Le Parlement israélien ratifie l'accord de normalisation avec Bahreïn

Le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin assiste à une cérémonie de signature entre le chef de la délégation israélienne, le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat et le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullatif bin Rashid Al-Zayan. (AFP)
Le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin assiste à une cérémonie de signature entre le chef de la délégation israélienne, le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat et le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullatif bin Rashid Al-Zayan. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 novembre 2020

Le Parlement israélien ratifie l'accord de normalisation avec Bahreïn

  • Une majorité de 62 députés sur 120 a voté en faveur de l'accord et 14 contre lors d'un vote électronique anonyme
  • Treize membres de la « Liste unie » des partis arabes israéliens avaient voté à la mi-octobre contre la ratification d'un accord similaire avec les Emirats arabes unis. La « Liste unie » s'oppose à toute normalisation tant que dure l'occupation israélienn

JERUSALEM : Le Parlement israélien a ratifié mardi l'accord de normalisation des relations signé en septembre entre l'Etat hébreu et Bahreïn. 

Une majorité de 62 députés sur 120 a voté en faveur de l'accord et 14 contre lors d'un vote électronique anonyme.

Treize membres de la « Liste unie » des partis arabes israéliens avaient voté à la mi-octobre contre la ratification d'un accord similaire avec les Emirats arabes unis. La « Liste unie » s'oppose à toute normalisation tant que dure l'occupation israélienne des territoires palestiniens.

Lors du débat retransmis à la télévision, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a critiqué l'attitude des partis arabes israéliens.

Mais il a affirmé qu'ils auraient des occasions pour la « corriger », sous-entendant que des accords similaires pourraient être conclus avec d'autres pays.

« Je suis convaincu que d'autres pays rejoindront officiellement le cercle de la paix », a-t-il ajouté. 

En août, les Emirats et Bahreïn ont signé les accords avec Israël le 15 septembre à la Maison Blanche, devenant les troisième et quatrième pays arabe à normaliser leurs relations avec l'Etat hébreu.

Pays voisins d'Israël, l'Egypte et la Jordanie avaient signé en 1979 et 1994 respectivement des traités de paix qui ont mis fin à l'état de guerre avec l'Etat hébreu. 

Le 23 octobre, le président américain Donald Trump a annoncé que le Soudan avait accepté de normaliser ses relations avec Israël et qu'au moins cinq autres pays arabes voulaient faire de même.

Au Parlement israélien, le ministre de la Défense  Gabi Ashkenazi a remercié mardi l'administration américaine, le roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa, le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khalifa et le ministre des Affaires étrangères bahreïni, Abdelatif al-Zayani, « qui se rendra bientôt en Israël ». 

Ces accords ont été dénoncés par les Palestiniens comme une « trahison » brisant le consensus arabe qui faisait du règlement du conflit israélo-palestinien une condition sine qua non à la normalisation avec l'Etat hébreu.

« Il n'y aura pas de paix sans une fin de l'occupation » des territoires palestiniens par Israël, qui dure depuis 1967, a déclaré Ayman Odeh, chef de la « Liste unie » lors du débat.

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.