Liban: la patronne du FMI appelle à «faire passer la population d'abord»

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, prend la parole lors d'une conférence de presse le quatrième jour des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au siège du Fonds monétaire international (FMI) le 13 octobre 2022 à Washington, DC. (Photo, AFP)
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, prend la parole lors d'une conférence de presse le quatrième jour des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au siège du Fonds monétaire international (FMI) le 13 octobre 2022 à Washington, DC. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 13 octobre 2022

Liban: la patronne du FMI appelle à «faire passer la population d'abord»

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, prend la parole lors d'une conférence de presse le quatrième jour des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au siège du Fonds monétaire international (FMI) le 13 octobre 2022 à Washington, DC. (Photo, AFP)
  • «Nous avons besoin d'un engagement clair au niveau politique en faveur de la stabilité du Liban. Faites passer votre pays et la population d'abord», a appelé Kristalina Georgieva
  • En avril, l'institution a annoncé un accord de principe avec Beyrouth pour une aide de trois milliards de dollars, échelonnée sur quatre ans, mais subordonnée à la mise en œuvre de réformes cruciales

WASHINGTON: La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, a appelé jeudi la classe politique libanaise à "travailler à la stabilité du pays" et "faire passer leur pays et leur population d'abord" afin de sortir de la crise économique qui secoue le pays depuis 2019. 

"Nous avons besoin d'un engagement clair au niveau politique en faveur de la stabilité du Liban. Faites passer votre pays et la population d'abord", a appelé Mme Georgieva lors d'une conférence de presse dans le cadre des réunions annuelles du FMI. 

"Nous ne pouvons rien faire tant que les réformes n'ont pas été menées, au bénéfice de la population libanaise. Cela ne peut être résolu que si les acteurs politiques libanais mettent de côté leurs divisions et se mettent au service des Libanais, qui ne méritent rien de moins que cela", a insisté la directrice générale du Fonds. 

Ce n'est pas la première fois que le Fonds dénonce la lenteur des autorités libanaises dans la mise en place des réformes nécessaires pour débloquer les aides internationales, estimant même après une visite à Beyrouth que ce "retard pourrait se révéler coûteux pour le pays". 

En avril, l'institution a annoncé un accord de principe avec Beyrouth pour une aide de trois milliards de dollars, échelonnée sur quatre ans, mais subordonnée à la mise en œuvre de réformes cruciales. 

Le Parlement libanais a cependant adopté fin septembre un budget pour l'année 2022, ce qui représentait une des principales conditions du FMI pour débloquer une aide financière en faveur du pays. 

Mais plusieurs réformes majeures restent à réaliser, notamment une évolution de la loi sur le secret bancaire ou une restructuration du secteur bancaire ainsi qu'une loi sur le contrôle des capitaux. 

Le Liban a par ailleurs conclu mardi un accord "historique" avec Israël concernant la délimitation de leur frontière maritime et la levée des principaux obstacles à l'exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale, après deux années de négociations. 

En plein effondrement financier, le pays devra cependant attendre plusieurs années avant de bénéficier d'une éventuelle manne gazière, le processus d'exploration dans le champ de Cana n'ayant pas encore commencé. 

Depuis 2019, le Liban est plongé dans une profonde crise économique imputée par une grande partie de la population à la mauvaise gestion, la corruption, la négligence et l'inertie d'une classe dirigeante en place depuis des décennies. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.