Liban: premiers rapatriements de réfugiés Syriens, sous les critiques

Des réfugiés syriens se préparent à quitter le Liban vers le territoire syrien par le point de passage de Wadi Hamid à Arsal le 26 octobre 2022. (AFP)
Des réfugiés syriens se préparent à quitter le Liban vers le territoire syrien par le point de passage de Wadi Hamid à Arsal le 26 octobre 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 26 octobre 2022

Liban: premiers rapatriements de réfugiés Syriens, sous les critiques

  • Dès six heures du matin dans la région de Ersal (est du Liban), bus et camionnettes s'étaient rassemblés, avant de se diriger vers la Syrie voisine
  • Environ 750 réfugiés syriens devraient partir de plusieurs régions, d'après la Sûreté générale libanaise, dans le cadre du plan de «retour volontaire et sécurisé des déplacés» qu'elle organise

ARSAL: Une première vague de réfugiés syriens a quitté mercredi le Liban pour la Syrie, selon un photographe de l'AFP, dans le cadre d'un plan de rapatriements en coordination avec Damas, mais décrié par des ONG.

Dès six heures du matin dans la région de Ersal (est du Liban), bus et camionnettes s'étaient rassemblés, avant de se diriger vers la Syrie voisine.

Les réfugiés ont emporté avec eux leurs effets personnels et même des animaux de compagnie, a constaté un photographe de l'AFP.

Environ 750 réfugiés syriens devraient partir de plusieurs régions, d'après la Sûreté générale libanaise, dans le cadre du plan de "retour volontaire et sécurisé des déplacés" qu'elle organise.

La reprise de ce plan, annoncée ce mois-ci, a débuté par vagues successives en 2017.

Depuis, plus de 400 000 réfugiés syriens ont été renvoyés dans leur pays, selon la Sûreté Générale, mais les organisations humanitaires estiment que le nombre est beaucoup plus bas et évoquent des cas de rapatriement "forcé".

"Un groupe d'exilés syriens est arrivé des camps de réfugiés au Liban par le poste frontière de Daboussiyé dans la province de Homs (centre) pour retourner dans leurs régions sûres et libérées du terrorisme", a rapporté l'agence de presse officielle syrienne Sana.

Après l'éclatement du conflit en Syrie, des centaines de milliers de Syriens ont fui vers le Liban, au fur et à mesure que les combats s'intensifiaient.

"En facilitant ces retours, les autorités libanaises exposent sciemment les réfugiés syriens au risque de subir des abus et des persécutions odieuses à leur retour en Syrie", a déclaré le 14 octobre Diana Semaan, directrice adjointe par intérim pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.

"Nous ne forcerons aucun déplacé à rentrer", s'est défendu mardi le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, critiquant la manière dont les ONG traitent ce dossier, sans les nommer.

Depuis que l'armée syrienne a repris le contrôle de la majeure partie de la Syrie, certains pays font pression pour renvoyer les réfugiés de leur territoire, au motif d'une baisse de l'intensité des combats.

Mais selon les groupes de défense des droits humains, la fin relative des hostilités ne signifie pas que le retour des réfugiés est devenu sûr, compte tenu des infrastructures délabrées, des conditions économiques difficiles et parfois des poursuites à l'encontre des réfugiés.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.