Procès de l'attentat de Nice, en France: «J’ai en moi tous ces morts»

Sur cette photo d'archive prise le 17 juillet 2016, les gens se rassemblent devant un mémorial sur la Promenade des Anglais à Nice, en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet qui a fait 84 morts. (Photo, AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 17 juillet 2016, les gens se rassemblent devant un mémorial sur la Promenade des Anglais à Nice, en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet qui a fait 84 morts. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 septembre 2022

Procès de l'attentat de Nice, en France: «J’ai en moi tous ces morts»

Sur cette photo d'archive prise le 17 juillet 2016, les gens se rassemblent devant un mémorial sur la Promenade des Anglais à Nice, en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet qui a fait 84 morts. (Photo, AFP)
  • Plus de six ans après, devant la cour d'assises spéciale, ce Niçois de 67 ans, en chemise bleue, cherche ses mots, a parfois du mal à articuler: des séquelles du traumatisme crânien provoqué par l'attentat
  • Mais sa détresse est palpable: l'horreur vécue ce soir-là l'a «dégoûté de la vie» et brouillé définitivement avec tout ce qui ressemble avec des festivités

PARIS: Le 14 juillet 2016, "ça ne me disait rien" d'aller voir le feu d'artifice, commence Abdallah Kebaïer, victime de l'attentat de Nice, sur la Côte d'Azur, le soir de la fête nationale française, et venu témoigner mercredi au procès à Paris. 

Il se rendit pourtant sur la Promenade des Anglais "pour faire plaisir à (ses) invités", venus célébrer le mariage de sa fille prévu deux jours plus tard. 

Plus de six ans après, devant la cour d'assises spéciale, ce Niçois de 67 ans, en chemise bleue, cherche ses mots, a parfois du mal à articuler: des séquelles du traumatisme crânien provoqué par l'attentat. 

Mais sa détresse est palpable: l'horreur vécue ce soir-là l'a "dégoûté de la vie" et brouillé définitivement avec tout ce qui ressemble avec des festivités. "Les feux d'artifice, je ne veux plus en entendre parler. Dès que je vois une foule, un attroupement, je fais un écart, je m'en vais", raconte-t-il à la barre. 

Peu après 22H30, alors qu'il se trouve avec son frère et un cousin sur la célèbre avenue niçoise, il se fait happer, de dos, par le camion de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien de 31 ans qui a volontairement foncé sur la foule, faisant 86 morts et plus de 450 blessés. 

Son frère Taoufik sera seulement frôlé par le camion. Témoignant à son tour, le frère se souvient d'"un bruit sourd", "comme une moissonneuse batteuse qui moissonne un champ. J’ai jamais entendu ça". 

Abdallah sera blessé au genou, au visage, et aura sept côtes cassées. Sur le coup, il ne comprend pas ce qui vient de se passer. "Je me suis retrouvé face à terre, j’ai perdu connaissance". Quand il revient à lui, il voit le 19-tonnes "arrêté à une centaine de mètres" et entend l'échange de tirs entre le conducteur et la police. 

Il retrouve son cousin, en pleine crise de panique: "j’ai été obligé de lui mettre une claque pour le calmer". 

Transféré avec d'autres blessés dans un hôtel situé sur la Promenade, il assiste aux "massages cardiaques", aux "gens qu'on recouvrait d'un drap blanc". 

"J’ai en moi tous ces morts", confesse-t-il. "Je pleure les gens qui sont restés sur le carreau. Je me dis: pourquoi eux, pourquoi pas moi?". 

« Les yeux vers la porte » 

Deux jours après, il insiste pour sortir de l'hôpital. "Je voulais absolument aller à la cérémonie à la mairie". 

Sa compagne Françoise Ricout, venue déposer après lui, explique qu'il est en fait arrivé alors que le mariage de sa fille et de son gendre venait de s'achever, et que "l'élu a accepté de les 'remarier'". 

Ca ne sera pas la grande fête minutieusement préparée depuis des mois: tout est expédié comme "une formalité". 

"Quand il est sorti de l’hôpital, toutes les nuits, il me demandait de descendre sur la Promenade: on refaisait le parcours du camion, il m’expliquait ce qui lui était arrivé. Ca a duré deux mois et demi", raconte sa compagne, qui était restée ce soir-là avec les femmes et les enfants de la famille pour la cérémonie du henné, une tradition avant le mariage dans de nombreuses familles d'origine maghrébine. 

Six ans après, son quotidien est toujours très perturbé. "Je ne dors plus, je ne retiens même pas les choses que j’ai mangées la veille, j'ai des pertes d’audition", détaille Abdallah Kebaïer. 

"J'ai toujours les yeux vers la porte, j’ai toujours peur que quelqu'un rentre pour, je sais pas, me tuer. Au moindre bruit, une poubelle, un camion qui décharge, je saute en l'air", une hypervigilance symptomatique du trouble de stress post-traumatique, avaient expliqué la semaine dernière au procès des psychologues et psychiatres. 

Il reconnaît s'isoler, avoir arrêté "la pétanque avec les copains" et avoir du mal à prendre plaisir aux visites de ses petits-enfants ("Parfois je m’en vais, parce que je ne supporte plus le moindre bruit"). 

Originaire de Tunisie, comme l'assaillant, Abdallah tient à ajouter: "le djihad, ce n’est pas de tuer des gens. Le djihad, d’après le Coran, c’est éduquer ses enfants, les nourrir et les faire grandir". 

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait consulté des vidéos de propagande de l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attentat. L'enquête n'a toutefois pas établi de lien direct entre l'assaillant et le groupe djihadiste. 


Agriculteurs: nouveaux rassemblements, bénédiction de tracteurs dans le Nord

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
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  • Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer
  • Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur

CAMBRAI: Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Mgr Vincent Dollmann et plusieurs prêtres ont célébré une messe sur un autel de paille en périphérie de Cambrai, en soutien aux agriculteurs "qui font face à des épreuves".

Il a salué la "dignité" des agriculteurs qui manifestent depuis plusieurs semaines contre l'accord de libre échange du Mercosur ou contre l'abattage systématique de troupeaux de bovins touchés par la DNC.

Une petite centaine de tracteurs ont été mobilisés, arborant des panneaux comme "Mercosur = mort de l'agriculture".

Jean Camier, 24 ans, jeune agriculteur d'Hermies qui doit reprendre l'exploitation familiale d'engraissement de bovins d'ici deux ans, se réjouit d'avoir fait bénir son tracteur et participé à la célébration qui selon lui "montre que tout le monde est avec [eux]".

Si les Hauts-de-France ne sont pas touchés par la DNC, il se dit "de tout cœur" avec les agriculteurs des régions concernées, soulignant avoir "un peu peur que la maladie remonte" vers le nord.

Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer.

Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur", a expliqué à l'AFP Louis Lacheré, des Jeunes Agriculteurs.

En Occitanie, plusieurs barrages emblématiques, à Carbonne Haute-Garonne) sur l'A64, Sévérac (Aveyron) ou Le Buisson (Lozère) sur l'A75, tiennent toujours, tandis que d'autres agriculteurs se remobilisent.

Ainsi, à Foix, une douzaine de tracteurs bloquaient depuis lundi midi l'entrée sud du tunnel de contournement de la ville et commençaient à installer un campement, a constaté un correspondant de l'AFP.

"On veut montrer à l’État qu'on est toujours autant mobilisés", a déclaré sur place Sébastien Durand, président de la Coordination rurale (CR) en Ariège. "Il n'y a pas de Noël, il n'y a pas de Premier de l'An; on sera là".

Depuis le début de l'épidémie de DNC en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation par un abattage systématique des troupeaux touchés, la vaccination et les restrictions de mouvements.

Cette gestion fortement contestée par certains agriculteurs, notamment de la CR (deuxième syndicat agricole, classé à droite, voire à l’extrême droite) et de la Confédération paysanne (troisième, classé à gauche).

 


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.


Mercosur: les syndicats rencontrent Macron à l'Elysée, la dermatose en toile de fond

Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron reçoit les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée, mais les tensions restent fortes malgré les concessions évoquées par le gouvernement
  • La rencontre se déroule sur fond de crise sanitaire liée à la dermatose bovine et de blocages agricoles persistants, avec une remobilisation annoncée début janvier

PARIS: Emmanuel Macron reçoit mardi après-midi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur auquel ils sont opposés mais le sujet de la dermatose bovine sera difficile à éviter au regard des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne sont reçus à 16H30, ont-ils annoncé à l'AFP.

C'est la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'est aussi la première depuis l'annonce jeudi dernier du report de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur, après une mobilisation de plusieurs milliers d'agriculteurs avec leurs tracteurs à Bruxelles.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées qui affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes, notamment environnementales et sanitaires, que les produits européens.

Il permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Emmanuel Macron s'était félicité du report de la signature, demandant que les "avancées" réclamées par la France, mais aussi l'Italie, se concrétisent afin que "le texte change de nature".

Les syndicats agricoles sont remontés depuis des mois et demandaient au président de prendre clairement position, après que celui-ci eut déclaré en novembre être "plutôt positif" quant à la possibilité d'accepter l'accord.

Emmanuel Macron avait rencontré des représentants de différents syndicats à Toulouse mi-novembre, des manifestations ayant changé le programme d'un déplacement qui devait être consacré aux réseaux sociaux et au spatial.

- "Mercosur = NON" -

"Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair: Mercosur = NON", a indiqué mardi le syndicat dominant dans une déclaration à l'AFP. Son président Arnaud Rousseau fera une déclaration à la presse à l'issue. Il avait déjà rencontré le président mi-novembre.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, fer de lance de la contestation de la gestion de la dermatose par l'Etat et opposants historiques au traité UE-Mercosur, ont ensuite confirmé à l'AFP leur venue.

Pour ces deux syndicats, c'est la première rencontre entre le président et des représentants nationaux depuis le dernier Salon de l'agriculture.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la nouvelle échéance visée pour la signature était désormais le 12 janvier au Paraguay.

"Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas", a déclaré lors des questions au gouvernement mardi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, citant des "mesures miroir pour garantir la réciprocité", des "contrôles douaniers" et des clauses de sauvegarde annoncées en septembre par la Commission européenne.

Les agriculteurs français ont déjà prévenu qu'ils se remobiliseraient début janvier, jugeant ces réponses insuffisantes.

Mais certains sont mobilisés depuis plus de 10 jours sur le terrain, notamment contre la stratégie gouvernementale pour lutter contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest, mais aussi ponctuellement plus au nord, contre le Mercosur et les autres crises qui pèsent sur le monde agricole.

En Gironde, la Coordination rurale (CR33) a annoncé organiser un "réveillon de Noël façon auberge espagnole" sur l'A63 au sud de Bordeaux.

"Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps", résume à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, alors qu'un terrain de moto-cross a été improvisé sur le terre-plein central de l'autoroute.

Les bureaux centraux des syndicats se sont bien gardés d'appeler à lever les blocages, laissant les sections locales décider et appelant simplement au "repos" de leurs troupes et à une "trêve" pour certains pour mieux reprendre en janvier si nécessaire.

La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes) par rapport à dimanche (23 actions), mais elle est nettement en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi).