Le Fonds monétaire international a fait savoir, le 15 octobre, qu’un accord avait été trouvé avec les autorités tunisiennes pour l’octroi d’un nouveau prêt. Malgré le soulagement affiché par l’exécutif, le processus est doublement entaché : d’une déception, le montant accordé étant dérisoire eu égard aux attentes, et d’une grande incertitude, les engagements pris par l’Etat tunisien relèveraient de l’inconnu.
Comme n’avaient cessé de le répéter les experts, et, modestement, nous-mêmes dans ces colonnes, l’institution monétaire n’est pas une maison de charité, mais une banque vers laquelle un Etat, en l’occurrence en trop grande difficulté financière, se tourne. Et comme toute banque, avant d’accorder un crédit, elle doit s’assurer que son client est en mesure de le rembourser.
La Tunisie avait-elle le choix ? La réponse est évidemment non. La teneur des engagements est-elle vraiment confidentielle ? La réponse est également non. Faut-il être dans le secret des dieux pour savoir que le système de développement économique doit être réformé du tout au tout, que les subventions devraient être mieux ciblées et les entreprises publiques réformées.
Les engagements de la Tunisie qui lui ont valu le pouce levé du FMI, après de longues et ardues négociations, relèvent d’un programme national qui aurait dû être entrepris depuis longtemps. Or, ces réformes ayant un coût politique élevé, les gouvernements successifs n’ont cessé de les différer. Carriéristes pour la plupart, quand ils ne sont pas carrément des imposteurs, les décideurs ont, à chaque fois, reculé devant l’inévitable jusqu’à aboutir à la situation actuelle, un quasi-effondrement financier.
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