Poutine accuse Kiev de «terrorisme», frappes russes meurtrières en Ukraine

Des volontaires enlèvent les décombres d'un bâtiment à la recherche de survivants après une grève à Zaporijjia le 6 octobre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Dimitar DILKOFF / AFP)
Des volontaires enlèvent les décombres d'un bâtiment à la recherche de survivants après une grève à Zaporijjia le 6 octobre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Dimitar DILKOFF / AFP)
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Publié le Dimanche 09 octobre 2022

Poutine accuse Kiev de «terrorisme», frappes russes meurtrières en Ukraine

  • «Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens», a résumé M. Poutine à l'issue d'une réunion avec le chef du Comité d'enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin
  • C'était la première réaction de Vladimir Poutine à l'explosion survenue samedi au petit matin, et qui constitue un nouveau revers majeur pour la Russie, au moment où ses forces sont en difficulté en Ukraine

KIEV : Le président russe Vladimir Poutine a accusé dimanche Kiev d'avoir commis un "acte terroriste" en organisant l'explosion qui a partiellement détruit samedi le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, suivie dans la nuit par des frappes russes meurtrières contre une ville ukrainienne.

"Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens", a résumé M. Poutine à l'issue d'une réunion avec le chef du Comité d'enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin.

"Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte terroriste visant à détruire une infrastructure civile russe d'importance critique", a ajouté le président russe.

C'était la première réaction de Vladimir Poutine à l'explosion survenue samedi au petit matin, et qui constitue un nouveau revers majeur pour la Russie, au moment où ses forces sont en difficulté en Ukraine.

Le Kremlin a indiqué que le président russe convoquait le Conseil de sécurité lundi.

L'armée ukrainienne et les services spéciaux (SBU) de Kiev n'ont ni confirmé ni démenti leur implication, et le président Volodymyr Zelensky s'est contenté d'ironiser dans une vidéo sur le temps "nuageux" qu'il faisait samedi en Crimée - une allusion probable à la fumée de l'incendie - "bien qu'il y faisait également chaud".

Il a promis dans la même vidéo une Crimée "sans occupants", l'Ukraine, soutenue en cela par l'immense majorité de la communauté internationale et les Nations unies, n'ayant jamais accepté l'annexion en 2014 par Moscou de la péninsule à l'issue d'un "référendum" à la légalité contestée.

Dimanche également, il a en retour qualifié les militaires russes de "terroristes", après des frappes sur des immeubles d'habitation de Zaporijjia, ville du sud de l'Ukraine, qui ont fait entre 12 et 17 morts selon les bilans, trois jours après de précédents bombardements qui y avaient fait 17 morts.

Un dernier bilan de l'administration régionale de Zaporijjia faisait état de 13 morts et 60 blessés, dont des femmes et des enfants.

«Mal absolu»

"Aucun sens. Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu'à celui qui l'a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple", a écrit le président ukrainien sur son compte Telegram.

Cette frappe russe "a détruit des appartements privés, où des gens vivaient, dormaient sans attaquer personne", a-t-il ajouté.

L'armée de l'air ukrainienne a indiqué que quatre missiles de croisière, deux missiles tirés depuis des avions de chasse et d'autres missiles de type antiaérien avaient été utilisés contre la ville.

L'armée russe a elle affirmé dimanche avoir mené des frappes avec des "armes de haute précision" contre des unités de "mercenaires étrangers" près de Zaporijjia.

Au lendemain de l'énorme explosion sur le pont de Crimée, des plongeurs devaient examiner l'ouvrage dimanche pour évaluer les dégâts structurels.

Le trafic automobile et ferroviaire avait repris partiellement dès samedi, quelques heures après la déflagration qui avait fait s'effondrer sur plusieurs travées l'une des voies routières de ce pont construit à grands frais, inauguré par Vladimir Poutine en 2018.

Les poids lourds ont cependant été renvoyés vers des ferrys dans un premier temps.

Un convoi ferroviaire de wagons citernes de carburant avait en outre pris feu sur le pont.

Le ministère russe des Transports a cependant affirmé dimanche que les trains de passagers "circulaient selon le plan habituel".

Les autorités russes avaient dès samedi attribué l'explosion, qui a fait trois morts selon elles, à un camion piégé dont le propriétaire est un habitant de la région russe de Krasnodar.

Kiev avait menacé à plusieurs reprise de frapper ce pont symbole de l'annexion de la Crimée, qui sert aussi à l'approvisionnement des troupes russes en Ukraine.

Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, dont un camion que les autorités russes soupçonnent d'être à l'origine de la déflagration.

Sur d'autres clichés, on peut voir un convoi de wagons citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont, et plusieurs travées d'une des deux voies routières effondrées.

Selon les enquêteurs, l'attaque survenue samedi au petit matin a fait trois morts : le conducteur du camion ainsi qu'un homme et une femme qui circulaient en voiture, dont les corps ont été sortis des eaux.

L'armée russe, en difficulté sur le front de Kherson dans le sud de l'Ukraine, a assuré samedi que l'approvisionnement de ses troupes n'était pas menacé.

Depuis début septembre, les forces russes ont été obligées de reculer sur de nombreux points du front. Elles ont notamment dû se retirer de la région de Kharkiv (nord-est) et reculer dans celle de Kherson.

Face à une armée ukrainienne galvanisée et forte des approvisionnements en armes occidentales, M. Poutine a décrété fin septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et l'annexion de quatre régions ukrainiennes bien que Moscou ne les contrôle que partiellement.

Les services de sécurité russes (FSB) ont par ailleurs dénoncé dimanche une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l'Ukraine, dans lesquels selon eux une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.

Signe du mécontentement en haut lieu sur la conduite des opérations, Moscou a annoncé samedi avoir nommé un nouvel homme à la tête de son "opération militaire spéciale" en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, 55 ans.


La Corée du Nord affirme que tout nouveau comité de surveillance des sanctions est voué à l'échec

L'ambassadeur de la Corée du Nord auprès des Nations Unies, Kim Song, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies après que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l'ONU, au siège de l'ONU à New York, New York, États-Unis, le 8 juin. , 2022 (Photo, Reuters).
L'ambassadeur de la Corée du Nord auprès des Nations Unies, Kim Song, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies après que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l'ONU, au siège de l'ONU à New York, New York, États-Unis, le 8 juin. , 2022 (Photo, Reuters).
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  • La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire
  • Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes à la Russie, possiblement en échange d'une aide technique

SEOUL: Les efforts visant à mettre en place un nouveau comité d'experts pour surveiller l'application des sanctions internationales visant la Corée du Nord sont voués à l'échec, a déclaré son ambassadeur à l'ONU dans des propos rapportés par un média d'Etat dimanche.

"Les forces hostiles pourraient installer (un) deuxième et (un) troisième comités d'experts à l'avenir mais ils sont tous destinés à connaître l'autodestruction", a lancé l'ambassadeur Kim Song dans un communiqué en langue anglaise diffusé par l'agence de presse officielle KCNA.

En mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution prolongeant d'un an le mandat du comité d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions des Nations Unies visant Pyongyang.

Cette dissolution est un "jugement historique à l'encontre d'une organisation illégale et fomenteuse de complots (...) en vue d'éliminer le droit à l'existence d'un Etat souverain", selon Kim Song.

La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017. Depuis 2019, la Russie et la Chine, mettant notamment en avant la situation humanitaire en Corée du Nord, réclament l'allègement de ces sanctions, qui n'ont pas de date de fin.

Armes 

N'ayant pas obtenu gain de cause, Moscou a pris pour cible le comité d'experts chargé de surveiller l'application de ces mesures, comité dont les rapports font référence.

Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes à la Russie, possiblement en échange d'une aide technique pour son programme de satellites espions.

Lors d'une visite en Corée du Sud en avril, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné l'importance de garantir l'application des sanctions en Corée du Nord.

D'après l'ambassadrice, Washington travaille avec Séoul, Tokyo et d'autres capitales à trouver "des moyens créatifs" pour reprendre la surveillance des sanctions.

En 2023, la Corée du Nord a conduit un nombre record d'essais de missiles en dépit des sanctions. L'année précédente, Pyongyang a déclaré son statut de puissance nucléaire "irréversible".


Attaque au couteau en Australie, un adolescent de 16 ans «radicalisé» abattu par la police

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
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  • L'homme «d'âge mûr» blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état «grave» mais stable
  • Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé

SYDNEY: Un adolescent de 16 ans "radicalisé" et atteint de troubles mentaux a été abattu samedi soir par la police dans la banlieue de Perth, dans l'ouest de l'Australie, après avoir blessé une personne lors d'une attaque au couteau, ont rapporté les autorités dimanche.

L'adolescent, armé d'un couteau, "s'est précipité" sur les forces de l'ordre et a été mortellement touché par le tir d'un agent, a indiqué le Premier ministre de l'Etat d'Australie-Occidentale Roger Cook lors d'une conférence de presse.

"Il y a des indications selon lesquelles il s'était radicalisé en ligne. Mais je tiens à rassurer la population, à ce stade il semble qu'il ait agi seul", a déclaré M. Cook.

La police a reçu un appel samedi soir de la part d'un homme avertissant qu'il allait commettre "des actes de violence" mais sans donner son nom ni sa localisation, a fait part aux journalistes le responsable de la police de l'Etat, Col Blanch.

Quelques minutes plus tard, a-t-il ajouté, la police a reçu un appel d'urgence pour les avertir qu'un "homme avec un couteau courait" au niveau d'un parking de Willetton, dans la banlieue sud de Perth.

L'individu était armé d'un couteau de cuisine de 30 centimètres de long et d'après des images d'une caméra-piéton de la police, l'adolescent a refusé de le poser à terre comme le demandaient les forces de l'ordre, a indiqué M. Blanch.

Les agents ont tiré au moyen de deux pistolets à impulsion électrique mais "aucun des deux n'a eu totalement l'effet escompté", a-t-il relaté.

"L'homme a continué à avancer vers (un agent) muni d'une arme à feu qui a tiré un seul coup et mortellement blessé" l'individu, a raconté le responsable de la police. L'adolescent est décédé à l'hôpital plus tard dans la nuit.

«Radicalisation en ligne»

L'homme "d'âge mûr" blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état "grave" mais stable, a dit le responsable policier.

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police, a-t-il expliqué sans divulguer d'informations sur leur contenu.

L'adolescent avait "des problèmes de santé mentale mais aussi des problèmes de radicalisation en ligne", d'après la même source.

Ces dernières années, l'assaillant était suivi dans le cadre d'un programme de lutte contre la violence et l'extrémisme.

"Il ne s'agit pas d'une approche fondée sur la dimension criminelle, c'est un programme visant à aider des individus qui expriment des idéologies préoccupantes pour notre communauté", a expliqué M. Blanch.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a expliqué avoir été tenu au courant des faits par la police et les services de renseignement selon qui il n'y a pas de "menace en cours".

"Nous sommes une nation attachée à la paix et il n'y a pas de place pour l'extrémisme violent en Australie", a écrit M. Albanese sur les réseaux sociaux.

Les crimes violents sont rares en Australie, mais cet incident survient moins d'un mois après une autre attaque au couteau qui a fait six morts dans un centre commercial de Sydney (sud-est).

L'auteur de cette attaque, Joel Cauchi, un homme de 40 ans souffrant de troubles mentaux, avait été abattu par la police. Ses parents ont indiqué que leur fils a été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 17 ans, puis qu'il a quitté leur domicile du Queensland (nord-est) et abandonné son traitement.

Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé lors d'un sermon diffusé en direct dans une église de Sydney. La victime a survécu à ses blessures. Un adolescent de 16 ans a depuis été inculpé d'"acte terroriste".


Comme un «air de révolution» en Hongrie face au système Orban

Ervin Nagy lors d'un entretien avec l'AFP à Budapest, en Hongrie (Photo, AFP).
Ervin Nagy lors d'un entretien avec l'AFP à Budapest, en Hongrie (Photo, AFP).
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  • Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation
  • Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix

DEBRECEN: Acteur en vue en Hongrie, Ervin Nagy a délaissé les planches et studios de tournage pour battre le pavé. Comme des milliers d'autres, il est saisi par la fièvre Magyar, du nom de ce dissident qui défie Viktor Orban.

Dimanche, il participera à un grand rassemblement dans la ville de Debrecen (est), bastion du parti Fidesz du Premier ministre nationaliste, à un mois des élections européennes.

Depuis l'irruption en février sur la scène politique de Peter Magyar, ex-haut fonctionnaire entré en rébellion, le comédien de 47 ans s'est lancé à ses côtés dans ce combat "pour un renouveau" du pays d'Europe centrale.

Il a même mis à disposition son camion à plateau d'où le tribun s'est adressé à la foule un soir, de manière spontanée.

"Nous n'avions pas le temps de trouver un podium", raconte Ervin Nagy à l'AFP. "Il flottait comme un air de la révolution de 1956", s'enflamme-t-il, en allusion au soulèvement de la Hongrie contre la mainmise soviétique.

«Galvanisés»

Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation, de l'avis des experts, qui évoquent un défi sans précédent pour le dirigeant.

Après le scandale provoqué par la grâce accordée à un homme condamné dans une affaire de pédocriminalité, Peter Magyar a su capitaliser sur la colère pour drainer des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Budapest.

"Apathiques et frustrés" par un pouvoir indéboulonnable, "ils ont été soudainement galvanisés par l'arrivée de cet homme sensé et téméraire", lance l'acteur.

S'il a adhéré par le passé à la cause des enseignants, il n'avait pas d'ambitions politiques jusqu'à ce que Peter Magyar le contacte. "Il m'a convaincu en une heure", se souvient-il.

En trois mois à peine, cette nouvelle figure de l'opposition a évincé les partis existants, avec son discours conservateur pourfendant la corruption qui ruine à ses yeux le pays.

Son mouvement Tisza (Respect et liberté), qui se veut "ni à gauche ni à droite", est désormais crédité de 25% d'intentions de vote auprès des électeurs sûrs de leur choix, selon un récent sondage réalisé par l'institut Median auprès de 1.000 personnes en vue du scrutin européen du 9 juin.

Sa force, pour ses partisans: connaître le système de l'intérieur. Longtemps diplomate à Bruxelles, le charismatique avocat de 43 ans a aussi partagé pendant des années la vie de Judit Varga, ancienne ministre de la Justice, avec laquelle il a eu trois enfants.

«Mini-dictature»

Si Viktor Orban balaie l'arrivée de ce concurrent d'un revers de la main, son parti "se démène pour tuer dans l'oeuf" cette vague de contestation, décrypte pour l'AFP l'analyste Zoltan Lakner.

Des affiches le taxant de "serviteur de Bruxelles" ont fleuri dans le pays, tandis que les journaux pro-gouvernementaux ont publié des dizaines d'articles pour salir sa réputation, d'accusations de violences conjugales - qu'il nie fermement - à des remarques sur ses "lunettes de soleil de femme".

Une nouvelle autorité de surveillance, créée pour prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral, a également lancé une enquête à son encontre.

"Si Magyar parvient à unir les électeurs de l'opposition", aujourd'hui fragmentée en plusieurs partis sans envergure, il pourrait alors présenter un réel danger pour le pouvoir, estime le politologue.

Même si d'autres jugent le mouvement éphémère et incapable de déstabiliser la solide assise construite par le Premier ministre, qui a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs en 14 ans et installé une redoutable propagande selon l'Union européenne, l'ONU et l'OSCE.

Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix, son passage à Debrecen lui permettant tester sa popularité.

Sur scène, il sera entouré de plusieurs célébrités hongroises "suffisamment courageuses" pour s'afficher à ses côtés, souligne Ervin Nagy, qui affirme avoir été "placé sur une liste noire" pour avoir osé un jour critiquer un membre du Fidesz.

La Hongrie est devenue "une sorte de mini-dictature", assène-t-il. "Ils ne vous battent pas à mort, mais si vous vous élevez contre les autorités, il y aura des conséquences".