Chine: Xi ouvre le congrès du PCC en défendant son bilan anti-Covid et anti-corruption

Le président chinois Xi Jinping applaudi à son arrivée à la session d'ouverture du 20e Congrès du Parti communiste chinois au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 16 octobre 2022. (Photo par Noel Celis / AFP)
Le président chinois Xi Jinping applaudi à son arrivée à la session d'ouverture du 20e Congrès du Parti communiste chinois au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 16 octobre 2022. (Photo par Noel Celis / AFP)
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

Chine: Xi ouvre le congrès du PCC en défendant son bilan anti-Covid et anti-corruption

  • Dans son discours, Xi Jinping a défendu sa redoutable campagne anti-corruption, en réponse aux critiques qui l'accusent de l'avoir utilisée pour faire tomber ses rivaux et consolider son pouvoir
  • Un troisième mandat, le 23 octobre, au lendemain de la clôture du congrès, fera de M. Xi le dirigeant chinois le plus puissant depuis le fondateur du régime, Mao Tsé-toung

PÉKIN : Le président Xi Jinping a défendu sa politique draconienne de lutte contre le Covid-19 et son offensive contre la corruption en ouvrant dimanche le congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui devrait lui confier dans une semaine un troisième mandat historique à la tête du pays.

Sauf coup de théâtre, ce nouveau sacre, qui devrait avoir lieu le 23 octobre au lendemain de la clôture du congrès, fera de M. Xi le dirigeant chinois le plus puissant depuis le fondateur du régime, Mao Tsé-toung (1949-1976).

Arrivé à la tribune sous un tonnerre d'applaudissements, Xi Jinping, 69 ans, a dressé pendant plus d'une heure et demie le bilan des cinq dernières années et livré sa feuille de route pour les cinq prochaines, devant les quelque 2.300 délégués rassemblés dans l'immense Palais du peuple, sur la place Tiananmen à Pékin.

Alors que l'une des principales interrogations tournait autour du maintien ou non de la stricte stratégie «zéro Covid» indissociable du président chinois - M. Xi a affirmé que la Chine avait, grâce à cette politique, privilégié les vies humaines avant tout.

- Progéger «la santé du peuple» -

La Chine a «protégé au plus haut point la sécurité et la santé du peuple et a atteint des résultats positifs significatifs en coordonnant la prévention et le contrôle de l'épidémie avec le développement économique et social», a-t-il estimé.

Cette politique «zéro Covid» a renforcé le contrôle social sur les citoyens, dont tous les déplacements sont désormais enregistrés informatiquement, dans ce pays déjà critiqué sur la scène internationale pour des violations des droits de l'homme. Et la quasi-fermeture du pays et les confinements à répétition ont mis un coup d'arrêt à la croissance économique.

Si la presse officielle a martelé cette semaine que «se coucher» face au virus serait «irresponsable», le coût économique de cette stratégie et la grogne populaire qu'elle suscite sont indéniables.

La colère va parfois au-delà des réseaux sociaux: cette semaine et malgré les mesures de sécurité renforcées dans la capitale, un homme a accroché à un pont de Pékin deux banderoles hostiles au dirigeant chinois et au zéro Covid. L'une appelait les citoyens à se mettre en grève et à chasser «le traître dictateur Xi Jinping».

- «Graves dangers» -

Dans son discours, Xi Jinping a également défendu sa redoutable campagne anti-corruption, en réponse aux critiques qui l'accusent de l'avoir utilisée pour faire tomber ses rivaux et consolider son pouvoir.

«La lutte contre la corruption a remporté une victoire écrasante et a été consolidée de manière exhaustive, éliminant les graves dangers latents au sein du parti, de l'Etat et de l'armée», s'est-il félicité.

Selon des chiffres officiels, au moins 1,5 million de personnes ont été sanctionnées lors de cette campagne, entamée par M. Xi dès son arrivée au pouvoir en 2012 pour faire tomber les «tigres» (hauts dirigeants) et les «mouches» (petits fonctionnaires) avides de pots-de-vins. L'offensive s'est accélérée à l'approche du congrès.

Le président chinois a également fustigé les «forces extérieures» se mêlant de Taïwan, île que le régime chinois considère comme faisant partie de son territoire. «Nous ne nous engagerons jamais à abandonner le recours à la force et nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires», a-t-il menacé.

Il a également estimé que Hong Kong était passé «du chaos à la gouvernance» après la sévère reprise en main par Pékin du territoire, où d'immenses manifestations pro-démocratie avaient eu lieu en 2019.

Dans son discours, consacré en majeure partie aux sujets de politique intérieure, M. Xi a assuré que son pays, un des plus gros pollueurs de la planète, allait «promouvoir activement» la lutte contre le réchauffement climatique.

Tout en affirmant que la Chine est «résolument opposée à toute forme d'hégémonie» et «s'oppose à la mentalité de guerre froide», M. Xi s'est abstenu de mentionner les tensions avec les Etats-Unis, ainsi que la guerre en Ukraine.

Les quelque 2.300 délégués du PCC, venus de toutes les provinces et pour certains vêtus de leurs tenues traditionnelles, vont d'ici samedi prochain désigner le nouveau Comité central, sorte de Parlement du parti avec quelque 200 membres, dont le bureau politique et ses 25 têtes est l'instance de décision.

En réalité, ils ne feront que valider des décisions prises en amont par les différentes factions du Parti: c'est d'ailleurs ainsi que Xi Jinping était arrivé au pouvoir en 2012, choisi comme homme de compromis entre les factions avant d'imposer sa mainmise au fil des ans.

Un point crucial sera la composition du futur Comité permanent, ce groupe de sept ou neuf personnalités au plus haut sommet du pouvoir. Mais M. Xi ne devrait, selon les analystes, donner aucune indication quant à un possible successeur.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.