Le choléra et l'hépatite frappent le Liban déjà aux prises avec la crise financière

Les autorités sanitaires libanaises craignent une épidémie de choléra (Photo, AFP).
Les autorités sanitaires libanaises craignent une épidémie de choléra (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 08 octobre 2022

Le choléra et l'hépatite frappent le Liban déjà aux prises avec la crise financière

  • Un homme syrien d'une cinquantaine d'années, qui vit dans un camp de réfugiés et une Libanaise qui s'occupe de lui ont été confirmés cette semaine comme étant atteints du choléra au Akkar
  • La dernière épidémie de choléra au Liban a été enregistrée en 1993

BEYROUTH: Les autorités sanitaires libanaises craignent que le pays ne soit frappé par sa première épidémie de choléra depuis près de trois décennies après la confirmation de deux cas près de la frontière syrienne.

Un homme syrien d'une cinquantaine d'années, qui vit dans un camp de réfugiés et une femme libanaise qui s'occupe de lui ont été confirmés cette semaine comme étant atteints du choléra au Akkar. La situation de l’homme, dont l'infection a été enregistrée le 5 octobre, serait stable à l'hôpital. Ainsi, la situation de la femme qui reste avec sa famille est stable.

Les responsables du ministère de la Santé ont déclaré qu'ils avaient également enregistré plusieurs cas de diarrhée au Akkar qui dispose de services d'assainissement médiocres et dont la population a été gonflée par les réfugiés, mentionnant ainsi que des tests étaient en cours pour vérifier si l'un des malades était atteint du choléra.

Parallèlement, trois à cinq cas quotidiens d'hépatite sont enregistrés parmi les villageois de la région nord de Danniyeh.

La dernière épidémie de choléra au Liban a été enregistrée en 1993 et a causé plusieurs morts. Sa réapparition intervient alors qu'une épidémie sévit en Syrie, avec des milliers de cas le mois dernier.

Firas Abiad, ministre libanais de la Santé par intérim, a révélé qu'il s'attendait à une augmentation des cas à cause de l'épidémie de l'autre côté de la frontière.

Il a toutefois mentionné que les cas étaient «encore limités» et que des médicaments étaient disponibles. Il a souligné que le Liban se coordonnait avec l'Organisation mondiale de la santé, tandis que son ministère examinait les eaux usées et demandait aux hôpitaux de signaler tout patient présentant des symptômes.

Le Dr Abdel Rahman Bizri, député et bactériologiste, a déclaré à Arab News que l'état de faiblesse du Liban le rendait vulnérable à une infection massive.

«L'hépatite et le choléra vont se propager au Liban en raison de l'effondrement des institutions publiques, du manque d'entretien des égouts et des canalisations et des coupures d'électricité et d'eau», a-t-il prévenu.

Bizri a ajouté: «Le patient syrien s'est abstenu de dire comment il a contracté la maladie. Nous ne savons pas s'il était en Syrie de manière illégale et s'il est rentré au Liban. Si c'est le cas, il est facile de contenir la maladie.»

«Mais si la cause est l'eau contaminée, beaucoup d'autres personnes pourraient contracter la maladie, d'autant plus que les institutions de l'État et les municipalités ne remplissent pas leurs fonctions en termes de sécurité de l'eau et d'isolement des eaux usées.»

«Les épidémies d'hépatite et de choléra sont une preuve de l'échec de l'État et nous en payons le prix.»

La menace de la maladie s'ajoute aux problèmes rencontrés par un pays déjà en proie à l'effondrement financier.

Les banques libanaises ont fermé vendredi après une vague sans précédent d’attaques d'épargnants essayant d'accéder à leurs comptes gelés.

Les succursales de banques n'avaient été ouvertes que quelques jours depuis la dernière fermeture il y a deux semaines, en réponse à des personnes armées menaçant les employés afin d’obtenir leur argent.

Les banques ont maintenant menacé de fermer leurs portes indéfiniment et leurs services seront limités aux guichets automatiques. Un système de prise de rendez-vous n'a pas permis de mettre fin aux attaques d’épargnants.

Les Libanais s'inquiètent également de la situation en matière de sécurité, alors que les négociations achoppent sur un accord maritime négocié par les États-Unis avec Israël concernant l'extraction de gaz et de pétrole du champ contesté de Karish.

Israel Hayom, un journal israélien, a rapporté que les autorités se préparaient à commencer les tests «peut-être en début de semaine prochaine».

Le Liban est opposé au forage. Pendant le sermon du vendredi, le cheikh du Conseil de la Choura du Hezbollah, Mohammed Yazbek, a déclaré: «Notre réponse est claire. Le pétrole ne sera pas extrait du champ de Karish avant que les demandes du Liban ne soient satisfaites. Nous ne voulons pas la guerre, mais nous serons prêts si elle est déclenchée.»

La médiation américaine n'a pas pris fin malgré le refus israélien d'examiner les amendements proposés par le Liban à l'accord.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com