Les agriculteurs et les producteurs locaux se distinguent au festival du café saoudien

Le festival du café saoudien qui s'est déroulé au Superdome de Djeddah, a permis aux visiteurs de découvrir l'histoire du café dans le Royaume, ainsi qu'un tout nouveau monde de boissons et de saveurs délicieuses (Photo, Arab News).
Le festival du café saoudien qui s'est déroulé au Superdome de Djeddah, a permis aux visiteurs de découvrir l'histoire du café dans le Royaume, ainsi qu'un tout nouveau monde de boissons et de saveurs délicieuses (Photo, Arab News).
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Publié le Dimanche 09 octobre 2022

Les agriculteurs et les producteurs locaux se distinguent au festival du café saoudien

  • Un écran a exposé des vidéos sur les activités et les réalisations de l'«Année du café saoudien 2022»
  • Les vendeurs et les ateliers COFE présents au festival ont démontré aux gens la véritable saveur de tout ce que COFE représente — rassembler les communautés du café partout dans le monde

DJEDDAH: Le festival du café saoudien qui s'est déroulé au Superdome de Djeddah a permis aux visiteurs de découvrir l'histoire du café dans le Royaume, ainsi qu'un tout nouveau monde de boissons et de saveurs délicieuses.

Cet évènement s'est déroulé du 6 au 8 octobre, mettant en valeur le patrimoine culturel du café saoudien et augmentant sa présence mondiale et locale. Le festival, organisé par la commission des arts culinaires en collaboration avec le ministère de la Culture et le programme de qualité de vie, était l'une des activités de l'initiative «Année du café saoudien 2022».

Les visiteurs ont été accueillis à l'entrée avec une petite tasse de café saoudien avant de commencer leur voyage culturel.

Le festival était divisé en quatre sections différentes. La première, «Finjal Al-Daif», consistait en un musée vert consacré à la culture des grains de café et aux outils utilisés pour la culture. Il y avait également un musée exposant des antiquités et des objets de valeur utilisés dans la consommation de café. Les visiteurs ont également découvert différents types de dallah, une cafetière traditionnelle, dont celle utilisée par feu le roi Faisal.

Un écran a également exposé des vidéos sur les activités et les réalisations de l'«Année du café saoudien 2022».

L'espace le plus important de cette section était celui des enfants, qui visait à leur faire découvrir la diversité et la richesse de la culture saoudienne.

Mayada Badr, PDG de la Commission des arts culinaires, a indiqué: «Nous sensibilisons tout le monde à la culture du café saoudien et mettons en lumière l'un de nos ingrédients patrimoniaux — les grains de café saoudiens Khawlani. Le festival sert de tribune pour faire connaître le café saoudien et promouvoir les investissements du secteur privé dans notre café et notre patrimoine.»

La deuxième section, «Fiinjal Al-Kaif», proposait des exposants de café et des experts expliquant les différentes sortes de grains saoudiens cultivés dans le Royaume, ainsi qu'une expérience de dégustation spéciale.

Cette section a réuni des acteurs clés de l'industrie saoudienne du café, des propriétaires de cafés et de torréfactions qui ont partagé leur amour du café avec les visiteurs. De nombreuses expériences interactives ont également été organisées pour les visiteurs qui ont appris à connaître les différents types de grains de café saoudiens et les outils et ustensiles spéciaux utilisés pour la fabrication du café. Les invités ont également été initiés aux recettes des différentes régions du Royaume, leur donnant un aperçu authentique des différents biscuits ou dates qui accompagnent les cafés de leur région respective.

S'adressant à Arab News, Esmail Almalki, fondateur de Ghosn Algod, une plateforme de commerce de café en ligne qui vend le café saoudien Khawlani authentique provenant des montagnes de Jazan, a déclaré: «Je suis très enthousiaste à l'idée de participer à ce festival et je suis heureux qu'il ait attiré l'attention des gens sur le café saoudien.»

Originaire de la province d'Al-Dayer Bani Malek, Almalki possède de nombreuses exploitations agricoles et essaye d'aider les autres agriculteurs autour de lui en commercialisant et en vendant leurs produits aux amateurs de café de spécialité par l'intermédiaire de sa boutique en ligne. Le magasin a été créé pour produire des grains Khawlani de haute qualité, que les connaisseurs de café tiennent en haute estime.

«Cette occasion unique, organisée par le ministère de la Culture, aide une plateforme en ligne comme la nôtre à interagir avec les clients puisque la plupart du travail se fait en ligne», a-t-il ajouté.

Al-Mohanad al-Marwai, cofondateur et directeur général de l'Institut du café arabe, a déclaré qu'il profitait de l'événement pour sensibiliser le public à tous les aspects du secteur du café. «Pendant le festival, nous avons organisé différents ateliers dans le but de persuader les gens de reconnaître que le café est une stratégie différente des autres. Tout le monde pense que le café se résume à copier ou à goûter. Mais nous avons voulu que les gens apprennent à évaluer le café d’un point de vue professionnel et nous leur avons ainsi proposé des sessions informatives gratuites pendant les trois jours du festival.»

Il a poursuivi: «Nous sommes fortement axés sur la performance sensorielle, le marketing sensoriel, le neurosensoriel comme le neuromarketing. Nous formons les participants pour qu'ils comprennent les moyens d'ouvrir une entreprise de café prospère et de lancer une entreprise en échec dans l'industrie du café. L'un des ateliers portait sur les tendances en matière de torréfaction du café.»

Al-Marwai estime que la tendance de la torréfaction devient dangereuse non seulement pour le marché mais aussi pour les personnes qui investissent dans le marché. «Avec les bons conseils à tous ceux qui sont impliqués dans l'industrie du café, atteindre le succès sera beaucoup plus facile.»

Aux côtés de Rakan Alsouwaydi, spécialiste principal de la formation, et de Mohammed Aboughazalah, cofondateur de l'Institut du café arabe, Al-Marwai a animé chaque jour trois ateliers et sessions couvrant tous les aspects du secteur, à commencer par la perception du produit, le logo, la tasse à café et le café lui-même.

Avant la troisième section, «Finjal Al-Saif», qui comprenait une série de dialogues et de discussions sur le café, des ateliers et des formations, une tente de conteurs a accueilli des visiteurs de premier plan pour leur faire découvrir des histoires traditionnelles sur le café d'autrefois.

La section «Finjal Al-Saif» a fourni une plateforme spécialisée pour encourager et former les personnes intéressées par le café saoudien.

Sultan al-Soudairi, développeur de programmes à l'Institut royal des arts traditionnels, a déclaré à Arab News: «Avec notre participation au festival, nous visons essentiellement à préserver et à maintenir les arts traditionnels en leur insufflant des éléments de café et à nous engager avec la communauté dans la formation de ces métiers.»

L'institut a organisé une série d'ateliers sur la création d'accessoires en métal pour le dallah et la sculpture de motifs traditionnels saoudiens sur le matériau en gypse.

COFE, l'application de commerce électronique, a présenté plusieurs ateliers pour apprendre aux gens les techniques permettant de tirer le meilleur parti de leur café, en leur montrant le processus de la préparation du café depuis le grain arrivant à la tasse.

Le premier atelier a aidé les participants à préparer la tasse parfaite de café saoudien avec des épices de différentes régions, faisant ressortir le parfum et la saveur.

Le deuxième atelier était centré sur l'éducation des gens sur la richesse de la saveur et du goût qui se cache dans les grains de café saoudiens et sur ce qu'ils peuvent faire pour vraiment préparer une tasse de café de spécialité riche.

La collaboration du festival avec Pur Gahwa, qui est une marque locale, a souligné l'importance de son partenariat avec les agriculteurs saoudiens, qui font partie intégrante de la chaîne de culture du café saoudien.

Les vendeurs et les ateliers COFE présents au festival ont démontré aux gens la véritable saveur de tout ce que COFE représente — rassembler les communautés du café partout dans le monde.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.


Trump avertit Israël de ne pas «interférer» avec la Syrie

Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste. (AFP)
Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste. (AFP)
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  • Le président américain a échangé au téléphone avec Benjamin Netanyahu et l'a de nouveau invité à la Maison Blanche, ont affirmé les services du Premier ministre israélien peu après l'avertissement lancé par Donald Trump
  • "Il est très important qu'Israël maintienne un dialogue fort et véritable avec la Syrie, que rien ne vienne interférer avec l'évolution de la Syrie en un Etat prospère"

WASHINGTON: Donald Trump a mis en garde Israël lundi contre toute ingérence en Syrie qui risquerait de compromettre la transition du pays arabe en "Etat prospère", après une incursion vendredi de forces israéliennes dans le sud de la Syrie.

Le président américain a échangé au téléphone avec Benjamin Netanyahu et l'a de nouveau invité à la Maison Blanche, ont affirmé les services du Premier ministre israélien peu après l'avertissement lancé par Donald Trump.

"Il est très important qu'Israël maintienne un dialogue fort et véritable avec la Syrie, que rien ne vienne interférer avec l'évolution de la Syrie en un Etat prospère", a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social, affirmant que les Etats-Unis étaient "très satisfaits des résultats affichés" par Damas.

Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste.

Depuis la chute il y a près d'un an du président Bachar al-Assad, renversé par une coalition islamiste, Israël a mené des centaines de frappes et conduit des incursions en Syrie. L'opération de vendredi est la plus meurtrière de celles-ci et le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé un "crime de guerre".

Donald Trump avait reçu début novembre à la Maison Blanche le nouveau chef d'Etat syrien, Ahmad al-Chareh, pour une visite cordiale, au cours de laquelle l'ancien jihadiste avait annoncé que son pays rejoindrait la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI). Le président américain, qui a levé les sanctions contre Damas, pousse également pour qu'un accord de sécurité soit conclu entre Israël et la Syrie.

"Le nouveau président de la Syrie, Ahmad al-Chareh, travaille de manière assidue pour s'assurer que des bonnes choses arrivent et que la Syrie et Israël aient à l'avenir une relation longue et prospère ensemble", a déclaré lundi Donald Trump dans son post sur Truth Social.

"C'est une opportunité historique, et elle s'ajoute au SUCCÈS, déjà atteint, pour la PAIX AU MOYEN-ORIENT", a-t-il affirmé.

Invitation 

Lors de leur échange par téléphone lundi, Benjamin Netanyahu et Donald Trump ont évoqué un "élargissement" des accords de paix régionaux, selon un communiqué des services du Premier ministre israélien publié dans la foulée du post de Donald Trump.

"Trump a invité le Premier ministre Netanyahu à une rencontre à la Maison Blanche dans un avenir proche", ont-ils ajouté.

Benjamin Netanyahu a déjà effectué davantage de visites auprès de Donald Trump que n'importe quel autre dirigeant étranger depuis le retour du républicain au pouvoir.

"Les deux dirigeants ont souligné l'importance et le devoir de désarmer le Hamas et de démilitariser la bande de Gaza", précise le communiqué.

Depuis la chute de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie.

Israël attache une "importance immense" à sa présence militaire dans la zone tampon en Syrie, avait déclaré le 19 novembre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite à des soldats israéliens déployés dans cette zone censée être sous le contrôle de l'ONU.

Cette visite avait été dénoncée par Damas et par l'ONU.

Pendant l'été, des contacts de haut niveau entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington, les deux parties indiquant vouloir parvenir à un accord de sécurité.

Mais Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973.