RIYAD: Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a déclaré mardi que certains pays utilisaient leurs stocks d'urgence et s'en servaient en tant que mécanisme afin de manipuler les marchés alors que son but devrait être d'atténuer toute pénurie d'approvisionnement.
«Il est de mon devoir de préciser clairement que la perte des stocks d'urgence peut être douloureuse dans les mois à venir», a prévenu le ministre lors de la Conférence de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.
Le président américain, Joe Biden, a annoncé la semaine dernière un plan visant à vendre le reste de la réserve pétrolière d'urgence du pays d'ici la fin de l'année et à commencer à remplir le stock à nouveau dans une tentative de réduire les prix élevés de l'essence avant les élections de mi-mandat du 8 novembre.
Il a également indiqué que l'Arabie saoudite restait le fournisseur de pétrole le plus fiable au monde et qu'elle avait augmenté ses ventes à l'Europe à 950 000 barils en septembre, contre 490 000 barils à la même époque l'année précédente.
Interrogé sur la manière de remettre sur les rails la relation énergétique avec les États-Unis, le prince a signalé que l'Arabie saoudite avait choisi d'être la partie «la plus sage».
«Nous entendons sans cesse que vous êtes “avec nous ou contre nous”, y a-t-il une place pour “nous sommes avec le peuple d'Arabie saoudite”?»
Les relations entre Washington et Riyad sont devenues de plus en plus tendues ces dernières semaines depuis que l'Opep+ a annoncé une réduction de la production, ce qui a été ostensiblement considéré par la Maison Blanche comme un alignement de l'Arabie saoudite sur la Russie.
Le Royaume d’Arabie Saoudite, premier producteur de pétrole de l'Opep, a démenti cette accusation et a déclaré qu'il s'agissait d'une décision purement économique destinée à stabiliser un marché pétrolier volatil.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com