Baisse du chômage aux Etats-Unis, mais l'hiver risque d'être difficile

Le nombre d'Américains sans emploi est désormais de 11,1 millions, deux fois plus qu'en février, soit avant que la pandémie ne provoque la fermeture de l'économie dans de nombreux Etats (Photo, AFP).
Le nombre d'Américains sans emploi est désormais de 11,1 millions, deux fois plus qu'en février, soit avant que la pandémie ne provoque la fermeture de l'économie dans de nombreux Etats (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 novembre 2020

Baisse du chômage aux Etats-Unis, mais l'hiver risque d'être difficile

  • Le taux de chômage aux Etats-Unis est tombé à 6,9% en octobre, contre 7,9% en septembre
  • Cette baisse, bien plus importante que le léger recul qui était attendu, est publiée alors que les Etats-Unis attendent toujours de connaître le nom de leur nouveau président

WASHINGTON: Le taux de chômage a reculé bien plus que prévu en octobre aux Etats-Unis, une surprise qui suggère que le marché du travail continue de se rétablir même si la reprise économique est poussive. La résurgence du virus et de nouvelles restrictions risquent toutefois d'enrayer cette petite embellie.

Le taux de chômage est tombé à 6,9% en octobre, contre 7,9% en septembre.

Cette baisse, bien plus importante que le léger recul qui était attendu, est publiée alors que les Etats-Unis attendent toujours de connaître le nom de leur nouveau président, Donald Trump ou Joe Biden, trois jours après l'élection.

L'économie américaine a dans le même temps créé 638.000 emplois, un peu moins qu'en septembre mais un peu plus qu'attendu, notamment dans le secteur des loisirs et de l'hôtellerie, qui souffre tout particulièrement de la crise économique provoquée par la pandémie.

La nette baisse du taux de chômage est une surprise, car les indicateurs montrent un ralentissement de la reprise économique aux Etats-Unis depuis la fin de l'été.

Un tiers de chômeurs de longue durée

Le nombre d'Américains sans emploi est désormais de 11,1 millions, deux fois plus qu'en février, soit avant que la pandémie ne provoque la fermeture de l'économie dans de nombreux Etats.

Près d'un tiers d'entre eux est au chômage de longue durée - plus de six mois -, en forte hausse par rapport à septembre. Ce scénario est redouté par les économistes, car plus on est au chômage longtemps, plus il est difficile de retrouver un emploi.

D'autant plus que de nombreux secteurs qui embauchaient beaucoup, à commencer par le tourisme, restent sinistrés.

Les contaminations au Covid-19 sont en outre reparties à la hausse aux Etats-Unis, ce qui laisse craindre de nouvelles mesures de confinement, et donc de nouveaux licenciements.

L'arrivée de l'hiver risque en outre de limiter encore un peu plus l'activité des restaurants, qui avaient recommencé à servir les clients mais principalement en terrasse.

"Le risque de ralentissement des créations d'emplois est élevé en raison de la hausse des contaminations qui va conduire à des fermetures d'entreprises et des pertes d'emplois", a commenté Rubeela Farooqi, analyste pour High Frequency Economics.

Elle prévient également que "la baisse des créations d'emplois et l'absence de soutien budgétaire (du gouvernement fédéral) vont sans doute peser sur les revenus et dépenses et vont ralentir la reprise économique".

Temps partiel contraint

Car les mesures adoptées en mars dans le gigantesque plan de relance économique de 2.200 milliards, relevé de 500 milliards en avril, expirent petit à petit, et vont laisser des millions de chômeurs sans revenu et des millions de petites entreprises face à des problèmes de trésorerie.

La Maison Blanche et le Congrès n'ont pas réussi à s'entendre avant l'élection présidentielle sur de nouvelles mesures pour aider financièrement les ménages, entreprises, et collectivités locales.

Les nouveaux élus devront reprendre les négociations, mais la perspective d'avoir un Congrès toujours divisé, entre démocrates contrôlant la Chambre des représentants et républicains au Sénat, jette un doute sur la possibilité d'un accord rapidement.

Le président républicain du Sénat Mitch McConnell a estimé vendredi matin que cette baisse du chômage montre que l'économie américaine se redresse.

"Je pense que nous avons besoin d'un autre" plan de relance, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans son fief du Kentucky, mais "cela renforce", selon lui, le besoin pour une enveloppe réduite et des aides ciblées.

"C'est quelque chose que nous ne devrions même pas envisager", a rétorqué la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, lors d'une conférence de presse. Elle plaide pour une enveloppe de 2.000 milliards de dollars.

Le taux de chômage, qui était en février à 3,5%, son niveau le plus bas en 50 ans, avait culminé à 14,7% en avril, lorsque les mesures de confinement mises en place aux Etats-Unis pour tenter de ralentir la progression du virus avaient mis un brutal coup d'arrêt à l'économie américaine, provoquant des licenciements massifs, souvent temporaires.

Depuis, le chômage a reculé chaque mois, mais de nombreux licenciements temporaires sont devenus permanents, et 6,7 millions d'Américains travaillaient en temps partiel contraint en octobre, en hausse par rapport à septembre.

La crise a exacerbé les inégalités: le taux de chômage est ainsi de 6% chez les personnes d'origine caucasienne, mais de 10,8% chez les Afro-américains.

 


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
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  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.


Air France-KLM détecte un «accès frauduleux» aux données personnelles de clients

Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
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  • Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects"
  • A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident"

PARIS: Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne.

"Aucune donnée sensible telle que des mots de passe, des données de voyage, le solde de Miles Flying Blue (le programme de fidélité d'Air France, ndlr), des numéros de passeport ou de carte de crédit n'ont été divulguées", a assuré Air France dans une déclaration transmise à l'AFP.

En revanche, selon un mail adressé à une cliente mercredi soir et consulté par l'AFP, la "violation" a pu concerner le "prénom", "nom de famille", des "informations de contact", ou encore "l'objet de demandes formulées par email".

Le nombre de personnes concernées n'a pas été communiqué.

Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects".

A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident".

"Les systèmes d'Air France et de KLM ne sont pas impactés et leur sécurité n'a pas été remise en cause", a affirmé le groupe, qui a mis en place "des mesures de protection renforcées" pour éviter que des données personnelles soient à nouveau compromises.

Selon la compagnie, l'incident a été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
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  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.