EELV: Julien Bayou, emporté par la vague #Metoo, démissionne de son poste

 Le secrétaire national du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou, sourit lors de la présentation des résultats du premier tour de l'élection primaire des Verts pour l'élection présidentielle française de 2022 à Paris. (AFP).
Le secrétaire national du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou, sourit lors de la présentation des résultats du premier tour de l'élection primaire des Verts pour l'élection présidentielle française de 2022 à Paris. (AFP).
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Publié le Lundi 26 septembre 2022

EELV: Julien Bayou, emporté par la vague #Metoo, démissionne de son poste

  • Cette démission intervient alors que les écologistes sont secoués par les accusations de harcèlement moral contre M. Bayou
  • La démission du secrétaire général se produit aussi au lendemain du rejet par les Verts d'un référendum interne pour simplifier l'organisation et adapter EELV à la "conquête du pouvoir"

PARIS: La vague #MeToo déferle à nouveau à gauche: le patron des Verts Julien Bayou a quitté lundi ses fonctions, s'estimant piégé par une situation "intenable" dans laquelle il ne peut, selon lui, faire valoir sa défense face à des accusations de violences psychologiques envers son ex- compagne.

"J'ai annoncé ce matin aux adhérents d’Europe Ecologie les Verts ma démission de mes fonctions de Secrétaire national", explique Julien Bayou dans un communiqué.

Il va également annoncer dans la journée à son groupe parlementaire sa "démission de la Présidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale", poste dont il était déjà suspendu depuis quelques jours, a-t-il ajouté.

Le secrétaire national d'EELV se dit "accusé de faits qui ne (lui) sont pas présentés, dont (ses) accusateurs-ices disent qu’ils ne sont pas pénalement répréhensibles", et dont il ne peut pas se défendre "puisqu'on refuse de m’entendre", explique-t-il.

"Cette situation est intenable et le contexte délétère semble empêcher tout discernement, dans un moment où la société bascule et cherche le point d'équilibre pour cette si nécessaire révolution féministe", a-t-il ajouté, soulignant que sa décision "ne remettait en question" ni son mandat de député ni son "engagement présent et à venir".

Cette démission intervient après des accusations de harcèlement moral par une ex- compagne. Les faits qui lui sont reprochés ne sont pas clairement connus, aucune plainte n'a été déposée et aucune enquête judiciaire n'a été ouverte.

L'affaire avait été révélée en juillet, quand la cellule interne d'EELV sur les violences et harcèlements sexuels, a été saisie pour un signalement le concernant.

Mais elle a pris un nouveau tournant la semaine dernière, lorsque la députée Sandrine

Rousseau l'a accusé de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", et a raconté, sur un plateau TV, avoir "reçu longuement" chez elle une ex-compagne "très déprimée" de M. Bayou. L'ecoféministe avait aussi assuré qu'"elles sont manifestement plusieurs" à être concernées par ces comportements.

Elle répondait alors à une interpellation, via Twitter, du collectif Relève féministe, qui s'étonnait de la lenteur de l'enquête interne le concernant.

En plein remous de l'affaire Adrien Quatennens - le député Insoumis qui a reconnu des violences conjugales sur son ex-compagne - le bureau du groupe écologiste à l'Assemblée avait décidé la semaine dernière de suspendre Julien Bayou de ses fonctions de coprésident, qu'il occupait avec Gabrielle Chatelain.

Coup de grâce

Et le coup de grâce a été donné dimanche par l'ex-candidat à la présidentielle, Yannick Jadot, qui a jugé que "pour la sérénité de l'enquête" interne, il serait "de bonne intelligence (...) qu'on accélère sa mise en retrait du secrétariat national d'EELV", lors de l'émission Grand- Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Julien Bayou aurait dû de toute façon quitter son poste de secrétaire national au Congrès, prévu en décembre, puisque selon les statuts d'EELV, il ne peut cumuler ses fonctions de député et de chef de parti.

Sur les faits reprochés, M. Bayou, qui doit tenir une conférence de presse lundi après-midi, avait expliqué en juillet au Figaro, qu'il s'agissait "d’une rupture qui s’accompagne de menaces à peine voilées à mon endroit et d’une forme d’instrumentalisation que je ne peux que déplorer".

Sur franceinfo, la députée européenne EELV Karima Delli "prend acte" de la décision de Julien Bayou, expliquant que "nous sommes à un moment où les violences faites aux femmes sont des sujets prioritaires".

Mais elle souligne qu'"une cellule a été saisie", qui pour le moment "n'a rendu aucune conclusion. Je ne crois pas qu'on puisse faire justice soi-même, le tribunal de l'opinion ne doit pas exister".

Cette démission ajoute un dose de chaos au sein d'EELV, où un référendum interne pour simplifier l'organisation et adapter le parti à la "conquête du pouvoir", a été rejeté ce week- end par les adhérents.

Ce référendum, porté par Marine Tondelier, qui devrait briguer la tête du parti en décembre, et soutenu par la direction, marque une claire division au sein du parti, déjà connu pour ses opaques débats et luttes internes.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.