Ukraine: l'armée russe malade de sa gestion des hommes

Des militaires ukrainiens recherchent des mines terrestres sur un lieu de sépulture dans une forêt à la périphérie d'Izyum, dans l'est de l'Ukraine, le 16 septembre 2022. (AFP)
Des militaires ukrainiens recherchent des mines terrestres sur un lieu de sépulture dans une forêt à la périphérie d'Izyum, dans l'est de l'Ukraine, le 16 septembre 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Ukraine: l'armée russe malade de sa gestion des hommes

  • Dès les premiers jours de l'invasion russe, le 24 février, est apparu que les soldats envoyés au front ne connaissaient pas leurs objectifs. Certaines unités pensaient même partir en manœuvre
  • L'historien et auteur indépendant Chris Owen a publié sur Twitter des propos de soldats russes, diffusés pour certains à des fins de propagande par les Ukrainiens, mais pour autant révélateurs

PARIS: La guerre se décide dans des bureaux mais se fait sur le terrain. Les failles de l'armée russe depuis le début du conflit ukrainien révèlent à cet égard les insuffisances criantes de sa gestion des hommes.

Dès les premiers jours de l'invasion russe, le 24 février, est apparu que les soldats envoyés au front ne connaissaient pas leurs objectifs. Certaines unités pensaient même partir en manœuvre.

"L'armée russe est l'armée du mensonge", déclarait en mai le chef d'état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard. "Des gens ont menti en disant que l'armée ukrainienne ne se battrait pas, que les forces russes étaient prêtes à faire la guerre, que les chefs savaient commander".

Six mois plus tard, les analystes occidentaux décrivent encore une armée gangrénée par le mensonge et la corruption.

"Les officiers supérieurs ne rêvent que de médailles et de soigner leur carrière. Mais les soldats ne veulent que survivre", assure à l'AFP Alexandre Grinberg, analyste de l'Institut pour la sécurité et la stratégie de Jérusalem (JISS).

Au sommet de la hiérarchie, le président Vladimir "Poutine exige des résultats irréalisables. Et personne ne peut lui dire la vérité, même en privé", ajoute cet ex-membre du renseignement militaire israélien. "Est-ce possible qu'un officier courageux ose penser hors cadre? Oui, mais il restera une exception qui ne changera pas grand-chose sur le terrain" sinon "à limiter les dégâts et sauver des vies".

Face à un conflit hautement destructeur en matériels et en hommes, l'armée russe - dont les pertes précises restent inconnues - a été rapidement confrontée à des problèmes de gestion des hommes. Désertion, refus d'obéir, moral en berne.

Plusieurs généraux et un grand nombre d'officiers sont par ailleurs tombés au champ d'honneur, paralysant plus encore une chaîne de commandement déjà décrite comme peu réactive. Or, leur remplacement est d'autant plus compliqué que les différents échelons des armées sont négligemment formés.

«Rapport de force»

"Il y a un problème de formation des cadres, en particulier l'absence de corps de sous-officiers dans l'armée russe", estime un haut responsable militaire français, qui relève que les sous-officiers sont prélevés parmi les soldats les plus anciens.

Or "un sous-officier, c'est un expert en son domaine", assure-t-il. Et "quand la seule relation avec ses subordonnés, c'est le rapport de force, quand c'est seulement le plus ancien et le plus fort qui devient sous-officier", il est compliqué de "monter à l'assaut".

Forte de son image flatteuse héritée des heures de gloire de l'Armée rouge, parfois regardée jusque dans les états-majors occidentaux par le prisme de la bataille de Stalingrad en 1942-43, l'armée russe apparaît en réalité certes forte par le nombre, mais faible par sa qualité.

Et ses lacunes s'accroissent au fur et à mesure que le conflit dure et que ses pertes s'accumulent.

"Une armée est une somme de compétences et capacités. Faute d'une infrastructure solide de recrutement/apprentissage/innovation, la somme russe a diminué constamment", constate l'ex-colonel et historien de la guerre Michel Goya. "La force de manœuvre russe s'est affaiblie, mal remplacée par des unités moins nombreuses et de moindre qualité".

Pire peut-être encore, l'armée russe est minée par un mensonge institutionnalisé.

L'historien et auteur indépendant Chris Owen a publié sur Twitter des propos de soldats russes, diffusés pour certains à des fins de propagande par les Ukrainiens, mais pour autant révélateurs.

«Totalement sinistre»

Ils font état de manœuvres réduites pour détourner des budgets, d'évaluations faussées de l'état d'une unité de combat, de rapports objectivement faux sur les résultats d'une opération.

"La planification s'appuie sur les rapports. Et les rapports sont différents de la réalité", résume Chris Owen, qui assure que le caractère mensonger des documents circulant dans l'armée a été documentée "dans des unités russes de tous les fronts et de tous les métiers, des parachutistes à l'infanterie mécanisée".

Depuis les premiers revers subis au printemps par les Russes se pose l'hypothèse d'une mobilisation générale. Elle semble peu probable, car susceptible de retourner l'opinion russe. Elle obligerait aussi le chef du Kremlin à appeler "guerre" ce qu'il désigne comme une "opération spéciale".

Moscou fait donc appel à des volontaires et des mercenaires, en particulier ceux de la sulfureuse société privée Wagner.

Dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux, un homme présenté comme étant le milliardaire russe Evgueni Prigojine, proche de M. Poutine et financier présumé de Wagner, est filmé dans la cour d'une prison en train de proposer un contrat aux détenus.

L'AFP n'a pu formellement l'identifier mais le propos est limpide. "Si vous faites six mois (pour Wagner), vous êtes libre" leur dit-il. "Mais si vous arrivez en Ukraine et décidez que ce n'est pas pour vous, nous vous exécuterons".

"Non seulement c'est totalement sinistre", commente Phillips O'Brien, professeur d'études stratégiques à l'université écossaise de Saint Andrews, mais cela témoigne aussi de la "crise massive" du recrutement des soldats en Russie.


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
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  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.