L’ambassadrice saoudienne aux US réitère la position du Royaume sur la guerre Russie-Ukraine

La princesse Reema bint Bandar d’Arabie saoudite prend la parole lors d’une conférence dans la capitale Riyad (Photo, AFP).
La princesse Reema bint Bandar d’Arabie saoudite prend la parole lors d’une conférence dans la capitale Riyad (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 20 octobre 2022

L’ambassadrice saoudienne aux US réitère la position du Royaume sur la guerre Russie-Ukraine

  • La fiche d'information de la princesse Reema bint Bandar a été publiée à la suite d’un appel entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président Volodymyr Zelensky
  • Le document évoque, entre autres, les efforts de médiation du prince héritier, qui ont abouti à la libération de dix prisonniers de guerre originaires de cinq pays

LONDRES: L’ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis a publié mercredi une fiche d’information réitérant la position du Royaume sur la guerre en Ukraine ainsi que sa condamnation des tentatives d’annexion de territoires occupés par la Russie.

Cette fiche a été diffusée à la suite d’un appel entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président Volodymyr Zelensky, au cours duquel ils ont discuté de l’opposition saoudienne aux référendums sur le rattachement à la Russie organisés dans les régions contrôlées par Moscou.

«Le 14 octobre, lors d’un appel avec le président Zelensky, le prince héritier a souligné que le vote du Royaume en faveur de la résolution condamnant l’annexion émanait de son engagement envers les principes profondément ancrés dans la charte des Nations Unies et dans le droit international», indique le document. 

L’Arabie saoudite s’engage «à respecter la souveraineté de l’État et les principes de bon voisinage, et à résoudre les conflits de manière pacifique», ajoute-t-il.

Le 12 octobre, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté, à une large majorité, une résolution appelant les pays à ne pas reconnaître les quatre régions d’Ukraine revendiquées par la Russie, à la suite de prétendus référendums organisés à la fin du mois dernier. La résolution exigeait que Moscou revienne sur sa «tentative d’annexion illégale.»

Le Royaume a aussi voté en faveur d’une résolution de l’ONU qui déplore l’agression russe contre l’Ukraine et qui exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force et retire toutes ses forces militaires du territoire ukrainien le 2 mars, «conformément à sa position morale soutenant le droit international, la charte des Nations Unies, ainsi que la souveraineté et l’intégrité territoriale des États, y compris celles de l’Ukraine.»

Le prince héritier a par ailleurs annoncé une aide humanitaire supplémentaire de 400 millions de dollars pour l’Ukraine.

La fiche d’information évoque également les efforts de médiation du prince héritier, qui ont abouti à la libération de dix prisonniers de guerre originaires de cinq pays, dont deux Américains.

«Le président de l’Ukraine apprécie la disponibilité du prince héritier à poursuivre ses efforts de médiation visant à résoudre la crise, et remercie le Royaume pour sa position établie et ses initiatives humanitaires», lit-on dans le document.

Il a également précisé que l’Arabie saoudite avait prolongé les visas des Ukrainiens, permettant ainsi aux touristes et aux résidents du Royaume d’y rester. Le Royaume a de même soutenu les efforts d’aide humanitaire par le biais du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, fournissant une aide d’une valeur de 10 millions de dollars aux réfugiés ukrainiens en Pologne.

En outre, le document précise que le prince héritier a «réaffirmé le soutien du Royaume aux efforts de désescalade de la crise lors de ses entretiens téléphoniques avec les présidents Zelensky et Poutine.»

Il mentionne enfin que le prince héritier Mohammed ben Salmane a fait part de «la volonté de son pays de servir de médiateur entre les parties au conflit» et a rappelé que le Royaume soutenait fermement «tous les efforts internationaux visant à trouver une solution politique à cette crise.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.