«Voyage de rêve»: Muni d’un sac à dos et d’un parapluie, un pèlerin pakistanais se rend à La Mecque à pied

L’étudiant pakistanais Ousmane Archad est photographié dans sa ville natale d’Okara, au Pendjab, le 1er octobre, avant de se lancer dans une marche de 5 400 km vers La Mecque. (Photo, Ousmane Archad)
L’étudiant pakistanais Ousmane Archad est photographié dans sa ville natale d’Okara, au Pendjab, le 1er octobre, avant de se lancer dans une marche de 5 400 km vers La Mecque. (Photo, Ousmane Archad)
L’étudiant pakistanais Ousmane Archad interagit avec des personnes à Dera Ghazi Khan, au Pendjab, alors qu’il se rend à La Mecque à pied, le 17 octobre 2022. (Photo, Ousmane Archad)
L’étudiant pakistanais Ousmane Archad interagit avec des personnes à Dera Ghazi Khan, au Pendjab, alors qu’il se rend à La Mecque à pied, le 17 octobre 2022. (Photo, Ousmane Archad)
L’étudiant pakistanais Ousmane Archad, qui a commencé son voyage vers La Mecque à pied au début du mois, passe par Multan, au Pakistan, le 15 octobre 2022. (Photo, Ousmane Archad)
L’étudiant pakistanais Ousmane Archad, qui a commencé son voyage vers La Mecque à pied au début du mois, passe par Multan, au Pakistan, le 15 octobre 2022. (Photo, Ousmane Archad)
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Publié le Vendredi 28 octobre 2022

«Voyage de rêve»: Muni d’un sac à dos et d’un parapluie, un pèlerin pakistanais se rend à La Mecque à pied

  • Passant au moins par cinq pays, Ousmane Archad prévoit de parcourir 5 400 kilomètres pour participer au Hajj de l’année prochaine
  • C’est l’année dernière qu’Archad a eu l’idée de se rendre à pied à La Mecque, après avoir terminé une marche de trente-quatre jours, de sa ville natale d’Okara au col de Khunjerab, à la frontière avec la Chine

ISLAMABAD: Depuis qu’il a entamé son voyage au début du mois d’octobre, l’étudiant pakistanais Ousmane Archad a déjà parcouru plus d’un dixième des 5 400 kilomètres du chemin pour atteindre sa destination de rêve, La Mecque. Il devrait arriver à temps pour participer au Hajj de l’année prochaine.

Archad, 25 ans, a commencé son pèlerinage dans sa ville natale d’Okara, dans la province pakistanaise du Pendjab. Muni d’un petit sac à dos, d’un parapluie et d’une paire de chaussures de randonnée, il prévoit de traverser cinq pays avant d’arriver dans la ville la plus sacrée de l’islam.

«Du Pakistan à l’Iran, de l’Iran à l’Irak, de l’Irak au Koweït, et du Koweït j’entrerai en Arabie saoudite», a-t-il expliqué à Arab News depuis la province pakistanaise du Baloutchistan (sud-ouest). Archad compte entrer dans l’Iran voisin plus tard dans la semaine.

Le voyage «durera environ huit mois, ce qui signifie que j’atteindrai La Mecque en mai», a-t-il précisé.
C’est l’année dernière qu’Archad a eu l’idée de se rendre à pied dans la ville sainte, après avoir parcouru 1 270 kilomètres au cours d’une marche de trente-quatre jours, d’Okara au col de Khunjerab, à la frontière avec la Chine, «pour promouvoir un Pakistan pacifique».

«J’ai eu l’idée d’entreprendre ce voyage (pour le Hajj) après avoir terminé mon dernier voyage. Je me suis dit que si je pouvais voyager à pied aussi loin à l’intérieur du Pakistan, alors je devrais aussi aller à pied à l’endroit que tout être humain rêve de visiter», a-t-il poursuivi. «J’en ai fait mon voyage de rêve et j’ai commencé à y travailler.»

Il a fallu neuf mois à Archad pour se préparer et, avec l’aide de sa famille, il a pu économiser environ 6 800 dollars (1 dollar = 1,01 euro) pour couvrir les frais du voyage. Le gouvernement pakistanais l’a aidé à obtenir des documents et des visas.

«En outre, ils me soutiendront partout où la sécurité est nécessaire», a affirmé Archad, ajoutant qu’il espère parcourir jusqu’à 45 kilomètres par jour. Il passera ses nuits dans des mosquées, des pensionnats et chez des particuliers.

Jusqu’à présent, partout où il s’est arrêté, il a été accueilli et soutenu par ses hôtes, qui étaient intrigués par son projet de pèlerinage. «La réaction des gens est très positive», a déclaré Archad. «Tous les Pakistanais sont très affectueux.»

À mesure qu’il avance, le voyage change aussi Archad et façonne ses projets d’avenir. Il a terminé ses études en médias et communication à l’université d’Okara, mais prévoit maintenant de voyager à plein temps. «Auparavant, je voulais travailler dans les médias», a-t-il confié, «mais maintenant j’ai l’intention de continuer à voyager, de parler aux personnes de différents lieux et pays en les visitant à pied ou autrement».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com