Un 11-Novembre sans unité nationale à Washington

Le président élu des États-Unis Joe Biden et son épouse Jill Biden présentent leurs respects aux anciens combattants lors d'une cérémonie au mémorial de la Guerre de Corée à Philadelphie, en Pennsylvanie, pour le Veterans Day (Photo, AFP)
Le président élu des États-Unis Joe Biden et son épouse Jill Biden présentent leurs respects aux anciens combattants lors d'une cérémonie au mémorial de la Guerre de Corée à Philadelphie, en Pennsylvanie, pour le Veterans Day (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 novembre 2020

Un 11-Novembre sans unité nationale à Washington

  • « Sachez que je serai un commandant en chef qui respectera votre sacrifice »
  • « Je vous ai soutenu, Monsieur le président, a tweeté Corey Stapleton, mais c'est fini. Saluez, serrez les dents et félicitez Joe Biden »

WASHINGTON : Donald Trump et Joe Biden ont rendu hommage séparément mercredi aux anciens combattants américains lors du Veterans Day, faisant de ce traditionnel moment d'unité une nouvelle démonstration des divisions qui traversent la classe politique et le pays.

Le président républicain s'est rendu mercredi au cimetière national d'Arlington, près de Washington, où il a déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Quasiment au même moment, le président-élu Joe Biden, dont il ne reconnaît pas la victoire, assistait à une cérémonie au mémorial de la guerre de Corée, à Philadelphie (nord-est).

« Sachez que je serai un commandant en chef qui respectera votre sacrifice, comprendra votre service et qui ne trahira jamais les valeurs pour lesquelles vous avez combattu vaillamment », a dit Joe Biden sur Twitter, alors que les deux hommes se sont abstenus de toute déclaration lors de leurs cérémonies simultanées.

Le démocrate avait régulièrement dénoncé pendant sa campagne des propos prêtés au président républicain qui aurait qualifié de « losers » (« perdants ») les soldats américains morts au combat, en annulant une visite dans un cimetière militaire près de Paris en 2018. Donald Trump a vivement démenti avoir tenu de tels propos.

Pour le milliardaire républicain, il s'agissait de la première sortie officielle depuis que son adversaire démocrate a été déclaré samedi vainqueur de l'élection du 3 novembre.

Grave, le visage fermé, M. Trump est resté stoïque sous la pluie battante lors de cette traditionnelle cérémonie commémorant la fin de la Première Guerre mondiale.

Il n'a pas prononcé de discours mais dans un communiqué publié par la Maison Blanche, il a rappelé ses accomplissements en faveur des anciens combattants américains depuis 2016.

« Tout au long de mon mandat, j'ai oeuvré sans répit pour améliorer la santé, le bien-être et la prospérité économique de ces personnes précieuses », indique le président dans cette déclaration aux accents de bilan.

« Embarras » pour le pays

Comme tous les jours depuis l'élection, Donald Trump avait entamé sa journée sur son canal de communication favori, Twitter, pour continuer à relayer sans aucun élément concret à l'appui ses accusations de fraude électorale.

Alors qu'un employé de la poste en Pennsylvanie a reconnu aux enquêteurs fédéraux avoir menti quand il a accusé de fraude les autorités électorales de l'Etat, le président républicain a affirmé: « Ne croyez que la vérité: sa version originale! ».

En refusant de reconnaître son échec, un geste extrêmement difficile à faire pour cet ancien homme d'affaires qui abhorre les « perdants », Donald Trump complique la tâche de celui qui prendra ses fonctions présidentielles le 20 janvier.

Mais Joe Biden a entamé la transition vers sa prise de fonctions en s'entretenant lundi avec plusieurs des nombreux dirigeants étrangers qui l'ont félicité pour sa victoire.

Il a parlé avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre irlandais Micheal Martin.

Le président-élu avait affirmé lundi que ce refus par Donald Trump d'accepter sa défaite était « une source d'embarras » pour le pays.

Donald Trump peut jusqu'ici bénéficier du soutien des principaux ténors du parti républicain qui plaident pour que les recours judiciaires soient examinés avant une éventuelle admission de sa défaite par le président.

Son chef de la diplomatie Mike Pompeo a ainsi promis une « transition en douceur vers une seconde administration Trump » mardi lors d'une conférence de presse. 

Le secrétaire d'Etat de la Géorgie, responsable de la tenue des élections dans cet Etat encore en jeu, a confirmé mercredi un recomptage, et a ordonné qu'il soit réalisé à la main. Avec plus 98% des suffrages comptabilisés, Joe Biden a actuellement 14.000 voix d'avance sur Donald Trump dans cet Etat qu'aucun candidat démocrate n'a remporté depuis 1992. 

Certains républicains reconnaissent cependant leur gêne, comme le responsable du parti pour les élections dans l'Etat du Montana, un Etat remporté par Donald Trump.

« Je vous ai soutenu, Monsieur le président, a tweeté Corey Stapleton, mais c'est fini. Saluez, serrez les dents et félicitez Joe Biden ».

Les médias américains ont par ailleurs annoncé que le président républicain avait emporté les trois grands électeurs de l'Alaska, l'un des Etats où les résultats n'avaient pas encore été donnés. Cela ne change pas l'issue de la course à la Maison Blanche: M. Biden l'emporte toujours avec 279 grands électeurs, contre 217 pour M. Trump.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.