Sanctions: Bruxelles propose aux 27 de plafonner le prix du pétrole russe

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tient une conférence de presse au siège de l'UE à Bruxelles, le 28 septembre 2022. (Photo, AFP)
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tient une conférence de presse au siège de l'UE à Bruxelles, le 28 septembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 septembre 2022

Sanctions: Bruxelles propose aux 27 de plafonner le prix du pétrole russe

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tient une conférence de presse au siège de l'UE à Bruxelles, le 28 septembre 2022. (Photo, AFP)
  • «Nous n'acceptons pas les référendums fictifs et toute forme d'annexion en Ukraine. Et nous sommes déterminés à faire payer le Kremlin pour cette nouvelle escalade», a expliqué Ursula von der Leyen
  • La Commission a également proposé de nouvelles interdictions d'importations de produits russes pour 7 milliards d'euros et d'étendre la liste des produits qui ne peuvent plus être exportés vers ce pays

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi aux Etats membres de l'UE de plafonner le prix du pétrole russe et d'ajouter de nouvelles restrictions aux échanges commerciaux avec Moscou, a annoncé sa présidente Ursula von der Leyen. 

"Nous n'acceptons pas les référendums fictifs et toute forme d'annexion en Ukraine. Et nous sommes déterminés à faire payer le Kremlin pour cette nouvelle escalade", a expliqué la présidente de l'exécutif européen au cours d'un point de presse avec le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. 

Les nouvelles mesures doivent encore être approuvées à l'unanimité par les Vingt-Sept pour être adoptées. 

L'UE a déjà convenu d'interdire l'achat de pétrole russe et son acheminement par voie maritime à partir du 5 décembre, a rappelé Mme von der Leyen. 

"Mais nous savons que certains pays en développement ont encore besoin de certains approvisionnements en pétrole russe, à bas prix. C'est pourquoi le G7 a accepté le principe de l'introduction d'un plafonnement du prix du pétrole russe pour les pays tiers", a-t-elle ajouté. 

"Ce plafonnement du prix du pétrole contribuera à réduire les revenus de la Russie d'une part, et à maintenir la stabilité du marché mondial de l'énergie d'autre part", a-t-elle insisté. 

La Commission a également proposé de nouvelles interdictions d'importations de produits russes pour 7 milliards d'euros et d'étendre la liste des produits qui ne peuvent plus être exportés vers ce pays. 

"L'objectif est de priver le complexe militaro-industriel du Kremlin de technologies clés. Il s'agit par exemple de composants aéronautiques supplémentaires ou de composants électroniques et de substances chimiques spécifiques", a précisé Mme von der Leyen. 

Les Etats membres sont également appelés à "interdire à leurs ressortissants de siéger dans les instances de direction des entreprises publiques russes". "La Russie ne devrait pas bénéficier des connaissances et de l'expertise européennes", a affirmé la présidente de la Commission. 

Josep Borrell a pour par sa part détaillé une proposition pour élargir la liste noire des personnes interdites d'entrée dans l'UE et dont les avoirs sont gelés. Y seraient ajoutés les dirigeants pro-russes des régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia impliqués dans l'organisation des référendums d'annexion, ainsi que des responsables militaires et des acteurs de l'économie "qui ne seront pas nécessairement russes mais qui participent au contournement des sanctions européennes", a-t-il expliqué. 

Toutes ces mesures complètent les six paquets de sanctions adoptées par l'UE depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.