Tunisie: Heurts entre police et manifestants après la mort d'un jeune

Des policiers tunisiens arrêtent un manifestant le 22 juillet 2022, lors d'une manifestation le long de l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, la capitale (Photo, AFP).
Des policiers tunisiens arrêtent un manifestant le 22 juillet 2022, lors d'une manifestation le long de l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, la capitale (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

Tunisie: Heurts entre police et manifestants après la mort d'un jeune

  • Malek Slimi, 24 ans, est décédé jeudi, cinquante jours après son admission en réanimation
  • La famille du jeune homme a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de son décès

TUNIS: Des heurts ont éclaté vendredi entre policiers et manifestants dans un quartier de Tunis, après le décès d'un jeune homme blessé lors d'une course poursuite en août dernier, selon des médias.

Un groupe de jeunes a lancé des pierres sur les forces de l'ordre après les funérailles de la victime à la mi-journée dans le quartier populaire d'Al Omrane supérieur, dans la périphérie de Tunis.

Dans la soirée, de nouveaux heurts ont eu lieu dans le quartier proche d'Ettadhmen, où les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser des centaines de manifestants, ont indiqué des témoins à l'AFP.

Les manifestants ont renversé des conteneurs à poubelles et mis le feu à d'autres, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Le jeune homme, Malek Slimi, 24 ans, est mort jeudi, cinquante jours après son admission en réanimation. "Il a été blessé au cou en tombant dans un fossé après avoir été poursuivi par la police", a déclaré un de ses proches à une radio locale.

Sa famille a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de son décès.

La police tunisienne est régulièrement critiquée pour son usage excessif de la force.

Quatorze jeunes ont été tués au cours des dernières années à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre, selon la Ligue tunisienne des droits de l'Homme qui dénonce "l'impunité" de la police.

En outre, des ONG et l'opposition accusent les services de sécurité tunisiens de recourir à des méthodes rappelant celles de l'Etat policer sous l’ancienne dictature de Zine el Abidine ben Ali, depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Le coup de force du président Saied a fait vaciller la jeune démocratie en Tunisie, pays d'où les révoltes du Printemps arabe étaient parties en 2011.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.