Durable et bon marché, le textile «made in Portugal» revient à la mode

Près de Vila Nova de Famalicao, dans le district de Porto (nord), l'usine Riopele est plongée dans le bruit assourdissant des près de deux cents machines à tisser dernier cri, qui tournent à plein régime 24 heures sur 24, six jours sur sept. (Photo, AFP)
Près de Vila Nova de Famalicao, dans le district de Porto (nord), l'usine Riopele est plongée dans le bruit assourdissant des près de deux cents machines à tisser dernier cri, qui tournent à plein régime 24 heures sur 24, six jours sur sept. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 octobre 2022

Durable et bon marché, le textile «made in Portugal» revient à la mode

Près de Vila Nova de Famalicao, dans le district de Porto (nord), l'usine Riopele est plongée dans le bruit assourdissant des près de deux cents machines à tisser dernier cri, qui tournent à plein régime 24 heures sur 24, six jours sur sept. (Photo, AFP)
  • Chaque jour, l'usine produit quelque 40 000 mètres de tissus, dont 98% destinés à l'exportation
  • Elle compte parmi ses clients des groupes comme l'espagnol Inditex, propriétaire de Zara, le français SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) ou la marque américaine Tommy Hilfiger

VILA NOVA DE FAMALICAO: Après la vague de délocalisations des années 2000, l'industrie textile portugaise a retrouvé des couleurs, devenant un acteur majeur en Europe grâce à sa souplesse et sa main d’œuvre bon marché, alliées à un effort d'innovation axé sur l'environnement. 

Près de Vila Nova de Famalicao, dans le district de Porto (nord), l'usine Riopele est plongée dans le bruit assourdissant des près de deux cents machines à tisser dernier cri, qui tournent à plein régime 24 heures sur 24, six jours sur sept. 

Nos atouts sont la "réactivité et la capacité d'adaptation", se félicite l'ingénieur José Rosas devant une tablette numérique qui lui permet de suivre en temps réel l'activité de l'immense atelier. 

Un des fleurons d'une industrie ancrée dans la vallée de l'Ave, du nom de la rivière qui traverse la région du textile, la société fondée en 1927 et son millier de salariés croulent à nouveau sous les commandes après le trou d'air provoqué par la pandémie de Covid-19. 

Chaque jour, l'usine produit quelque 40 000 mètres de tissus, dont 98% destinés à l'exportation. Elle compte parmi ses clients des groupes comme l'espagnol Inditex, propriétaire de Zara, le français SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) ou la marque américaine Tommy Hilfiger. 

Cette clientèle valorise une "capacité à être différent" de la concurrence étrangère, explique la directrice du groupe Riopele, Albertina Reis, en citant sa capacité à utiliser de "nouvelles techniques" de production durable sans transiger sur "l'esthétique". 

"Le Portugal a l'avantage d'avoir une main d’œuvre qui reste compétitive" afin de "proposer des produits de qualité à des prix raisonnables", abonde Alberto Pacanelli, président de la Confédération européenne de l'habillement et du textile (Euratex), qui a tenu son congrès annuel à Porto à la mi-octobre. 

Pourtant, la filière revient de loin. Secouée par les délocalisations d'entreprises parties en Asie pour réduire leurs coûts de production, elle a perdu entre 2000 et 2015 près de 100 000 emplois sur les 235 000 recensés au début de cette période. 

Exportations record 

Depuis, le secteur s'est remis à embaucher dans un pays où le salaire minimum est actuellement de 705 euros mensuels sur 14 mois, soit l'un des plus bas de l'Union européenne, après celui des pays de l'Est. 

L'exportation de produits textiles portugais, qui trouvent en Espagne et en France leur principaux débouchés, a atteint l'année dernière le chiffre record de 5,4 milliards d'euros, grâce à une hausse de 16,4% sur un an, selon l'Association du textile portugais (ATP), qui espère faire encore mieux cette année. 

Ce succès ne s'explique pas seulement par les faibles coûts de production, mais aussi par la capacité de la filière à "s'adapter au marché" qui, après les perturbations dues à la crise sanitaire, préfère désormais des "chaînes de production de proximité", souligne le président de l'ATP, Jorge Machado. 

"Les entreprises ont compris aussi qu'il fallait trouver les solutions et les partenariats pour réconcilier développement durable et compétitivité", thème du congrès de Porto, a-t-il ajouté. 

Pour relever ce défi, la région de Vila Nova de Famalicao s'est doté depuis une trentaine d'années d'un institut technologique du textile et des vêtements (CITEVE), qui planche sur des nouvelles fibres produites à partir de matériaux recyclés ou des teintures à base de produits naturels. 

Pourtant, l'envolée des prix du gaz et de l'électricité provoquée par la guerre en Ukraine pénalise gravement un secteur qui consomme beaucoup d'énergie. 

Malgré les aides de plusieurs milliards d'euros annoncées par le gouvernement portugais pour soutenir les entreprises, les industriels du textile réclament un plan coordonné au niveau européen pour éviter les distorsions de concurrence. 

Cela "éviterait de créer une compétition" entre pays européens, observe également le directeur général d'Euratex, Dirk Vantinghem. 

Chez Riopele, cela fait déjà plusieurs années que le groupe a cherché à baisser la facture d'électricité, avec 22% d'électricité consommée par l'usine d'origine renouvelable. 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com