Suez rachète à Veolia son activité déchets au Royaume-Uni pour 2,3 mds EUR

Veolia, qui a absorbé fin janvier une large part du Suez historique, était contraint par les autorités de la concurrence britanniques de renoncer à cet actif (Photo, AFP).
Veolia, qui a absorbé fin janvier une large part du Suez historique, était contraint par les autorités de la concurrence britanniques de renoncer à cet actif (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

Suez rachète à Veolia son activité déchets au Royaume-Uni pour 2,3 mds EUR

  • L'opération fait ainsi passer le nouveau Suez de 7,5 à quelque 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et de 35 000 à plus de 40 000 collaborateurs
  • «C'est une nouvelle fantastique», a déclaré la PDG de Suez, Sabrina Soussan

PARIS: Suez a annoncé avoir signé mercredi avec Veolia une "promesse d'achat irrévocable" en vue d'acquérir, pour deux milliards de livres (2,3 milliards d'euros), les anciennes activités de déchets au Royaume-Uni de l'ancien groupe Suez.

Veolia, qui a absorbé fin janvier une large part du Suez historique, était contraint par les autorités de la concurrence britanniques de renoncer à cet actif. Il avait d'abord annoncé en août un accord de vente, à ce prix, au gestionnaire d'actifs australien Macquarie Asset Management.

Mais le "nouveau Suez", entité indépendante née après l'OPA, qui souhaitait garder une forte présence internationale après avoir vu la plupart de ses filiales étrangères passer chez Veolia, a fait valoir son "droit de premier refus", comme le permettaient les accords conclus au moment de l'OPA.

Les actionnaires de Suez – les fonds Meridiam et GIP, avec la Caisse des Dépôts et CNP Assurances – ont apporté leur "soutien total" à cette opération et les organisations syndicales de Suez en France ont rendu un avis unanimement favorable, indique l'entreprise dans un communiqué.

L'opération fait ainsi passer le nouveau Suez de 7,5 à quelque 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et de 35 000 à plus de 40 000 collaborateurs. En 2020, l'ancien Suez réalisait environ 17 milliards de chiffre d'affaires.

"C'est une nouvelle fantastique", a déclaré la PDG de Suez, Sabrina Soussan. "Cette opération renforcera les activités de Suez sur le marché des déchets et elle accroîtra la part de ses activités internationales. Il s'agit d'une étape majeure dans la mise en œuvre de la stratégie du groupe", a ajouté la dirigeante, qui doit présenter le 27 septembre le contenu de cette stratégie de développement.

Pour le groupe, qui compte s'axer sur ses deux cœurs de métier – la gestion de l'eau et des déchets –, il s'agit d'une acquisition importante, après celle notamment de la plus grande entreprise de gestion de déchets d'Afrique du Sud.

"Cela montre la confiance de nos actionnaires", s'est félicitée Mme Soussan. Le groupe "dispose des capitaux nécessaires à son développement", a-t-elle ajouté.

Selon Suez, "Suez Recycling and Recovery UK" est aujourd'hui le troisième acteur dans le domaine du recyclage et de la valorisation des déchets au Royaume-Uni et dispose d'un portefeuille de plus de 25 000 clients, industriels ou collectivités.

"C'est une entreprise qu'on connaît bien, ce qui limite les risques, et qui s'est transformée en négociant avec brio la quasi-extinction des décharges, en passant à la valorisation énergétique et au recyclage des déchets", explique Sabrina Soussan.

Plus que par le fait que cet actif appartenait au Suez historique, cette acquisition "fait sens et crée de la valeur. On est une nouvelle entreprise qui veut croître et s'étendre à l'international", ajoute-t-elle.

Veolia pour sa part a pris "acte de l'exercice par Suez de son droit de premier refus".

Le groupe souligne mercredi que le montant total des cessions qu'il a dû réaliser pour répondre aux lois antitrust (environ 3,4 milliards d'euros) "et en particulier cette dernière transaction", permettra de réduire son levier d'endettement.

Cela "offrira à Veolia une marge de manœuvre supplémentaire pour réinvestir dans ses projets stratégiques", a déclaré Estelle Brachlianoff, sa directrice générale, relevant que "le Royaume-Uni restera une région importante pour Veolia (...), premier acteur du marché local de la gestion des déchets avec un chiffre d'affaires de deux milliards d'euros."


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com