutes les parties doivent protéger tous les objets essentiels à la survie des civils, «et assurer le passage rapide et sans entrave de l'aide humanitaire».

Griffiths a appelé à soutenir une «réponse intégrée pour s'attaquer aux facteurs sous-jacents de l'insécurité alimentaire aiguë», ainsi que «les économies des pays confrontés à une faim sévère à grande échelle».

Le rapport a demandé que le financement de l'aide humanitaire soit maintenu, affirmant: «Dans tous ces pays, nous sommes bien en dessous de la moitié du financement requis. Sans les ressources dont nous avons besoin, nous ne pouvons pas opérer à l'échelle requise.»

Maximo Torero, économiste en chef à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, a confirmé que la faim a augmenté de manière significative ces dernières années, ce qui, selon lui, a été aggravé par plusieurs facteurs, notamment les conflits, le changement climatique et une augmentation des inégalités qui s'est intensifiée depuis la Covid-19.

«Toutes ces situations ont été aggravées par une hausse des prix des denrées alimentaires», a-t-il indiqué. Les conflits, «ont un impact direct» sur l'insécurité alimentaire en réduisant la production alimentaire, en détruisant les cultures et en limitant l'accès à la nourriture.

«À long terme, les conflits entraînent la perte totale des moyens de subsistance, des perturbations de la chaîne d'approvisionnement, des déplacements massifs et une pression accrue sur les ressources.»

Il a expliqué que l'économie mondiale était également touchée par le conflit, ce qui a fait grimper l'inflation. Il a également a prévenu que d'ici la fin de l'année, 205 millions de personnes seraient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.

«Lorsque le Conseil de sécurité parle, le monde écoute. La prévention des conflits est le moyen le plus efficace de prévenir la famine», a-t-il expliqué.

David Beasly, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations unies, a affirmé qu'il avait constaté de visu l'impact que les troubles et les conflits pouvaient avoir sur des communautés entières, lors de sa visite en Amérique centrale.

«J'ai vu comment un conflit, à des milliers de kilomètres de là, jette de l'huile sur le feu de ce qui est déjà une grave crise de la faim sur un autre continent», a-t-il déclaré, ajoutant que la flambée des prix des céréales, du carburant et des engrais avait laissé les gens «dans un désespoir absolu».

Beasly a avisé: «Ces gens n'ont littéralement plus rien. Ils peuvent rester et mourir de faim, ou ils peuvent partir et risquer la mort, afin d’avoir la chance d'un meilleur avenir aux États-Unis.»

Au Yémen, la situation humanitaire a continué de se dégrader, a-t-il ajouté.

Lana Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis auprès de l'ONU, a tenu les Houthis pour responsables des souffrances endurées par les civils à Taïz.

«Concernant le Yémen, nous réitérons que les Houthis doivent mettre fin à toutes les violations de la trêve humanitaire actuelle et la mettre pleinement en œuvre pour voir une issue à cette situation», a-t-elle déclaré, ajoutant que les blocages actuels des routes vers Taïz «perpétuent de grandes difficultés pour la population civile».

En réponse à ce rapport, Vasily Nebenzya, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a reproché aux pays occidentaux de ne pas livrer de céréales russes aux pays qui en ont le plus besoin, ce qui, selon Moscou, est dû aux sanctions imposées par l'Occident.

«L'idée répétée par l'UE et les États-Unis que leurs sanctions n'entravent pas l'exportation de denrées alimentaires et d'engrais ne correspond pas à la réalité», a prévenu Nebenzya.

«Ces restrictions compliquent les transactions bancaires, notamment les banques qui ont une importance systémique pour le secteur agricole russe, où les comptes courants sont tout simplement fermés.»

La réponse de l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield à la Russie était claire: «Mettez fin à la guerre en Ukraine.»

L'ambassadeur du Royaume-Uni, James Kariuki, a signalé que les millions de personnes qui risquent de mourir de faim au Sud-Soudan et au Yémen étaient un sujet de «profonde inquiétude» et que les attaques contre les travailleurs humanitaires se poursuivaient.

Il a signalé: «À cet égard, permettez-moi de réaffirmer l'importance de la poursuite de la mise en œuvre de l'accord sur les céréales de la mer Noire négocié par les Nations unies, qui a contribué à une baisse de 5,1% des prix mondiaux du blé.»

Kariuki a précisé que 23 000 tonnes de céréales ukrainiennes ont été livrées à Djibouti le mois dernier, «dont une partie est déjà entrée en Éthiopie».

En réponse aux affirmations de Moscou sur les sanctions alimentaires occidentales contre la Russie, Kariuki a éclairci: «Je suis sûr que les gens proches de ce dossier répondront à certaines des allégations insensées... Il n'y a pas eu de sanctions sur la nourriture et les engrais.»

Il a soutenu que plus de la moitié du blé exporté dans le cadre de l'accord était destiné à l'Afrique. Il a conclu en disant: «Comme l'ont annoncé mes collègues américains, rien de tout cela ne serait nécessaire si la Russie mettait fin à sa guerre illégale.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Short Url
  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Short Url
  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Short Url
  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.