Riyad appelle à un soutien international face au risque sécuritaire dans la région MENA

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2022 (Photo, REUTERS).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2022 (Photo, REUTERS).
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

Riyad appelle à un soutien international face au risque sécuritaire dans la région MENA

  • Le prince Faisal ben Farhane al-Saoud a abordé le risque sécuritaire au Liban, en Libye, en Afghanistan, en Irak et au Yémen
  • Il exhorte la communauté internationale à «coopérer pour progresser» dans la lutte contre la prolifération des armes

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud, a réaffirmé l'engagement du Royaume envers la charte des Nations unies, appelant la communauté internationale à renforcer sa coopération face à plusieurs défis mondiaux.
Dans un long discours prononcé au cinquième jour de la 77e Assemblée générale des Nations unies à New York, le ministre a abordé plusieurs questions géopolitiques majeures dans la région et dans le monde.
Soulignant comment l'engagement du Royaume envers les objectifs de développement durable des Nations unies et sa charte est sous-tendu par les valeurs islamiques et arabes de l'Arabie saoudite, le prince Faisal a affirmé que son pays soutient tous les efforts visant à «faire taire les armes, à protéger les civils et à offrir des perspectives de développement et de paix».
Il a ajouté que le Royaume soutient «tous les efforts susceptibles de déboucher sur une solution politique mettant fin à la crise russo-ukrainienne afin d'arrêter les combats et de préserver la paix et la sécurité internationales et régionales».
Abordant les questions relatives au Moyen-Orient, le ministre des Affaires étrangères a souligné que le sommet de Djeddah pour la sécurité et le développement, auquel ont participé les États-Unis et neuf pays arabes, était l'occasion de «confirmer l'action collective en faveur d'un monde meilleur dans la région pour nos peuples et nos pays».
Il a signalé que «la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient exigent une solution juste et globale de la question palestinienne», appelant à la création d'un État palestinien.
S'agissant du Liban, de la Libye, de l'Irak et de l'Afghanistan, il a indiqué que ces pays ne devaient pas devenir un «terrain propice» pour les terroristes, alors qu'ils traversent diverses crises de paix et de stabilité.
«L'Afghanistan ne doit pas devenir une base pour les opérations terroristes», a souligné le prince.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué les efforts du Royaume en faveur d'une trêve au Yémen ainsi que les efforts déployés pour parvenir à une solution politique à la crise dans ce pays déchiré par la guerre.
Guterres a fait cette déclaration lors d'une réunion avec le Prince Faisal, qui a évoqué la crise yéménite lors de son discours. Le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé l'engagement du Royaume en faveur d'une trêve au Yémen.
Le prince Faisal a poursuivi sur le thème de la crise du Yémen, en déclarant à l'Assemblée générale des Nations unies que les routes doivent être rouvertes, notamment autour de Taïz, la troisième ville du pays.
Il a exhorté les partenaires de la 77e Assemblée générale des Nations unies à «coopérer pour progresser» dans le domaine de la sécurité, appelant «la communauté internationale à lutter contre la prolifération des armes», ajoutant que le Royaume fait campagne pour que «le Moyen-Orient devienne une zone exempte de ces armes».
Le ministre des Affaires étrangères a également invoqué le Soudan et l'Égypte, réaffirmant le soutien du Royaume aux besoins en eau de ces deux pays.
Il a ajouté que l'Arabie saoudite est engagée dans la lutte contre le changement climatique, apportant ainsi une contribution particulière à l'accord de Paris.
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume s'est engagé dans un «changement progressif et responsable vers des sources d'énergie diversifiées et plus durables», mentionnant que la communauté mondiale doit prendre en compte les différentes situations économiques et énergétiques de chaque pays.
Il a fait référence à l'initiative verte du Royaume, affirmant que l'Arabie saoudite se concentre sur la protection de l'environnement et des espaces verts.
Le prince Faisal a conclu son discours en espérant que «l'esprit de partenariat et de respect pour un monde meilleur» du Royaume contribuera à transmettre le message de l'Arabie saoudite à la communauté internationale.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com