Une scène artistique saoudienne plus florissante que jamais

In transit, oeuvre d'Abdulnasser Gharem. Photo fournie.
In transit, oeuvre d'Abdulnasser Gharem. Photo fournie.
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

Une scène artistique saoudienne plus florissante que jamais

  • L’un des changements les plus importants pour les artistes du Royaume est la nouvelle loi qui facilite considérablement l’organisation de concerts, d’expositions et d’autres performances
  • Le soutien du gouvernement a également permis aux talents locaux de prospérer dans l’industrie de la production cinématographique

RIYAD: Alors que le royaume d’Arabie saoudite célèbre sa 92e Fête nationale, sa scène artistique est plus florissante que jamais.

Dans un passé pas si lointain, les plateaux de tournage faisaient souvent l’objet d’enquêtes policières exigeant l’arrêt de la production. Désormais, les cinéastes locaux bénéficient du soutien indéfectible de l’Autorité générale pour le divertissement, du Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Ithra), du Festival international du film de la mer Rouge et d’innombrables autres institutions, qu’elles soient gouvernementales ou privées. 

Le talent et la passion ont toujours été là. Mais, dorénavant, les artistes reçoivent le soutien et les possibilités adaptées pour que la scène culturelle du Royaume puisse prospérer.

«L’Arabie saoudite connaît actuellement un essor remarquable, aussi bien culturellement que socialement, sous la direction du prince héritier, Mohammed ben Salmane. L’ouverture à laquelle nous assistons se reflète positivement dans toutes les formes d’art, ce qui contribue à notre développement en tant qu’artistes visuels et repousse toujours plus loin les défis et les attentes», déclare l’artiste contemporain Dr Saad Howede, dans un entretien accordé à Arab News.

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Dorénavant, les artistes reçoivent le soutien et les possibilités adaptées pour que la scène culturelle du Royaume puisse prospérer. Photo fournie.

Le Dr Howede est le cofondateur de Wasm Studio, un espace d’art créatif, qu’il a créé avec son collègue artiste Hmoud al-Attawi.

La riche Histoire de l’Arabie saoudite influence grandement son travail, car il s’inspire des gens, de leur héritage et de la façon dont les cultures se rencontrent. L’importance du patrimoine culturel dans la conception d’une scène créative est mise en lumière par de nombreux artistes saoudiens.

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La riche Histoire de l’Arabie saoudite influence grandement son travail. Photo fournie.

«La mémoire est le trésor des nations», déclare le Dr Howede. «Toute nation ou culture qui n’a pas de racines est une nation faible et endormie sans aucun avenir.»

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«La mémoire est le trésor des nations», déclare le Dr Howede. Photo fournie.

L’artiste saoudien Abdelnasser Gharem, fondateur de Gharem Studio et Edge of Arabia, déclare à Arab News: «Nous avons rêvé de ce qui se passe actuellement, mais il n’y avait pas d’infrastructure. Désormais, nous avons énormément d’événements et d’entités artistiques, comme la biennale de Diriyah et DesertX d’AlUla. Par ailleurs, la biennale islamique aura lieu à la fin de cette année. Nous assistons actuellement à un véritable boom culturel qui fait désormais partie intégrante de notre vie quotidienne.»

L’un des changements les plus importants pour les artistes du Royaume est la nouvelle loi qui facilite considérablement l’organisation de concerts, d’expositions et d’autres performances. Les résidents saoudiens n’avaient autrefois pas le droit d’accéder à des espaces comme AlUla, qui accueille désormais divers festivals de musique, événements culturels et attractions touristiques.

«De nos jours, nous sommes témoins d’une illumination, tant sur le plan social que culturel. Ce que nous attendons des artistes, c’est qu’ils retournent à leurs racines culturelles», indique M. Gharem. «Nous nous sommes éloignés de nos racines culturelles pendant trop longtemps.»

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«Nous nous sommes éloignés de nos racines culturelles pendant trop longtemps», indique M. Gharem. Photo fournie.

«Je pense que la scène artistique saoudienne est unique lorsqu’il est question de développement et de croissance. L’art s’est développé de manière organique et les artistes ont formé des groupes pour se soutenir les uns les autres», confie la calligraphe Lulwah al-Homoud à Arab News. «Cela s’est produit avec très peu de soutien – sans infrastructure – et désormais, le pays fournit des efforts considérables pour mettre en place de véritables institutions destinées à soutenir l’art.»

L’accent mis sur le soutien à la créativité a même rapproché les Saoudiens de leur pays. Mishal «Mesh» Samman a commencé son travail d’humoriste en tant qu’expatrié, mais il est récemment revenu en Arabie saoudite pour découvrir la scène nouvellement établie dans son pays natal, où le divertissement public était autrefois évité.

«Je constate au quotidien toutes les possibilités qui se présentent ici. C’est pour cette raison que je suis retourné en Arabie saoudite, parce que je vois cet espoir. Cet espoir n’existait pas quand je vivais au pays», précise M. Samman à Arab News. «L’Arabie saoudite apparaît désormais comme le promoteur de toutes ces belles choses.»

Le soutien du gouvernement a également permis aux talents locaux de prospérer dans l’industrie de la production cinématographique, affirme Alaa Fadan, PDG de la société de production saoudienne Telfaz11.

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«Notre culture est riche et nos histoires sont extrêmement intéressantes. Le monde n’a pas encore eu la chance d’en entendre vraiment parler», ajoute M. Fadan. Photo fournie.

«L’écosystème évolue tout autour de nous et se déploie sous nos yeux, ce qui permet aux acteurs de cette industrie d’avancer plus facilement, confiants qu’ils sont capables de prospérer», souligne M. Fadan à Arab News.

Telfaz11 s’est fait connaître grâce à sa chaîne YouTube et propose désormais des émissions diffusées sur Netflix, entre autres plates-formes. M. Fadan estime qu’avec la créativité, la passion et le soutien qui existent actuellement dans le Royaume, le contenu de Telfaz 11 peut être à la hauteur de tout ce qui est produit ailleurs dans le monde.

«Notre culture est riche et nos histoires sont extrêmement intéressantes. Le monde n’a pas encore eu la chance d’en entendre vraiment parler», ajoute M. Fadan.

Les cinémas n’ont rouvert en Arabie saoudite que le 18 avril 2018, après des décennies d’absence. Ce jour fut celui où, pour la première fois, la cinéaste Afnan Bawayan mit les pieds sur un plateau de tournage. Une pure coïncidence.

«Je me souviens du premier jour de tournage. La police est venue nous arrêter», déclare-t-elle à Arab News, ajoutant qu’il y avait un problème de permis qui a été résolu par la suite. À la fin de la même année, renchérit-elle, la police a fermé une voie publique pour qu’un tournage de film puisse avoir lieu.

«C’est un sentiment très différent désormais. On avait peur de faire du cinéma, alors qu’aujourd’hui, on se sent vraiment soutenu dans ce qu’on fait», précise-t-elle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Noor Riyadh annonce les artistes du festival de lumière et d’art 2025

L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
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  • Noor Riyadh 2025 réunira 59 artistes de 24 nationalités autour du thème « En un clin d’œil », symbole de la transformation rapide de la capitale saoudienne
  • Le festival, porté par Riyadh Art, veut faire de la lumière un langage universel reliant cultures et générations, tout en rendant hommage à la pionnière Safeya Binzagr

RIYADH : Le festival annuel Noor Riyadh, le plus grand festival international de lumière et d’art de la région, a dévoilé la liste de ses artistes participants, en préparation du lancement de son édition 2025, prévue du 20 novembre au 6 décembre.

Sous la direction curatoriale de Mami Kataoka, Li Zhenhua et Sara Almutlaq, l’événement se tiendra dans plusieurs pôles à travers Riyad et présentera 60 œuvres de 59 artistes issus de 24 nationalités, dont 35 créations inédites.

« Noor Riyadh se définit par ses artistes : leurs idées, leur courage et leur vision », a déclaré Nouf Almoneef, directrice du festival. « Chaque œuvre saisit l’élan de la ville à travers la lumière, nous rappelant que la créativité est un langage universel qui relie les cultures et inspire le dialogue. »

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« Love Difference » (2025) de l'artiste italien Michelangelo Pistoletto. (Fourni)

Le thème curatorial de cette année, « In the Blink of an Eye » (En un clin d’œil), reflète la transformation rapide qui façonne Riyad.

Le festival présentera des œuvres répondant à ce thème, signées par des artistes internationaux et locaux de renom, parmi lesquels Saad Al-Howede, Monira Al-Qadiri, Abdulrahman Al-Soliman, James Clar, Ivana Franke, fuse*, Ayoung Kim, Shinji Ohmaki, Michelangelo Pistoletto et Muhannad Shono.

L’exposition comprendra également une installation spéciale dédiée à la feue Safeya Binzagr (1940–2024), figure majeure de l’art moderne saoudien et première artiste femme du Royaume à avoir tenu une exposition solo en 1968.

« La lumière est à la fois un médium et une métaphore de la transformation », a expliqué Mami Kataoka, responsable du conseil curatorial. « In the Blink of an Eye montre à quelle vitesse la perception peut basculer — offrant un instant de pause au cœur du changement, pour y voir la beauté du mouvement perpétuel. »

L’édition 2025 est portée par une équipe curatoriale internationale qui rassemble des perspectives diverses sur la culture contemporaine, connectant le cœur historique de Riyad à sa ligne d’horizon moderne et à son réseau de métro. L’exposition invite le public à explorer la lumière comme vecteur de perception, de mémoire et d’élan collectif.

Cette année, Noor Riyadh se déploiera sur six sites emblématiques : le quartier Qasr Al-Hokm, le Centre historique du roi Abdulaziz, la station de métro stc, la station de métro KAFD, la tour Al-Faisaliah et le district JAX.

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« Memory Melting » (2025) de l'artiste saoudien Saad Al-Howede. (Fourni)

Organisé sous l’égide de la Commission royale pour la ville de Riyad et de Riyadh Art, Noor Riyadh incarne la mission de cette dernière : transformer la capitale saoudienne en stimulant la créativité et en enrichissant la vie quotidienne.

Depuis sa création, Riyadh Art a présenté plus de 550 œuvres d’art signées par 500 artistes saoudiens et internationaux, attirant plus de 9,6 millions de visiteurs. Noor Riyadh transforme les espaces publics du quotidien en expériences artistiques inédites, cherchant à créer un sentiment d’émerveillement partagé au sein des communautés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Guinot Institut apporte l’excellence de la beauté française à Dubaï

 Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
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  • Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité
  • Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme

DUBAI: Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City, marquant une nouvelle étape dans la diffusion du savoir-faire français en matière de soins de la peau.

Un héritage de plus de 50 ans d’expertise

Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité. Les produits Guinot, développés et fabriqués en France, respectent des standards pharmaceutiques stricts et des engagements environnementaux rigoureux.

Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme. À Dubaï, les clientes pourront ainsi découvrir l’essence du “savoir-beauté” français, réputé pour ses résultats visibles et durables.

Une nouvelle adresse d’excellence à Dubaï

Parmi les innovations phares de la marque, le soin Hydradermie Énergie Cellulaire occupe une place centrale. Ce traitement breveté, véritable alternative non invasive aux techniques esthétiques, utilise l’ionisation et l’oxygénation pour stimuler les cellules cutanées. Résultat : une peau plus hydratée, lissée et éclatante dès la première séance.

Cette technologie exclusive illustre la philosophie Guinot : réveiller l’énergie jeunesse de la peau sans agresser ni altérer son équilibre naturel.

L’institut propose un large éventail de soins emblématiques. Chaque visite débute par une consultation personnalisée avec les esthéticiennes Guinot, surnommées les “Docteurs de Beauté”, qui définissent un protocole sur mesure pour des résultats visibles et durables.

Installé à Dubai Healthcare City, le Guinot Institut Dubaï ambitionne de devenir la nouvelle référence en matière de soins haut de gamme dans la région. Entre expertise scientifique française et hospitalité dubaïote, l’adresse promet une expérience unique, alliant élégance, efficacité et bien-être.

Les amateurs de soins d’exception peuvent désormais profiter du meilleur de la cosmétique professionnelle française sans quitter Dubaï.


L’Autorité saoudienne du divertissement lance un nouveau programme pour stimuler l’innovation

Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
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  • Le programme « Entertainment Innovations » vise à dynamiser la créativité et la compétitivité du secteur du divertissement saoudien en soutenant les talents et entrepreneurs
  • Plus de 1 million $ d’aides et 300 000 SR de prix seront attribués aux projets les plus innovants à l’issue d’un challenge de trois jours

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a lancé le programme « Entertainment Innovations », destiné à renforcer la créativité et l’innovation dans le secteur du divertissement en Arabie saoudite.

Conçu pour soutenir les talents et les entrepreneurs, le programme vise à développer des solutions favorisant la croissance du secteur et sa compétitivité à l’échelle mondiale, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les inscriptions sont désormais ouvertes. Plus de 100 participants formeront des équipes diversifiées, accompagnées de mentors et d’experts du secteur, précise la SPA.

Le programme se déroule en plusieurs étapes : inscription via le site de l’autorité, sélection des candidats et constitution des équipes pour un bootcamp virtuel, puis un challenge de trois jours qui s’achèvera par des présentations finales devant un jury. Les lauréats seront ensuite récompensés.

Selon la SPA, l’initiative met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché.

L’objectif est de transformer des idées créatives en projets durables, alignés sur les ambitions du Royaume en matière de développement du divertissement, tout en favorisant la collaboration entre créateurs, investisseurs et experts.

Le programme vise trois objectifs majeurs : promouvoir l’innovation dans le secteur, attirer des talents spécialisés dans la technologie, le design et l’entrepreneuriat, et élargir le vivier de jeunes créatifs.

Au total, 300 000 riyals saoudiens (environ 80 000 dollars) de prix et plus d’un million de dollars en soutiens et accompagnements seront attribués aux trois premiers lauréats.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com