« Ce livre c'est comme un monde parallèle »: le plaisir retrouvé des jeunes jurés du Goncourt des lycéens

Pascal Bruckner  et Camille Laurens, nouveaux membres pour le prix Goncourt.(AFP)
Pascal Bruckner et Camille Laurens, nouveaux membres pour le prix Goncourt.(AFP)
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Publié le Lundi 09 novembre 2020

« Ce livre c'est comme un monde parallèle »: le plaisir retrouvé des jeunes jurés du Goncourt des lycéens

  • « Quand on leur a dit en septembre: "Il faut lire 14 livres", on a pensé qu'ils allaient s'enfuir en courant 
  • Pour expliquer l'adhésion des élèves à cette aventure littéraire, une notion revient fréquemment: le plaisir de lire

MOLSHEIM, France: La lecture n'était souvent pas leur fort, mais les voilà propulsés jurés d'un prestigieux prix littéraire: si les élèves qui participent à la désignation du Goncourt des lycéens prennent à coeur cette responsabilité, c'est bien souvent qu'elle leur a permis de découvrir le plaisir de lire.

« Quand on leur a dit en septembre: Il" faut lire 14 livres", on a pensé qu'ils allaient s'enfuir en courant », se remémorent Tania Gaudin-Lenz et Valérie Laurent, respectivement professeure de lettres et documentaliste au lycée Marchal de Molsheim (Bas-Rhin). « En fait non, ils y vont, ils ont tous pris plusieurs livres pendant les vacances de la Toussaint. On est étonnées par leur enthousiasme ».

Pour expliquer l'adhésion des élèves à cette aventure littéraire, une notion revient fréquemment: le plaisir de lire. Pas toujours présent quand il s'agit d'aborder les classiques inscrits au programme, il est beaucoup plus fort quand la lecture devient volontaire.

« C'est vrai qu'en cours on a des contraintes, des évaluations, des exercices, il faut apprendre à faire une dissertation », concède Tania Gaudin-Lenz. « Ce prix, c'est inciter la lecture autrement ».

Le constat est partagé par les élèves. Inès, 16 ans, est intarissable sur « Les Impatientes », roman de la Camerounaise Djaïli Amadou Amal qui aborde le sujet des mariages forcés, à travers les regards de trois femmes. 

« Il y en a une dans laquelle je me suis bien reconnue, du point de vue du caractère. Certaines réactions qu'elle avait, j'aurais pu les avoir: ça fait bizarre de se retrouver comme ça », explique la jeune fille blonde et longiligne. « Ce livre, c'est comme si on m'emportait dans un monde parallèle ».

« Des heures à bouquiner »

La lycéenne prend son rôle très au sérieux et souhaite terminer "le plus de livres possible" parmi les 14 sélectionnés par l'académie Goncourt, et mis à la disposition de sa classe par la Fnac, le co-organisateur. Alors chaque soir, elle se consacre plusieurs heures à ces romans. Après « Chavirer », de Lola Lafon, qui lui a « beaucoup plu », elle s'est attelée à « Saturne », de Sarah Chiche, et ne compte pas s'arrêter là.

Cette envie de tourner les pages s'est installée beaucoup plus facilement que pour les lectures obligatoires du bac comme « La princesse de Clèves », roman publié en 1678 par Madame de la Fayette, à présent relégué au fond de son armoire.

« C'est pas que je n'aime pas lire l'ancien français, mais c'est moins agréable, on n'a pas le même point de vue parce qu'on n'est pas dans la même époque », estime l'adolescente. « J'ai du mal à m'identifier aux personnages ».

Sa camarade Anaïs concède sans difficulté qu'elle n'aurait « jamais lu » à la Toussaint si elle n'avait pas été embarquée dans le concours. Mais la lycéenne a joué le jeu, ramené quatre ouvrages à la maison pendant les vacances, et passé des heures à bouquiner, en commençant par « L'Anomalie », d'Hervé Le Tellier.

« Elle nous a dit, à son père et moi: +Il faut absolument que vous le lisiez, il est formidable ce livre+ », se réjouit Laurence Koebel, sa mère. « C'est la première fois qu'elle nous parle comme ça, je pense que c'est un livre qu'on pourra acheter ».

Rencontres avec les auteurs

Derrière ce « marathon de la lecture », le concours représente aussi pour ces élèves une opportunité rare de rencontrer des auteurs (en visio-conférence cette année), et démystifier un peu plus la littérature.

« Pour eux un auteur, c'est un nom sur une couverture, c'est très abstrait, c'est quelqu'un du passé », relève Tania Gaudin-Lenz. Alors pouvoir dialoguer avec chacun des écrivains sélectionnés, « c'est vraiment leur rendre la lecture accessible ».

Au-delà de la classe d'option « Humanités, littérature et philosophie », la seule du lycée Marchal à participer au Goncourt des lycéens, la direction de l'établissement aimerait faire profiter les autres élèves, en filière général comme en filière technique, de cette expérience.

« Nous allons valoriser leur travail en proposant une exposition, des comptes rendus, des lectures publiques », assure Christophe Lopatka, le proviseur adjoint. « L'objectif est que ça donne envie aux autres d'intégrer ce type de projet culturel, même si on ne leur demandera pas de lire les 14 œuvres ».

Le Goncourt des lycéens, auquel participent 56 lycées, devait initialement être décerné le 26 novembre, mais le jour de proclamation a été repoussé à une date non encore fixée.


Dubaï: Anthony Touma chante Noël 2024

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  • Connu pour avoir atteint la demi-finale de The Voice France et gagné Dancing with the Stars, la voix unique d'Anthony est remplie d'émotions et se marie parfaitement avec le son de Noël.
  • Anthony partagera la scène avec certains des meilleurs musiciens de la ville !

DUBAI: La saison festive est lancée! Anthony Touma chantera des chansons et des mélodies de Noël intemporelles, créant une atmosphère réconfortante pour les amis et les familles.

Egalement au programme: des performances d'invités surprises qui élèveront l'expérience musicale et vous divertiront tout au long de la nuit.

Connu pour avoir atteint la demi-finale de The Voice France et gagné Dancing with the Stars, la voix unique d'Anthony est remplie d'émotions et se marie parfaitement avec l'atmosphère de Noël.

Anthony partagera la scène avec certains des meilleurs musiciens de la ville ! Une formation qui promet d'apporter l'esprit de Noël au Théâtre Zabeel, qu'il s'agisse d'un « Silent Night » ou d'une chanson gospel qui fera lever la foule !

 


Ducasse for AlUla revient pour la nouvelle saison

Pensé par Alain Ducasse et réalisé par le chef exécutif Téophile Bourgeois et le directeur de salle Michel  Lang, le menu met à l’honneur les produits locaux sublimés par les techniques de la grande cuisine  française. (Photo AFALULA)
Pensé par Alain Ducasse et réalisé par le chef exécutif Téophile Bourgeois et le directeur de salle Michel  Lang, le menu met à l’honneur les produits locaux sublimés par les techniques de la grande cuisine  française. (Photo AFALULA)
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  • Après une inauguration remarquée en 2023, le restaurant éphémère à AlUla du  chef français multi-étoilé Alain Ducasse, revient à AlUla
  • Pensé par Alain Ducasse et réalisé par le chef exécutif Téophile Bourgeois et le directeur de salle Michel  Lang, le menu met à l’honneur les produits locaux sublimés par les techniques de la grande cuisine  française

ALULA: Après une inauguration remarquée en 2023, le restaurant éphémère à AlUla du  chef français multi-étoilé Alain Ducasse, revient à AlUla pour une nouvelle  saison, consolidant ainsi l’offre gastronomique d’un territoire en plein essor  touristique. 

Cette réouverture s’inscrit dans la stratégie de développement ambitieuse portée par la Commission  Royale pour AlUla (RCU) et l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA). En  enrichissant l’offre culinaire locale, Ducasse in AlUla devient un symbole fort de l’alliance entre tradition  régionale et excellence gastronomique française. 

Pensé par Alain Ducasse et réalisé par le chef exécutif Téophile Bourgeois et le directeur de salle Michel  Lang, le menu met à l’honneur les produits locaux sublimés par les techniques de la grande cuisine  française. 

 


Un subtil mélange de mélodies françaises, saoudiennes et d'art visuel

Le DJ bahreïni Na Der, l'artiste calligraphe saoudien Faisal Altayeb, l'artiste français JA Dupont Castro et le joueur de oud syrien Wasem. (Photo Fournie)
Le DJ bahreïni Na Der, l'artiste calligraphe saoudien Faisal Altayeb, l'artiste français JA Dupont Castro et le joueur de oud syrien Wasem. (Photo Fournie)
La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)
La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)
L'artiste français JA Dupont Castro. (Photo Fournie)
L'artiste français JA Dupont Castro. (Photo Fournie)
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  • L'Alliance française d'Arabie Saoudite s'associe à la SASCA pour des spectacles vivants dynamiques
  • Ce spectacle éclectique de deux heures a réuni le célèbre artiste français JA Dupont Castro, le calligraphe saoudien Faisal Al-Tayeb, le DJ et musicien bahreïnien Na Der et le joueur de oud syrien Wasem.

Dammam : par un vendredi soir frais, la Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration innovante avec l'Alliance française d'Arabie saoudite et l'ambassade de France.

Ce spectacle éclectique de deux heures a réuni le célèbre artiste français JA Dupont Castro, le calligraphe saoudien Faisal Al-Tayeb, le DJ et musicien bahreïnien Na Der et le joueur de oud syrien Wasem.

Réunis pour « construire des ponts culturels et explorer la dynamique de la collaboration », ces artistes aux profils éclectiques ont offert une expérience enrichissante à tous ceux qui les ont vus et entendus.

Le résultat a combiné des arts tangibles, comme la peinture étalée sur une grande feuille noire, avec des projections numériques et lumineuses, éclairées et tissées dans la même œuvre.

Les sons de la musique live diffusés de part et d'autre ont ajouté à l'attrait et à l'ambiance de l'espace et ont aidé les mains des artistes visuels à se mouvoir au rythme de la musique. Le résultat est un chef-d'œuvre improvisé, mais cohérent.

La communauté locale a été invitée à assister à l'interaction sur scène dans les nouveaux locaux de la SASCA. L'événement a mélangé les images et les sons de l'Orient et de l'Occident avec une innovation de pointe, offrant une performance en direct unique en son genre qui a fusionné la calligraphie, la musique et ce que l'on a appelé le « paint-mapping » (cartographie par la peinture).

La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)
La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)

Castro, réputé pour son « paint-mapping » en direct, une méthode combinant la technologie de projection et l'improvisation artistique en direct, a fait part de son enthousiasme à Arab News à propos de cette performance. Il se réjouit également de sa première visite au Royaume et de la création d'œuvres entièrement conçues en direct.

« J'ai développé une forme d'art qui se nourrit de la collaboration, où je travaille avec des peintres et des musiciens en direct. C'est toujours passionnant parce que je découvre leur processus et leur univers. Mon univers rencontre le leur et nous essayons de créer quelque chose d'unique ensemble ».

« L'improvisation est au cœur de cette démarche. L'énergie du public façonne notre performance. Le public assiste à quelque chose d'unique, qui ne se reproduira jamais. Vous savez, c'est une création unique qui commence et se termine, et nous ne la refaisons pas », nous a-t-il dit.

Al-Tayeb, qui vit dans la province de l'Est, a apporté son style unique de calligraphie arabe. Il a utilisé de la vraie peinture pour écrire des mots sous une forme abstraite, que Castro a recouverte de lumière et de couleurs numériques. Pour Al-Tayeb, le projet ne consistait pas seulement à mettre en valeur ses compétences, mais aussi à élargir sa vision artistique.

La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)
La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)

« Pour l'instant, je suis calligraphe, mais j'explore d'autres formes d'art. Collaborer avec Jack (Castro) est une occasion incroyable d'apprendre et de progresser », a-t-il déclaré à Arab News.

« Nous avons travaillé ensemble pour comprendre nos processus respectifs, en mélangeant les teintes du désert saoudien avec les techniques numériques et lumineuses de Jack. L'art n'a pas besoin de langage ; il s'agit de communiquer par les couleurs, les formes et les sons. C'est la première fois que je travaille avec de la musique et des images, et c'est vraiment fascinant. »

Al-Tayeb s'est également penché sur l'évolution de la scène artistique en Arabie saoudite : « Le Royaume a fait d'énormes progrès dans le domaine des arts, grâce au soutien du gouvernement et aux initiatives du ministère de la Culture. »

« L'Arabie saoudite est en train de devenir une plaque tournante de la collaboration mondiale, offrant à des artistes comme moi l'occasion de partager notre culture avec le monde entier. »

La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)
La Société saoudienne pour la culture et les arts de Dammam a organisé une collaboration inédite avec l'Alliance française d'Arabie Saoudite et l'ambassade de France. ( Photo Fournie)

Wasem, joueur de oud syrien et résident saoudien, a ajouté de la profondeur et de la chaleur à l'espace avec ses compositions pleines d'âme, inspirées par les thèmes extraits des œuvres d'art. Il a expliqué son approche particulière à Arab News.

« Je traduis des peintures et des sculptures en musique. Il ne s'agit pas seulement d'improviser, mais de comprendre l'idée de l'artiste et de l'exprimer à travers des mélodies », a-t-il déclaré. « En Arabie saoudite, une grande partie de notre travail est influencée par le patrimoine local. Nous incorporons des rythmes orientaux et des quarts de ton pour donner d'authenticité à nos compositions, tout en les fusionnant avec des échelles musicales mondiales. Cette collaboration est un pont entre l'Orient et l'Occident, créant un mélange qui honore les deux traditions. »

Wasem a souligné l'essence humaniste de ces collaborations.

« Ce type de fusion sert le patrimoine mondial et promeut les traditions universelles. Il s'agit de se connecter profondément aux histoires et aux mouvements que nous vivons et de les exprimer à travers la musique », a-t-il déclaré.

Le DJ bahreïnien Na Der, qui a assuré la bande-son dynamique de la soirée, a décrit l'événement à Arab News comme un pont métaphorique.

« Il ne m'a fallu qu'une heure pour passer de Bahreïn à l'Arabie saoudite aujourd'hui, mais le pont le plus beau est le pont culturel que nous construisons ici ce soir. Cette collaboration, qui mêle musique, peinture et cartographie lumineuse, ne ressemble à rien de ce qui a été vu jusqu'à présent dans le Golfe - du moins, c'est ce que j'ai constaté.

« Nous avons bien synchronisé les artistes et je pense que le spectacle de ce soir sera inoubliable », a-t-il déclaré à Arab News avant la représentation.

L'événement marque une nouvelle étape dans les efforts déployés par la SASCA pour favoriser les échanges culturels. Yousef Al-Harbi, directeur de la branche de Dammam de la SASCA, a expliqué à Arab News l'importance de telles initiatives.

« Cette collaboration avec le Centre culturel français n'est pas la première. Au fil des ans, nous nous sommes associés à des organisations culturelles françaises, britanniques et américaines pour accueillir des artistes de renom et présenter de nouveaux concepts artistiques », a-t-il déclaré. « Ces événements élargissent les horizons artistiques et encouragent les échanges entre artistes locaux et internationaux, enrichissant ainsi la communauté. Ils contribuent également à renforcer le tissu culturel de l'Arabie saoudite en mariant les arts visuels et auditifs pour créer une expérience holistique dont chacun peut profiter. »

Organisée dans les locaux ultramodernes de la SASCA, la représentation en direct a captivé un public varié. L'interaction entre la calligraphie traditionnelle saoudienne, l'art de la projection française et la musique personnalisée provenant des deux pays a créé une fusion de cultures et d'innovations qui s'est prolongée longtemps après la fin de l'art improvisé.

Tandis que les œuvres de Castro et Al-Tayeb illuminaient la toile, tant réelle que métaphorique, l'oud sulfureux de Wasem et les rythmes électroniques de Na Der ont créé un rythme qui a trouvé un écho dans la foule. L'événement a principalement été suivi par des résidents français et saoudiens, et témoigne de l'intérêt de la communauté locale qui s'est réunie pour assister à un spectacle expérimental.

L'artiste français poursuivra son voyage à travers l'Arabie saoudite, en donnant quelques autres spectacles exclusifs d'un soir dans d'autres villes, avec des artistes locaux de la région, enrichissant ainsi davantage la tapisserie culturelle vibrante du Royaume, tant pour les artistes que pour le public.