Neymar et son père nient toute irrégularité lors de leur procès pour corruption

L'attaquant brésilien du Paris Saint-Germain Neymar après avoir assisté à une audience au palais de justice de Barcelone, le 18 octobre 2022, le deuxième jour de son procès. (Photo, AFP)
L'attaquant brésilien du Paris Saint-Germain Neymar après avoir assisté à une audience au palais de justice de Barcelone, le 18 octobre 2022, le deuxième jour de son procès. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 octobre 2022

Neymar et son père nient toute irrégularité lors de leur procès pour corruption

L'attaquant brésilien du Paris Saint-Germain Neymar après avoir assisté à une audience au palais de justice de Barcelone, le 18 octobre 2022, le deuxième jour de son procès. (Photo, AFP)
  • «Ney», vêtu d'un costume sombre, a par ailleurs affirmé ne pas »se souvenir» d'avoir participé aux négociations de l'accord d'exclusivité scellé en 2011 avec le Barça en vue de son futur transfert
  • Accusant l'attaquant brésilien de corruption, le parquet a réclamé deux ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à son encontre. Les peines de deux ans ou moins ne sont pas exécutées en Espagne lorsque le casier du condamné est vierge

BARCELONE: Affirmant qu'il ne participait pas aux négociations et signait ce que son père lui demandait, Neymar a nié mardi, devant la justice espagnole, avoir commis toute irrégularité lors de son transfert au Barça en 2013. 

"Mon père s'est toujours occupé" des négociations de contrats, "je signe ce qu'il me dit" de signer, a assuré, lors d'une brève audition devant un tribunal de Barcelone, le joueur brésilien, qui emmènera la "Seleçao" à partir du 20 novembre au Qatar. 

"Ney", vêtu d'un costume sombre, a par ailleurs affirmé ne pas "se souvenir" d'avoir participé aux négociations de l'accord d'exclusivité scellé en 2011 avec le Barça en vue de son futur transfert. 

Cet accord est l'un des sujets au centre de ce procès, qui s'est ouvert lundi et cherche à déterminer si la société d'investissement brésilienne DIS - détentrice de 40% des droits du joueur lorsqu'il jouait au sein du club brésilien de Santos, avant son départ à Barcelone - a été escroquée durant cette opération. 

"Neymar n'a jamais participé aux négociations", a confirmé le père du joueur, également poursuivi avec sa femme dans cette affaire. 

Accusant l'attaquant brésilien de corruption, le parquet a réclamé deux ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à son encontre. Les peines de deux ans ou moins ne sont pas exécutées en Espagne lorsque le casier du condamné est vierge. 

Outre ses parents, deux ex-présidents du Barça - Sandro Rosell et Josep María Bartomeu - et un ex-dirigeant du club brésilien de Santos, Odilio Rodrigues Filho, sont aussi jugés à ses côtés. 

Initialement prévue vendredi au plus tôt, l'audition du joueur a été avancée à la demande de ses avocats qui ont mis en avant ses impératifs footballistiques avec le PSG, vendredi en championnat et mardi en Ligue des champions. 

"Ney" n'aura maintenant plus besoin d'assister au procès et pourra simplement s'exprimer, s'il le souhaite, à la fin des débats, prévue le 31 octobre, par vidéo-conférence. 

DIS réclame 35 millions 

DIS, qui a porté l'affaire en justice en 2015, estime avoir été lésée lors du transfert et affirme que le Barça, Neymar et sa famille puis Santos, dans un deuxième temps, se sont alliés pour dissimuler le montant réel de l'opération et "l'escroquer". 

Elle leur reproche de ne pas l'avoir informée de l'existence du contrat d'exclusivité de 2011 qui a faussé, selon elle, le mercato en empêchant d'autres clubs de lutter pour recruter Neymar. 

Le Barça a initialement chiffré le coût du transfert à 57,1 millions d'euros (40 millions pour Neymar et sa famille et 17,1 pour Santos) mais la justice espagnole estime qu'il a en réalité coûté au moins 83 millions d'euros. 

DIS, qui a touché 6,8 millions d'euros sur les 17,1 officiellement versés au club brésilien, réclame 35 millions d'euros, soit la somme qu'elle estime avoir perdue dans l'affaire. 

Interrogé mardi, le père de Neymar a assuré que ce n'était pas à lui mais à Santos d'informer DIS de l'existence de négociations tout à fait légales, selon lui, et de surcroît autorisées par le club brésilien dans une lettre de 2011. 

La défense de Neymar soutient par ailleurs que la prime de 40 millions d'euros touchée par le joueur, qui a ensuite quitté en 2017 le Barça de manière fracassante pour le PSG, est une "prime de transfert légale et habituelle sur le marché du football". 

Appelé à témoigner par l'accusation, le patron du Real Madrid, Florentino Perez, est lui resté extrêmement évasif. S'il a confirmé que son club avait fait une offre de 45 millions d'euros pour Neymar à Santos, il a affirmé qu'il n'avait pas participé directement aux négociations et souligné que "les joueurs vont où ils veulent aller". 

Ce procès a été surnommé "Neymar 2", "Neymar 1" désignant l'affaire de fraude fiscale dérivant de ce même transfert. Elle s'était conclue en 2016 par un accord entre le parquet et le Barça qui avait accepté de payer une amende de 5,5 millions. 

Neymar et le Barça se sont également affrontés devant la justice mais ont fini par signer en juillet 2021 un accord "à l'amiable" mettant fin à tous leurs litiges. 


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.