Le Centre national pour la protection de la vie sauvage en Arabie saoudite publie la liste des espèces interdites de chasse

Le NCW a publié une infographie dans laquelle il met en avant l'article 4 du règlement relatif à la chasse aux animaux sauvages; celui-ci interdit la chasse aux prédateurs, dont le léopard d'Arabie. (Archive/SPA)
Le NCW a publié une infographie dans laquelle il met en avant l'article 4 du règlement relatif à la chasse aux animaux sauvages; celui-ci interdit la chasse aux prédateurs, dont le léopard d'Arabie. (Archive/SPA)
Le Royaume interdit également la chasse aux oiseaux endémiques et aux ongulés, dont l’oryx d’Arabie. (Archive/SPA)
Le Royaume interdit également la chasse aux oiseaux endémiques et aux ongulés, dont l’oryx d’Arabie. (Archive/SPA)
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Publié le Mardi 04 octobre 2022

Le Centre national pour la protection de la vie sauvage en Arabie saoudite publie la liste des espèces interdites de chasse

  • «La réglementation de la chasse conçue par le NCW a reçu les éloges des organismes de protection de l'environnement à travers le monde»
  • «Nous aspirons à faire du Royaume un modèle à suivre pour tous les pays dans ce domaine»

La MECQUE: Le Centre national saoudien pour la protection de la vie sauvage (NCW) a présenté les espèces sauvages qui sont officiellement et définitivement interdites de chasse dans le Royaume. 

Le NCW a publié une infographie dans laquelle il met en avant l'article 4 du règlement relatif à la chasse aux animaux sauvages; celui-ci interdit la chasse aux prédateurs que sont le léopard d'Arabie, les hyènes, les loups, les chacals, les lynx, les chats des déserts, les genettes communes et les ratels (blaireaux de miel). 

Le Royaume interdit également la chasse aux oiseaux endémiques, ainsi qu'aux ongulés (mammifères placentaires), notamment l'oryx d'Arabie, la gazelle à goitre de couleur sable, la gazelle des montagnes (la chasse de cette espèce est interdite dans les montagnes comme sur les îles Farasan) et le bouquetin de Nubie. 

«La réglementation de la chasse conçue par le NCW a reçu les éloges des organismes de protection de l'environnement à travers le monde», affirme le Dr Mohammed ben Yaslam Shobrak, expert en oiseaux et en faune sauvage. Il précise que «ce système spécial et bien structuré est destiné à protéger et à maintenir l'équilibre de l'environnement». 

«Ce dispositif est soucieux de la pérennité des espèces en danger. Il repose sur quatre piliers principaux destinés à favoriser l'élaboration des normes relatives au contrôle de la chasse», déclare-t-il à Arab News. 

Le premier pilier, selon lui, relève de la charia. En effet, le Saint Coran et la sunna (la tradition et les pratiques du prophète Mahomet) prohibent la chasse aux huppes et aux pies-grièches. Ces interdictions s'appliquent également à la chasse à proximité de la Grande Mosquée de La Mecque et de la Mosquée du Prophète à Médine. 

«Le prophète Mahomet a également interdit de prélever les bébés oiseaux de leur nid lorsqu'il a vu une alouette voler au-dessus de sa tête et qu'il a demandé: “Qui a fait de la peine à cet oiseau en lui prenant ses petits? Allez, rendez-lui ses petits!”. Selon lui, enlever les oisillons et les œufs nuit à la mère», explique M. Shobrak. 

«L'islam interdit également de brûler les animaux, même si ceux-ci sont des prédateurs ayant nui aux habitants. Quelles que soient les circonstances, il ne faut pas légaliser la chasse, le brûlage et l'élimination des animaux, y compris ceux vivant dans des zones géographiques circonscrites où la chasse risque de les faire disparaître», ajoute-t-il. 

Le deuxième pilier de la réglementation de la chasse repose sur la recherche scientifique et les études universitaires spécialisées, précise M. Shobrak. La liste s'appuie, d'après lui, sur des recherches permettant de déterminer les espèces d'animaux et d'oiseaux menacées d'extinction; ces espèces apparaissent également sur la liste rouge mondiale, en l’occurrence l'inventaire des espèces en voie d'extinction.  

«Il est donc impératif de déployer tous les efforts nécessaires pour prévenir leur extinction. Je me demande pourquoi les gens continuent à chasser certaines espèces alors qu’ils ne tarderont pas à subir les conséquences de cette pratique. De surcroît, cette chasse perturbe l'équilibre de l'écosystème», s'exclame-t-il.  

«La chasse aux prédateurs (dont les tigres, les hyènes et les loups) permet à d'autres espèces animales d'étendre leur territoire. Il est par exemple question des singes qui menacent actuellement les exploitations agricoles et les propriétés; cette situation pose des problèmes environnementaux qui requièrent une attention toute particulière. Ils sont devenus également un vecteur de transmission de maladies», poursuit-il. 

Le troisième pilier relève, selon M. Shobrak, des traités internationaux et des protocoles d'accord ratifiés par le Royaume. 

Quant au quatrième pilier, il porte sur la protection des êtres humains et de leurs biens par le biais de publications émanant du ministère saoudien de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Eau. Il s’agit de l’interdiction de la chasse de certaines espèces dont la chasse pourrait porter préjudice au pays et à ses citoyens. 

«Le ministère et le NCW ont déployé d'importants efforts afin de préserver l'environnement – le Royaume est témoin d'un développement global; cette évolution se fait à tous les niveaux grâce à la Vision 2030 du Royaume.» 

«Nous aspirons à faire du Royaume un modèle à suivre pour tous les pays dans ce domaine. Les lois en vigueur doivent servir d'exemple et de preuve attestant de la grandeur du Royaume à tous les égards».  

Le Dr Mohammed ben Yaslam Shobrak affirme que certaines personnes continuent de violer les règlements en chassant avec des filets dans lesquels les animaux suffoquent avant d'être vendus et consommés. Certaines personnes vendent des animaux vivants et les transportent vers d'autres régions. 

«Du fait de ces activités, des problèmes environnementaux surgissent et ils nécessiteront d'importants investissements pour être résolus. L'exemple le plus précis est celui des singes présents dans le sud-est de Riyad, notamment dans la région de Dirab qui abrite des corbeaux domestiques. Ces singes sont originaires d’Inde et leur présence s’est étendue à d'autres régions du monde. Même ici, en Arabie saoudite, les singes envahissent la plupart des villes côtières. Nous devrons consacrer de grosses sommes d'argent pour les éradiquer», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.  


L'évacuation de masse de la ville de Gaza est « impossible » pour la dirigeante de la Croix-Rouge

Des Palestiniens déplacés fuyant vers le sud voyagent à bord d'un camion avec leurs effets personnels le long de la route côtière qui traverse le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 30 août 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens déplacés fuyant vers le sud voyagent à bord d'un camion avec leurs effets personnels le long de la route côtière qui traverse le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 30 août 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • « Il est impossible de procéder à une évacuation en masse de la ville de Gaza de manière sûre et digne dans les conditions actuelles », a déclaré Mirjana Spoljaric dans un communiqué.
  • « Beaucoup de civils ne seront pas en état d'obéir à un ordre d'évacuation parce qu'ils sont affamés, malades ou blessés », a jugé Mirjana Spoljaric.

GENEVE : La présidente du CICR a dénoncé  samedi les plans israéliens d'évacuation en masse de la ville de Gaza, soulignant qu'ils étaient « impossibles » à mettre en œuvre de manière « sûre et digne ».

« Il est impossible de procéder à une évacuation en masse de la ville de Gaza de manière sûre et digne dans les conditions actuelles », a déclaré Mirjana Spoljaric dans un communiqué.

« Une telle évacuation déclencherait un mouvement de population massif qu'aucune zone de la bande de Gaza n'est en mesure d'absorber, compte tenu de la destruction généralisée des infrastructures civiles et des pénuries extrêmes de nourriture, d'eau, d'abris et de soins médicaux », a-t-elle ajouté.

Vendredi, l'armée israélienne a déclaré la ville de Gaza « zone de combat dangereuse », en prévision d'une offensive d'envergure voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui vise à vaincre le Hamas et à ramener tous les otages.

L'armée n'a pas explicitement appelé à une évacuation de la ville, mais un porte-parole a jugé mercredi qu'elle était « inévitable ».

« Beaucoup de civils ne seront pas en état d'obéir à un ordre d'évacuation parce qu'ils sont affamés, malades ou blessés », a jugé Mirjana Spoljaric.

« Si un ordre d'évacuation est donné, Israël doit, selon le droit humanitaire international, faire tout ce qui est en son pouvoir pour s'assurer que les civils bénéficient de conditions satisfaisantes en matière d'abris, d'hygiène, de santé, de sécurité et d'accès à la nourriture. Or, ces conditions ne peuvent actuellement pas être remplies à Gaza. »

« Cela rend toute évacuation non seulement infaisable, mais incompréhensible dans les circonstances actuelles », a-t-elle insisté.

Selon une estimation de l'ONU, environ un million de Palestiniens se trouvent actuellement à Gaza. Des milliers d'habitants ont déjà fui cette ville, située dans le nord du territoire, où la guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.

Ces trois dernières semaines, Israël a intensifié ses bombardements aériens sur Gaza et multiplié les opérations aux abords de cette ville, la plus grande du territoire, frappée par la famine selon l'ONU.

Malgré des pressions croissantes, tant à l'échelle internationale qu'en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir poursuivre l'offensive dans la bande de Gaza afin d'anéantir le Hamas.


l'ONU « ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès » selon la France

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot (Photo AFP)
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot (Photo AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a dénoncé samedi le refus des États-Unis d'accorder des visas à des responsables palestiniens pour se rendre à New York.
  • Washington a annoncé cette décision vendredi soir, à quelques semaines de la prochaine assemblée générale de l'ONU, prévue en septembre, au cours de laquelle la France plaidera en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien.

COPENHAGUE, DANEMARK : Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a dénoncé samedi le refus des États-Unis d'accorder des visas à des responsables palestiniens pour se rendre à New York, affirmant que le siège de l'ONU « ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès ».

« Le siège des Nations unies est un lieu de neutralité. C'est un sanctuaire au service de la paix. Une assemblée générale des Nations unies ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès », a déclaré M. Barrot à Copenhague, peu avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Washington a annoncé cette décision vendredi soir, à quelques semaines de la prochaine assemblée générale de l'ONU, prévue en septembre, au cours de laquelle la France plaidera en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien.

Le département d'État a indiqué « révoquer et refuser » l'octroi de visas « pour les membres de l'Organisation de libération de la Palestine et de l'Autorité palestinienne », à l'approche de cette réunion internationale.

Ce geste a également été dénoncé par Xavier Bettel, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères. « On ne peut pas nous prendre en otage », a-t-il lancé, suggérant d'organiser à Genève une session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU pour s'assurer de la présence des Palestiniens.

« On doit pouvoir discuter ensemble, on ne peut pas simplement exclure la Palestine du dialogue », a affirmé M. Bettel devant la presse à Copenhague. 


Gaza : Kallas se montre « pas très optimiste » concernant l'adoption de sanctions de l'UE contre Israël

La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas (Photo AFP)
La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas (Photo AFP)
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  • « Je ne suis pas très optimiste, et nous n'allons certainement pas prendre de décision aujourd'hui », a-t-elle déclaré à Copenhague, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.
  • Le Danemark, qui préside actuellement le Conseil des ministres de l'UE, s'est dit favorable à une solution contournant la règle de l'unanimité qui prévaut dans le bloc européen en matière de politique étrangère. 

COPENHAGUE, DANEMARK : La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a reconnu samedi ne pas être « très optimiste » quant à la possibilité que les Vingt-Sept sanctionnent Israël, malgré la situation humanitaire catastrophique dans le territoire palestinien de Gaza.

« Je ne suis pas très optimiste, et nous n'allons certainement pas prendre de décision aujourd'hui », a-t-elle déclaré à Copenhague, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27. « Cela envoie le signal que nous sommes divisés », a déploré Mme Kallas.

La Commission européenne a proposé la suspension des financements européens aux start-ups israéliennes, mais « même cette mesure », plutôt « indulgente », n'a pas été retenue par les 27 en raison de leurs divisions, a souligné la dirigeante estonienne.

Plusieurs pays de l'UE, dont l'Allemagne, la Hongrie ou la Slovaquie, sont réticents à prendre des mesures contre Israël, tandis que d'autres, comme l'Irlande ou l'Espagne, y sont beaucoup plus favorables.

Le Danemark, qui préside actuellement le Conseil des ministres de l'UE, s'est dit favorable à une solution contournant la règle de l'unanimité qui prévaut dans le bloc européen en matière de politique étrangère. 

L'UE doit « passer des mots aux actes », a affirmé son chef de la diplomatie, Lars Lokke Rasmussen, suggérant notamment d'interdire les importations en provenance des colonies israéliennes en Cisjordanie. Cette décision, qui relève de la politique commerciale, peut être prise à la majorité qualifiée, a-t-il expliqué.

La règle de l'unanimité bloque un grand nombre de décisions, non seulement sur Israël, mais aussi sur l'Ukraine, en raison de l'hostilité de la Hongrie.

« Nous avons un problème constitutionnel en Europe : le bateau le plus lent dans le convoi décide de la vitesse. Nous devons prendre des mesures pour que la majorité puisse s'exprimer », a expliqué le ministre danois.

La situation à Gaza est une « tragédie absolue », a déclaré de son côté le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la bande de Gaza, où sévit la famine, est arrivée à un « point de rupture ».

Malgré des pressions croissantes, tant à l'échelle internationale qu'en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir poursuivre l'offensive dans la bande de Gaza afin de mettre un terme au mouvement islamiste Hamas et de ramener tous les otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre.