«Trump, c'est fini!», pleurs et klaxons: New York laisse éclater sa joie

Deux manifestants vêtus l'un d'un masque Biden et l'autre d'un masque Trump, célèbrent parmi la foule à Times Square à New York, le 7 novembre 2020 alors que les médias ont annoncé que la victoire du candidat démocrate américain  Joe Biden (REUTERS / Andrew Kelly)
Deux manifestants vêtus l'un d'un masque Biden et l'autre d'un masque Trump, célèbrent parmi la foule à Times Square à New York, le 7 novembre 2020 alors que les médias ont annoncé que la victoire du candidat démocrate américain Joe Biden (REUTERS / Andrew Kelly)
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Publié le Dimanche 08 novembre 2020

«Trump, c'est fini!», pleurs et klaxons: New York laisse éclater sa joie

  • « Je suis submergé par la joie », dit aussi Bernie Jacobs, 84 ans
  • La victoire de Biden « change tout, change ce qui est possible », a déclaré aux journalistes le maire démocrate Bill de Blasio

NEW YORK : Ils ont pleuré, tapé sur des casseroles et crié « Trump, c'est fini! » dans un concert de klaxons: les New-Yorkais ont laissé exploser leur joie et leur soulagement samedi à l'annonce de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Les scènes de liesse - dans la ville natale du président républicain qu'une majorité de New Yorkais ont toujours répudié - ont commencé dès les premières alertes tombées sur les smartphones.

Dans les minutes qui ont suivi, les rues de Manhattan ont retenti de cris et de klaxons, les habitants sont sortis dans la rue ou sur leur balcon, frappant souvent sur des casseroles. 

Spontanément, sous un soleil radieux et des températures quasi-estivales, des milliers de personnes, dûment masquées, ont convergé vers des points stratégiques, à Columbus Circle, en bordure de Central Park, à Times Square ou devant la Trump Tower, où siège la Trump Organization sur la 5e Avenue, et où habitait Trump jusqu'à son départ pour Washington en 2016.

« Ca a été quatre ans de souffrances, c'est un homme odieux, vraiment odieux, Je suis si heureuse qu'il s'en aille, même si maintenant on va devoir se soucier de tous les gens qui ont voté pour lui, car eux sont toujours là », dit Jacqueline Brown, 58 ans, professeure d'université venue à vélo rejoindre la foule à Columbus Circle.

« Je suis submergé par la joie », dit aussi Bernie Jacobs, 84 ans, en prenant bagels et café près de la Trump Tower. « Tous les matins, on vient ici et on critique Trump, ça durait depuis quatre ans, c'était trop. On le détestait du jour où il est arrivé au pouvoir (...) Il a été un président de rien du tout, avec un ego surdimensionné et zéro talent ». 

« Enfin, Biden a gagné! », s'exclame J.D. Beebe, 35 ans, patron d'une petite entreprise en ligne, en applaudissant à tout rompre. « Je suis ravi, c'est vraiment un moment très américain, tous ces klaxons, ces gens aux balcons », dit-il.

« Je me réjouis juste de ne pas avoir à m'inquiéter chaque jour de savoir quel truc débile va encore sortir de la bouche de notre président, honnêtement », dit-il.

« Etre débarrassée de Trump au quotidien, remettre un peu de normalité dans nos vies, et que mes enfants puissent voir un être humain respectable aux commandes - ça suffit à me rendre heureuse pour aujourd'hui! », dit Catherine Griffin, larmes aux yeux, descendue dans la rue avec sa fille.

« Ca change tout »

Samedi après-midi, une foule s'était aussi rassemblée dans le quartier de Brooklyn, à l'entrée du très populaire Prospect Park, chantant et dansant sous les confettis.

La victoire de Biden « change tout, change ce qui est possible », a déclaré aux journalistes le maire démocrate Bill de Blasio, qui était de la partie.

Lui qui demandait en vain une aide du gouvernement fédéral, pour compenser le « trou » de plusieurs milliards de dollars qu'a causé la pandémie dans les caisses municipales, espère maintenant être entendu à Washington. 

D'autres leaders politiques étaient dans la rue, comme le leader des démocrates au Sénat, Chuck Schumer. « La longue nuit américaine est terminée, l'aube arrive », a-t-il tweeté. 

Difficultés à venir

Beaucoup se disaient conscients des difficultés que Joe Biden aura à gouverner après son investiture, en raison des divisions du pays.

« Je me sens soulagé et aussi fatigué », dit Dyer Rhodes, 23 ans, artiste. « J'ai l'impression qu'on va avoir besoin de quatre ans pour s'assurer qu'on sauve vraiment la démocratie, et que c'est maintenant qu'il faut commencer ».

Pour Kendall Pron, employée dans les services sociaux, « ça va être dur pour Biden (...) d'essayer de faire changer les gens, tous ces gens qui soutenaient Trump et ont subi un lavage de cerveau ».

Donald Trump reviendra-t-il dans son New York natal? Il est devenu officiellement résident de Floride, et beaucoup de New-Yorkais espèrent qu'il y restera.

« Il a tourné le dos à New York et ne jure plus que par la Floride, je serais contente s'il ne revient jamais », dit Kendall Pron.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.