Un réfugié syrien démuni s'immole devant un centre des Nations unies à Beyrouth

Selon un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI), l'homme, qui était soigné à l'hôpital Rafic Hariri tout près du lieu de l’incident, était dans un état stable. (Dossier/AFP)
Selon un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI), l'homme, qui était soigné à l'hôpital Rafic Hariri tout près du lieu de l’incident, était dans un état stable. (Dossier/AFP)
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Publié le Vendredi 06 novembre 2020

Un réfugié syrien démuni s'immole devant un centre des Nations unies à Beyrouth

  • L'homme de 58 ans a été sauvé par les agents de sécurité du HCR et transporté à l'hôpital
  • Selon un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI), l'homme s'est immolé par le feu parce qu'il ne pouvait pas payer le traitement médical de sa fille atteinte d’une maladie

BEYROUTH - Un réfugié syrien au Liban s'est immolé par le feu jeudi devant le centre d'accueil du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Beyrouth.

Les agents de sécurité du HCR ont agi rapidement pour éteindre les flammes qui ont englouti l'homme avant qu'il ne soit transporté d'urgence à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

L'incident fait suite à une autre tentative de suicide récente par un Syrien qui souffre de difficultés économiques intolérables au Liban et qui souhaite quitter le pays.

Omer Elnaiem, chargé de communication stratégique et de plaidoyer pour l'agence des Nations unies à Beyrouth, déclare à Arab News : « C'est un drame. Le HCR est en contact étroit avec la famille et l'équipe médicale de l'hôpital pour suivre son état de santé. Les efforts se concentrent désormais pour s'assurer qu'il recevra tout le support médical nécessaire ».

« Les réfugiés syriens exhortent le HCR à les réinstaller, ainsi que leur famille, dans un autre pays. En raison de la situation économique, un petit nombre de réfugiés demandent à rentrer en Syrie et ce nombre est en baisse », explique-t-il.

Selon les derniers chiffres, 879 529 réfugiés syriens étaient enregistrés auprès du HCR au Liban le 30 septembre, la plupart d'entre eux vivant dans des camps répartis dans tout le pays. Un grand nombre de Syriens travaillent également dans l'agriculture, la construction, la sécurité et d'autres professions au Liban.

Selon le HCR, plus de 80 % des réfugiés syriens au Liban vivent en dessous du seuil de pauvreté extrême, contre 55 % l'année dernière.

« A la fin de 2019, le HCR avait soumis les dossiers de 84 000 réfugiés syriens en vue de les réinstaller dans d'autres pays à partir du Liban, et 59 500 réfugiés ont quitté le pays ».

 « Les pays qui accueillent des réfugiés réinstallés ne révèlent pas le nombre de personnes qu'ils reçoivent. Avec la propagation du coronavirus (Covid-19), le processus de recherche d'un pays tiers pour accueillir des réfugiés a été bloqué au niveau mondial », ajoute M. Elnaiem.

Sur les 1,4 million de réfugiés qui, selon les estimations du HCR, nécessitaient d'urgence de se réinstaller à travers le monde, seuls 63 696 ont pu le faire par le biais de l'agence au cours de l'année dernière.

« Nous comprenons la douleur des réfugiés syriens aussi bien que la position des Libanais qui accueillent ces réfugiés. Nous surveillons les conséquences de la crise économique sur ces réfugiés syriens et nous essayons d'augmenter l'aide financière qui leur est destinée », souligne M. Elnaiem.

Abou Ahmed Saiba, chef du Comité de la voix des réfugiés syriens au Liban, déclare à Arab News que les besoins dépassaient désormais toute l'aide fournie.

D'après lui, « un Syrien dans la soixantaine a tenté, il y a quelques semaines, de se pendre dans la ville frontalière d'Ersal en raison du stress qu'il subissait. Il ne supportait pas l'humiliation que lui faisaient subir les fournisseurs d'aide lorsqu'il s'est retrouvé au chômage du fait de la crise économique au Liban ».

Et d'ajouter : « Avec la venue de l'hiver, la pluie inonde à nouveau les tentes des réfugiés, et des dizaines de familles ont passé la nuit de mercredi en plein air après que l'eau a balayé leurs tentes. Quatre-vingt tentes ont été détruites ».

Ersal, situé à 124 km au nord-est de Beyrouth, abrite 150 camps de réfugiés syriens occupés pour la plupart par des personnes qui ont fui les combats dans la ville d'Al-Qousseir, dans l'ouest de la Syrie, et dans ses environs.

M. Saiba appelle le HCR, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et d'autres organisations humanitaires mondiales à agir d'urgence pour prévenir la crise humanitaire, encore aggravée par l'épidémie de Covid-19.

« Nous manquons cruellement de tout ce qui est nécessaire - stores, bois, matelas, couvertures, produits de nettoyage, désinfectants et matériel de secours ».

« L'aide humanitaire, selon les fonds disponibles au HCR, arrive à 31% du total des familles de réfugiés syriens. Elle comprend une aide mensuelle diversifiée en espèces et en nourriture. En outre, 17% des familles ne reçoivent qu'une aide alimentaire”, explique-t-il.

M. Elnaiem affirme qu’« en ce début d'hiver, les réfugiés subissent de grandes difficultés car ils ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins fondamentaux. L'hiver est leur plus grand défi, surtout pour ceux qui vivent dans les régions montagneuses ».

« Le HCR se prépare à lancer sa campagne d'hiver pour assurer des vêtements d'hiver, des couvertures, de la nourriture et une aide en espèces pour aider les réfugiés pendant la dure saison hivernale », ajoute-t-il, précisant que l'aide du HCR a été maintenue malgré la crise économique et la pandémie au Liban.

Un récent document de recherche du Centre d'accès aux droits de l'homme a mis en évidence les difficultés auxquelles sont confrontées les organisations locales de la société civile.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com