Riyad exhorte le Conseil de sécurité à désigner les Houthis comme terroristes

L'échec du cessez-le-feu a été imputé à ce que les membres du Conseil ont décrit d’«exigences maximalistes supplémentaires» de la part des Houthis (Photo, AFP/Archives).
L'échec du cessez-le-feu a été imputé à ce que les membres du Conseil ont décrit d’«exigences maximalistes supplémentaires» de la part des Houthis (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Vendredi 14 octobre 2022

Riyad exhorte le Conseil de sécurité à désigner les Houthis comme terroristes

  • Hans Grundberg, l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, a déclaré qu'il regrettait que les Houthis aient formulé des exigences supplémentaires qui n'ont pu être satisfaites, entraînant l'effondrement de la trêve ce mois-ci
  • L'ambassadeur américain a déclaré que les Houthis sont confrontés à un choix historique entre la paix et la prospérité ou un cycle continu de destruction, de violence et de privation économique

NEW YORK: L'Arabie saoudite a demandé jeudi que la milice Houthie, soutenue par l'Iran au Yémen, soit officiellement désignée comme groupe terroriste, qu'elle fasse l'objet d'un boycott international et que ses sources de financement soient bloquées.

Tout en réitérant son engagement envers les efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre au Yémen, le Royaume a également déclaré qu’il se réservait le droit de se défendre si la milice reprenait ses attaques contre des cibles saoudiennes.

«Nous n'épargnerons aucun effort pour prévenir ces actes hostiles contre notre égard», a averti Abdelaziz al-Wasil, représentant permanent du Royaume auprès des Nations unies, lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux derniers développements au Yémen, ravagé par la guerre.

La trêve, qui était en place depuis avril et avait été prolongée à deux reprises, a expiré le 2 octobre malgré les efforts diplomatiques intenses déployés afin de renouveler et prolonger l'accord.

L'échec de la prolongation du cessez-le-feu a été imputé à ce que les membres du Conseil ont décrit d’«exigences maximalistes supplémentaires» de la part des Houthis qui n'ont pu être satisfaites.

La dernière proposition que Hans Grundberg, envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, a soumise à toutes les parties avant l'expiration de la trêve comprenait une période de renouvellement de six mois, le paiement des salaires et des pensions aux fonctionnaires, la réouverture de certaines routes à Taïz et dans d'autres gouvernorats. En plus de l'ajout de nouvelles destinations pour les vols au départ de l'aéroport de Sanaa, l'entrée sans entrave des navires de carburant dans le port d’Al-Hodeïda, un engagement à libérer les détenus de toute urgence et le renforcement des mécanismes de désamorçage du conflit, sous les auspices du Comité de coordination militaire.

La période de renouvellement de six mois, plus longue que les prolongations précédentes de deux mois, a été conçue de manière à donner le temps d'entamer des négociations sur un cessez-le-feu indéfini, la reprise d'un processus politique inclusif et des questions économiques plus larges.

«J'apprécie la position du gouvernement du Yémen, qui s'est engagé à répondre positivement à ma proposition, et je regrette qu'Ansar Allah (le nom officiel des Houthis) ait présenté des exigences supplémentaires qui n'ont pu être satisfaites», a signalé Grundberg.

Il a exhorté toutes les parties à «faire preuve du leadership et de la flexibilité nécessaires pour parvenir à un accord étendu et élargi».

Réitérant sa «reconnaissance pour le soutien constant et inébranlable» du Conseil de sécurité, ainsi que celui de l'Arabie saoudite et d'Oman, Grundberg a indiqué que les réalisations et les avantages de la trêve ne devaient pas être sous-estimés.

Mise en œuvre après huit ans de conflit, la trêve a apporté la plus longue période de calme jamais observée au Yémen, au cours de laquelle il n'y a eu aucune opération militaire majeure et une diminution de 60% des victimes civiles a été notée.

La trêve a également permis la réouverture de l'aéroport de Sanaa, permettant ainsi à plus de 27 000 personnes de se rendre à l'étranger pour recevoir des soins médicaux, suivre des études ou faire des affaires. En outre, plus de 1,4 million de tonnes de carburant ont été livrées au port d’Al-Hodeïda pendant la période de la trêve, soit plus de trois fois la quantité acheminée pendant toute l'année 2021.

Des réunions en face à face, sous les auspices des Nations unies, des parties impliquées dans le conflit ont également eu lieu pour discuter du désamorçage des opérations militaires et de la réouverture des routes à Taïz et dans d'autres gouvernorats.

L'ambassadeur Al-Wasil a déclaré au Conseil de sécurité: «Nous avons tous été témoins, le 2 octobre, du rejet par la milice houthie de la proposition de Grundberg.

«Ce rejet n'a pas été une surprise pour ceux qui connaissent la nature de cette milice terroriste extrémiste qui a pris en otage le peuple yéménite, contrôle son destin et expose des générations entières de Yéménites aux risques de la guerre et des conflits armés, mettant au premier plan leurs intérêts idéologiques extrémistes.

«Par conséquent, les menaces à la paix et à la stabilité dans la région et au Yémen persistent et entravent un règlement pacifique dans ce pays», a-t-il ajouté.

L'envoyé saoudien a affirmé qu'un groupe qui rejette une proposition de paix, entrave les efforts internationaux visant à réparer le pétrolier Safer en détresse qui menace de provoquer une catastrophe écologique sans précédent en mer Rouge, pose des mines et fait du trafic d'armes illégales, confisque des cargaisons de fournitures humanitaires et cible les infrastructures des pays voisins par des attaques de drones «n'est pas un groupe pacifique et ne se soucie pas des souffrances du peuple yéménite. Il s'agit d'un groupe terroriste aux termes de la résolution 2624 du Conseil de sécurité».

Al-Wasil a ajouté: «Bien que les propositions de prolongation de la trêve puissent, d'une certaine manière, être partiellement en faveur des Houthis, le Conseil de sécurité les a acceptées pour le bien du peuple yéménite. La communauté internationale a salué cette avancée. Mon pays a également soutenu les efforts de l'envoyé spécial pour parvenir à la trêve – avec d'autres pays et membres de la coalition, les États-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays – tout cela afin d’aboutir à une solution d'accord politique global au Yémen.

«Mais rappelons que la milice houthie avait déjà violé la trêve à plusieurs reprises. Elle a refusé de verser les revenus des pétroliers sur le compte spécial destiné à payer les salaires des employés de la fonction publique. Les Houthis ont également organisé des parades militaires à Al-Hodeïda, ce qui constitue une violation flagrante de l'accord de Stockholm. Ils continuent aussi à assiéger Taïz.

«Alors que nous sommes à court d'efforts – les milices houthies rejettent tout effort pour parvenir à un règlement pacifique, s’obstinant à défier la cause de la paix et de la stabilité au Yémen. Il incombe à la communauté internationale, et au Conseil de sécurité en particulier, de réévaluer ce groupe extrémiste qui prend l'avenir du Yémen en otage.»

Richard Mills, représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, a déclaré: «Il est de notre responsabilité, en tant que Conseil de sécurité, d'expliquer clairement pourquoi le Yémen s'est écarté du chemin de la paix: C'est à cause des actions des Houthis, qui n'ont pas accepté la proposition de trêve des Nations unies et dont les menaces incendiaires à l'encontre des entreprises commerciales sont une offense pour l'ensemble de la communauté internationale.

«Ce sont les Houthis qui doivent agir afin d’éviter de nouvelles souffrances et permettre aux Yéménites de bénéficier d'avantages encore plus importants dans le cadre d'un accord de trêve élargi. Ils ont la responsabilité morale de ne pas priver les Yéménites de ces avantages, notamment le paiement des salaires des infirmières et des enseignants et des dizaines de milliers d'autres fonctionnaires qui n'ont pas été payés depuis des années», a précisé Mills.

Tout en se félicitant des «engagements du gouvernement yéménite et de l'Arabie saoudite à maintenir les termes de la trêve et à faire preuve de retenue pendant cette période sensible», l'envoyé américain a imploré les Houthis de faire de même.

Mills a également salué «l’engagement ferme des partenaires régionaux tels qu’Oman, l'Arabie saoudite et d'autres dans le but de mettre fin au cycle ravageur de la destruction au Yémen et pour apporter de nouvelles opportunités à ce pays».

Il a exhorté les Houthis à «cesser leur rhétorique menaçant la navigation commerciale et les compagnies pétrolières de la région. De telles menaces sont inacceptables et même un petit incident ou une provocation pourrait avoir un impact démesuré sur l'avenir du Yémen.»

Mills a appelé les Houthis à faire face à la «décision historique» qu'ils doivent prendre, la décrivant comme «une décision qui restera dans les mémoires des générations à venir: Ont-ils, lorsqu'ils en ont eu l'occasion, choisi la paix et la prospérité pour leur peuple ou ont-ils choisi de poursuivre un cycle de destruction inutile, de violence incessante et de privation économique qui a frappé le Yémen au cours des huit dernières années?»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com