L'Opep réduit la croissance de la demande de pétrole pour 2022 et 2023

L'Opep a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale en 2022 à 2,7%, soit 0,4% de moins que sa précédente estimation (Photo, Shutterstock).
L'Opep a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale en 2022 à 2,7%, soit 0,4% de moins que sa précédente estimation (Photo, Shutterstock).
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

L'Opep réduit la croissance de la demande de pétrole pour 2022 et 2023

  • Le rapport de l'Opep a indiqué que le fort indice des directeurs d'achat de l'Arabie saoudite au cours des derniers mois est la preuve de la croissance continue du Royaume dans le secteur non pétrolier
  • Sur le plan positif, le rapport a mentionné que les conditions économiques mondiales pourraient s'améliorer si les tensions géopolitiques en Europe de l'Est s'apaisent

RIYAD: L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a réduit ses prévisions de demande de pétrole pour 2022 et 2023 à cause d'un éventuel ralentissement économique.

Dans son rapport mensuel, l'Opep prévoit que la demande de pétrole augmentera de 2,64 millions de barils par jour, soit de 2,7% en 2022, ce qui représente une baisse de 460 000 bpj par rapport à la prévision précédente.

En 2023, l'Opep prévoit que la demande de pétrole augmentera de 2,34 millions de bpj, soit une baisse de 360 000 bpj par rapport aux prévisions précédentes.

Le rapport de l'Opep a également ajouté que le fort indice des directeurs d'achat de l'Arabie saoudite au cours des derniers mois est la preuve de la croissance continue du Royaume dans le secteur non pétrolier.

«La libéralisation récente des règles de visa pour les voyageurs régionaux et internationaux et une nouvelle loi sur le tourisme en Arabie saoudite pourraient intensifier la croissance du secteur privé non pétrolier, étant donné que le tourisme est une source majeure d'emplois et de croissance du PIB», a indiqué l'Opep dans son rapport.

L'OPEP a également revu à la baisse les prévisions de croissance économique mondiale pour 2022 à 2,7%, soit 0,4% de moins que son estimation précédente.

L’organisation a également réduit les prévisions de croissance pour 2023 à 2,5%, soit une baisse de 0,6% par rapport à une projection antérieure.

En 2022, l'Opep a augmenté sa production pour compenser les réductions record dues à la pandémie en 2020 et 2021.

Selon le rapport, la production de l'Opep a augmenté de 146 000 bpj pour atteindre 29,77 millions de bpj en septembre, grâce à l'Arabie saoudite et au Nigeria.

«L'économie mondiale est entrée dans une période d'incertitude accrue et de défis croissants, dans un contexte de niveaux d'inflation élevés, de resserrement monétaire par les principales banques centrales, de niveaux élevés de dette souveraine dans de nombreuses régions, ainsi que de problèmes d'approvisionnement permanents», a expliqué l'Opep dans le rapport.

Le rapport a de même souligné: «De plus, les risques géopolitiques demeurent, et l'évolution de la pandémie dans l'hémisphère nord pendant la saison hivernale reste à voir.»

Sur le plan positif, le rapport a mentionné que les conditions économiques mondiales pourraient s'améliorer si les tensions géopolitiques en Europe de l'Est s'apaisent, ce qui entraînerait une baisse de l'inflation et des politiques monétaires moins rigoureuses.

Selon l'Opep, la forte augmentation du nombre d'appareils de forage pétrolier et gazier aux États-Unis et l'activité de fracturation élevée soutiendront la production à l'avenir, mais des facteurs tels que les pressions inflationnistes, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et les pénuries de matériel et de main-d'œuvre pourraient poser des problèmes dans les mois à venir.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La start-up française d'IA générative Mistral envisage une introduction en Bourse

Arthur Mensch, chercheur en intelligence artificielle, entrepreneur et fondateur de la startup Mistral, pose lors d'une séance photo à Paris, le 28 août 2023. (AFP)
Arthur Mensch, chercheur en intelligence artificielle, entrepreneur et fondateur de la startup Mistral, pose lors d'une séance photo à Paris, le 28 août 2023. (AFP)
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  • Mistral envisage une introduction en Bourse pour conserver son indépendance a annoncé mardi son cofondateur Arthur Mensch à Bloomberg TV, lors du forum économique mondial à Davos

DAVOS: Mistral, la pépite française de l'intelligence artificielle générative, envisage une introduction en Bourse pour conserver son indépendance, a annoncé mardi son cofondateur Arthur Mensch à Bloomberg TV, lors du forum économique mondial à Davos.

Interrogé sur la possibilité d'une introduction en Bourse, le dirigeant a répondu que "bien entendu, c'est le plan", sans donner de calendrier, ajoutant que sa société n'était "pas à vendre".

"L'indépendance dont nous jouissons est une chose à laquelle nous tenons beaucoup", a insisté cet ingénieur polytechnicien et normalien.

"Nous avons quitté les géants américains de la tech pour créer une entreprise en Europe pour montrer que l'Europe a quelque chose à dire", a indiqué Arthur Mensch, 32 ans, passé par le laboratoire d'intelligence artificielle de Google, DeepMind, avant de lancer Mistral.

Fondée en avril 2023 avec deux anciens chercheurs de Meta, Mistral a connu, à l'image de son patron, une ascension fulgurante, bouclant en juin dernier un tour de table de 600 millions d'euros avec une valorisation estimée à près de 6 milliards d'euros.

En tout, la start-up, qui a présenté dès ses débuts des modèles d'intelligence artificielle générative capables de concurrencer ceux de Meta, Google ou encore OpenAI, créateur de ChatGPT, a levé plus d'un milliard d'euros en moins d'un an.

Si l'entreprise n'a pas besoin de nouveaux financements dans l'immédiat, "nous allons évidemment continuer à nous développer, ce qui nécessiterait de lever de nouveaux fonds" à terme, a précisé Arthur Mensch à Bloomberg TV.

"Nous avons beaucoup de puissance de calcul mais moins que nos concurrents", a-t-il reconnu, ajoutant: "Nous avons tout de même réussi à produire d'excellents modèles dans différents secteurs".

Développer des modèles d'intelligence artificielle demande en effet des capitaux très importants.

A titre d'exemple, l'entreprise d'intelligence artificielle d'Elon Musk, xAI, a conclu récemment un nouveau tour de table de 6 milliards de dollars, tandis qu'OpenAI, soutenu notamment par Microsoft, a lui levé 6,6 milliards de dollars.

Mistral et l'Agence France-Presse (AFP) ont signé mi-janvier un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d'utiliser les dépêches d'actualité de l'agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.


Ministre saoudien au FEM: Les soins de santé, une priorité absolue

Inauguré par le ministre saoudien de l'Économie et de la planification Faisal Alibrahim, le panel de lundi était animé par Faisal Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, et comprenait des experts en matière de santé: la Dr Sania Nishtar, PDG de Gavi, l'Alliance du vaccin; Sir Jeremy Farrar, scientifique en chef à l'OMS; Rayan Fayez, PDG adjoint de NEOM; et la Dr Nouf al-Numair, secrétaire général du Comité ministériel saoudien pour la santé dans toutes les politiques. (Photo fournie)
Inauguré par le ministre saoudien de l'Économie et de la planification Faisal Alibrahim, le panel de lundi était animé par Faisal Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, et comprenait des experts en matière de santé: la Dr Sania Nishtar, PDG de Gavi, l'Alliance du vaccin; Sir Jeremy Farrar, scientifique en chef à l'OMS; Rayan Fayez, PDG adjoint de NEOM; et la Dr Nouf al-Numair, secrétaire général du Comité ministériel saoudien pour la santé dans toutes les politiques. (Photo fournie)
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  • Un capital humain sain, résilient et productif est le pilier de la vitalité économique, a déclaré Faisal Alibrahim, ministre saoudien de l'Économie et de la Planification
  • La table ronde était animée par Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, dans le cadre de la Saudi House

DUBAÏ: Un capital humain sain, résilient et productif est le pilier de la vitalité économique, a déclaré Faisal Alibrahim, ministre saoudien de l'Économie et de la Planification, lors d'une table ronde dans le cadre du Forum économique mondial de Davos lundi.

«Toutefois, nous constatons que nous investissons des milliards dans l'énergie, l'éducation et d'autres solutions, mais que les investissements dans les soins de santé semblent être relégués au second plan», a-t-il ajouté.

La table ronde était animée par Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, dans le cadre de la Saudi House, une plateforme centralisée servant de point de rencontre pour les représentants des gouvernements et les chefs d'entreprise, entre autres parties prenantes au forum.

Sania Nishtar, PDG de Gavi, l'Alliance du vaccin, Sir Jeremy Farrar, scientifique en chef de l'Organisation mondiale de la santé, Rayan Fayez, PDG adjoint de NEOM, et la Dr Nouf al-Numair, secrétaire général du Comité ministériel saoudien pour la santé dans toutes les politiques.

M. Alibrahim a déclaré que la santé était un élément majeur de l'initiative Vision 2030 de l'Arabie saoudite et qu'il était «important pour nous de libérer tout le potentiel du capital humain dans le Royaume en faisant des soins de santé notre priorité absolue».

La Dr Al-Numair a déclaré: «L'Arabie saoudite a pris des mesures concrètes et très claires pour adopter la santé dans toutes les politiques.»

L'initiative a commencé «par la publication d'un décret royal qui fait de la santé publique une priorité dans toutes les lois et réglementations afin de prévenir les maladies et d'augmenter l'espérance de vie de notre population», a-t-elle ajouté.

L'une des politiques du comité consiste à réduire la quantité de sel et de pain dans les aliments, afin de freiner l'hypertension, qui affecte la santé cardiovasculaire et, par conséquent, la mortalité.

«À terme, (cela) augmentera l'espérance de vie de notre population, de sorte que nous comprenions clairement à quoi ressemble le succès, qui est lié à certains indicateurs clés de performance», a déclaré la Dr Al-Numair.

La prévention constitue une part importante de la santé et l'un des outils de prévention les plus importants est la vaccination, a déclaré Sania Nishtar au groupe d'experts.

Bien que la vaccination ait son lot de détracteurs, elle a ajouté que son expérience variait d'un pays à l'autre, certains montrant une forte demande de vaccins.

«Nous examinons nos ressources et essayons de trouver plus d'argent, car la demande (de vaccins) de la part des pays est énorme», a-t-elle déclaré.

Sir Farrar, de l'OMS, a appelé à une structure plus horizontale, où la santé et la science seraient intégrées dans différents secteurs, tels que l'éducation et les transports, ainsi qu'à une «structure de gouvernance qui garantisse une voix inclusive pour chaque ministère et chaque circonscription».

«Ainsi, vous aurez la possibilité de ne pas considérer la santé sous l'angle de la maladie, mais de la considérer sous l'angle du bien-être», a-t-il déclaré.

Il a également affirmé la nécessité pour les pays d'être en mesure d'adopter une telle structure «soit pour remédier aux inégalités au sein des pays, soit pour remédier aux inégalités entre les pays».

La santé et le bien-être sont au cœur des 15 secteurs que NEOM a identifiés comme les «moteurs économiques» de la ville futuriste, a déclaré M. Fayez.

Il a ajouté: «Beaucoup de gens entendent parler de NEOM comme d'un mégaprojet ou d'un giga-projet, mais il est important de souligner que ce n'est pas seulement l'immobilier ou l'infrastructure qui fait NEOM.»

Il a expliqué que la stratégie de NEOM en matière de soins de santé repose sur quatre principes: la prévention lorsque c'est possible, un traitement de classe mondiale lorsque c'est nécessaire, l'utilisation de la technologie et le partage avec le reste du monde.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite s'engage à adopter une croissance durable dans le secteur du tourisme

Maraya, la plus grande structure en miroir du monde, dans la vallée d'Ashar, au sein du désert d'AlUla. (AFP)
Maraya, la plus grande structure en miroir du monde, dans la vallée d'Ashar, au sein du désert d'AlUla. (AFP)
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  • Ahmad al-Khatib s'exprimait avant le lancement d'un document d'information du WEF sur l'avenir du secteur des voyages et du tourisme
  • Il a mis en avant l'importance des petites et moyennes entreprises pour le secteur, qui représentent 80% de l'industrie touristique mondiale

DAVOS: Le secteur du tourisme en Arabie saoudite, qui a connu un essor remarquable ces dernières années, doit continuer à se développer en mettant l'accent sur les pratiques durables, selon le ministre du Tourisme du pays.

S'exprimant lundi lors d'un point presse auquel Arab News a assisté lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, Ahmed al-Khatib a déclaré qu'il était essentiel que l'industrie du tourisme adopte un programme durable si elle voulait poursuivre sa trajectoire ascendante sans impacter les environnements naturels et les communautés qui y vivent.

Le Royaume travaille avec les principales organisations mondiales, notamment le WEF, UN Tourism et le Conseil mondial du voyage et du tourisme, afin d'atteindre cet objectif, a déclaré le ministre.

M. Al-Khatib s'exprimait avant le lancement d'un document d'information du WEF sur l'avenir du secteur des voyages et du tourisme, ainsi que d'un nouveau livre blanc du ministère du Tourisme sur les investissements dans le secteur, qui met en avant la position de l'Arabie saoudite comme l'une des destinations touristiques à la croissance la plus rapide au monde.

Il a souligné que le Royaume abordait la durabilité sous trois angles principaux: environnemental, économique et social. Il a ajouté que le fait de se concentrer uniquement sur l'environnement ne permettrait pas d'obtenir des résultats satisfaisants.

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Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khatib, s'est exprimé lundi lors d'un point presse auquel Arab News a assisté, en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos. (SPA)

Il a déclaré: «Les gens voyagent pour découvrir d'autres peuples et d'autres cultures, en plus de profiter de la nature et de l'environnement. Si nous ne protégeons pas l'environnement, présenté par la nature, les gens ne voyageront pas. Nous devons garantir la durabilité dans tous les secteurs – environnemental, économique et social.»

«En 2019, une étude menée en coopération avec le WTTC et Oxford Intelligence pour analyser la durabilité de notre industrie, a révélé que notre secteur contribue à environ 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.»

«Même si ce chiffre n'est pas aussi élevé que ce que l'on craignait au départ, il reste préoccupant. Si nous ne trouvons pas les bons outils pour réduire ces émissions dans le meilleur des cas, ou au moins les maintenir, compte tenu de la croissance très forte et rapide de notre industrie au cours de la prochaine décennie, nous craignons que ce chiffre ne double pour atteindre 15 ou 16% dans le pire des cas.»

Le Royaume a déjà commencé à répondre à ces préoccupations en lançant des campagnes visant à réduire le gaspillage de nourriture et d'eau, en collaboration avec des chaînes hôtelières telles que Hilton et Marriott. En 2023, il a lancé des initiatives telles que le Centre mondial du tourisme durable, qui collabore avec des organisations internationales comme l'ONU et le WTTC afin de promouvoir des pratiques touristiques responsables dans le monde entier.

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La brume couvre le ciel à une altitude de 2 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans le parc de Jabal Marir (Mont Marir) à Al-Namas dans la province d'Asir en Arabie saoudite, le 16 août 2022. (AFP)

D'un point de vue économique, M. Al-Khatib a mis en avant l'importance des petites et moyennes entreprises pour le secteur, qui représentent 80% de l'industrie touristique mondiale.

Il est essentiel d'assurer la viabilité de ces PME à mesure que le secteur se développe, notamment grâce à leur potentiel de création d'emplois, a-t-il déclaré. C'est de plus en plus le cas pour les femmes, y compris en Arabie saoudite où, en 2023, 25% des emplois du secteur du tourisme seront occupés par des femmes, a-t-il ajouté.

L'Arabie saoudite continue de mettre l'accent sur le soutien aux PME et aux entrepreneurs, ce qui inclut des initiatives visant à former et à soutenir la prochaine génération de leaders du tourisme, avec 100 000 Saoudiens formés chaque année grâce à un partenariat avec ONU Tourisme, a déclaré M. Al-Khatib.

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Cette photo montre l'ancienne ville de Hegra dans le désert d'AlUla en Arabie saoudite, le 27 janvier 2024. (AFP)

Il a ajouté: «Nous avons financé plus de 1 500 petites entreprises par l'intermédiaire du Fonds saoudien de développement du tourisme au cours des deux dernières années, et nous continuons à rendre le secteur plus attrayant en tant que possibilité commerciale viable pour les entrepreneurs.»

«Je suis très optimiste. Nous voulons continuer à promouvoir le secteur pour qu'il se développe. Nous voulons rendre ce secteur plus important en Arabie saoudite, et nous avons pris la décision d'investir dans le secteur pour l'ouvrir.»

Alors que la valeur de l'industrie mondiale du tourisme devrait atteindre 11 000 milliards de dollars d'ici à 2030 (1 dollar = 0,96 euro), M. Al-Khatib a déclaré que l'Arabie saoudite reconnaissait l'importance de la collaboration entre le gouvernement et le secteur privé, ajoutant: «(Les gouvernements) conçoivent, mais (le secteur privé) met en œuvre, il investit, il prend le risque.»

Et de poursuivre: «Le secteur privé est très important dans notre industrie: il est géré par le secteur privé et nous en reconnaissons l'importance en Arabie saoudite. C'est pourquoi nous avons invité, pour la première fois, le secteur privé à participer aux réunions du G20 qui se sont tenues à Riyad, et depuis lors, il a participé à toutes les réunions.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com