PARIS: Le gouvernement français est prêt à soutenir le développement des NFT en France, en y investissant de l'argent public, a annoncé mardi le ministre délégué à la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, en marge de l'inauguration d'une galerie parisienne dédiée à ces objets virtuels.
"Avec les acteurs mondiaux de la culture, des jeux vidéo et de l'industrie du luxe, la France a tous les atouts pour devenir une plate-forme européenne et mondiale des NFT. Il faut que l'on accompagne ce mouvement avec le soutien de l'argent public", a-t-il déclaré, sans donner davantage de détails sur le montant ou les modalités de ce soutien.
Sigle de l'anglais "Non-Fungible Token", le NFT est un "jeton non fongible", c'est-à-dire non substituable et donc unique. Concrètement, il s'agit d'un certificat d'authenticité numérique en théorie infalsifiable, inscrit dans une "blockchain" (une chaîne de blocs), tout comme les cryptomonnaies.
Ces objets, qui ont investi les mondes de l'art et du sport par exemple, ont défrayé la chronique, certains d'entre eux s'échangeant pour des sommes se comptant en dizaines de millions de dollars.
Jean-Noël Barrot a également souligné la nécessité de "construire un cadre régulatoire pour les NFT, objets encore non identifiés, notamment en matière de sécurité juridique".
Il s'exprimait à la NFT Factory, un nouveau lieu dédié à ces objets numériques dans le centre de Paris, où seront notamment accueillies des expositions et des sessions de formation.
"On est au début d'une révolution. Dans 10 ans, les NFT feront partie intégrante de notre vie", a pour sa part anticipé John Karp, le président de la NFT Factory.
D'après une étude réalisée par le cabinet de conseil KPMG pour l'Association pour le développement des actifs numériques (Adan), quelque 2% des Français auraient déjà investi dans les NFT.