12e  Festival culturel international de musique symphonique d'Alger: l’Allemagne invitée d’honneur

Lors de la soirée inaugurale, des œuvres des plus grands compositeurs ont été données sous la direction des maestros Lotfi Saïdi et Ehrhardt Werner, par un ensemble instrumental constitué des orchestres symphoniques d’Algérie et d’Allemagne. (Photo fournie)
Lors de la soirée inaugurale, des œuvres des plus grands compositeurs ont été données sous la direction des maestros Lotfi Saïdi et Ehrhardt Werner, par un ensemble instrumental constitué des orchestres symphoniques d’Algérie et d’Allemagne. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 24 octobre 2022

12e  Festival culturel international de musique symphonique d'Alger: l’Allemagne invitée d’honneur

  • La prestation de Sarah Saïdi dans la célèbre chanson Con te partiro de Francesco Sartori et Lucio Quarantotto a été longuement applaudie
  • Des master class et des conférences ont été données à l’Institut national supérieur de musique durant toute la durée du festival

PARIS: Le 12e Festival culturel international de la musique symphonique (FCIMS), qui s’est déroulé du 15 au 20 octobre à l’opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, réunissait treize pays parmi lesquels le Danemark, l’Autriche, la Tunisie, l’Égypte, l’Italie, l’Afrique du Sud, la Tunisie et l’Allemagne, invitée d’honneur.  

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Le public algérien a encore une fois démontré son goût pour la musique symphonique et son intérêt grandissant pour la culture, notamment après deux années d’arrêt en raison de la Covid-19. (Photo fournie)

Lors de la soirée inaugurale, des œuvres des plus grands compositeurs ont été données sous la direction des maestros Lotfi Saïdi et Ehrhardt Werner, par un ensemble instrumental constitué des orchestres symphoniques d’Algérie et d’Allemagne. Spiel ich die Unschuld vom Lande, de Johann Strauss, Ach, ich liebte de Mozart, un air tiré de L’Enlèvement au sérail, ou encore Caro Nome de Verdi, extrait de l’opéra Rigoletto, ont enchanté le public. La soprano Yamina Lekkaf et le ténor Yacine Yahiaoui ont interprété O Sole Mio, la sérénade napolitaine d’Edouardo di Capua et Alfredo Mazzucchi. La prestation de Sarah Saïdi dans la célèbre chanson Con te partiro de Francesco Sartori et Lucio Quarantotto a été longuement applaudie par le public de la grande salle de l’opéra d’Alger. 

«Nous sommes ravis de l’accueil qui nous a été réservé par le public algérien. Les soirées de concerts ont affiché complet et nos hôtes ont été ravis par l’accueil réservé par le public à la musique symphonique», confie Lotfi Saïdi, le chef de l’Orchestre symphonique d’Alger, à Arab News en français. Il souligne que le public algérien a encore une fois démontré son goût pour la musique symphonique et son intérêt grandissant pour la culture, notamment après deux années d’arrêt en raison de la Covid-19. 

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Ahmed el-Saedi, maestro de l'Orchestre symphonique du Caire et Lotfi Saïdi, le chef de l’Orchestre symphonique d’Alger. (Photo fournie)

La seconde partie de la soirée était consacrée aux œuvres traditionnelles et populaires de la musique algérienne, avec la présentation de deux pièces: Ballade de Sid Ahmed Belli et Amine de l’auteur et compositeur Othmane Bali. «Les musiciens allemands ont été enthousiasmés par l’interprétation de ces deux pièces», souligne Lotfi Saïdi, qui précise que tous les styles musicaux peuvent être interprétés par un orchestre symphonique.  

La deuxième soirée a été consacrée à l’ensemble autrichien Wiener Mozart Trio, qui a proposé un répertoire varié avec une osmose toute familiale entre le piano d’Irina Auner (la mère), le violon de Diethard Auner (le père) et le violoncelle de Daniel Auner (le fils). Quant à l’Orchestre symphonique de Tunisie, placé sous la direction du chef – par ailleurs violoniste virtuose – Mohamed Bouslama, il s’est illustré par son interprétation de pages de Mendelssohn, Sibelius, Haendel, Nicola Porpora et Verdi. 

Standing ovation 

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Composé de vingt-deux instrumentistes, cette formation égyptienne dirigée par Ahmed el-Saedi a présenté l’une de ses œuvres, Passacaglia pour cordes, ainsi que la Symphonie no29 de Mozart. (Photo, fournie)

Une standing ovation a été réservée à l’Orchestre symphonique du Caire, lors de la troisième soirée du festival. Composé de vingt-deux instrumentistes, cette formation égyptienne dirigée par Ahmed el-Saedi a présenté l’une de ses œuvres, Passacaglia pour cordes, ainsi que la Symphonie no29 de Mozart. Au sujet de la conception de sa pièce, Ahmed el-Saedi précise qu’elle représente «un mélange entre les traditions orientales et la musique européenne». Il souligne qu’il utilise dans ses compositions «des éléments de la musique arabe» tout en s’appuyant sur «la langue et les techniques orchestrales européennes». 

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L’Ensemble symphonique italien Filarmonica Arturo Toscanini, sous la baguette d’Enrico Onofri, a enchanté le public avec des pièces très connues de la musique symphonique européenne. (Photo fournie)

De son côté, l’Ensemble symphonique italien Filarmonica Arturo Toscanini, sous la baguette d’Enrico Onofri, a enchanté le public avec des pièces très connues de la musique symphonique européenne comme les ouvertures de La Cenerentola et du Barbier de Séville de Rossini, celle de Médée de Cherubini, le prélude du premier acte de La Traviata de Verdi ou des variations sur ce dernier opéra signées Marc-Olivier Dupin. «Nous avons choisi de jouer des pièces profondément lyriques parce que cela fait partie de la culture italienne et de son histoire», a annoncé au public Enrico Onofri à la fin de sa prestation. 

Les organisateurs précisent que des master class et des conférences ont été données à l’Institut national supérieur de musique (INSM) durant toute la durée du festival.  


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.