Aux États-Unis, des expatriés syriens s'associent pour mettre fin à la violence dans leur pays

Une jeune fille passe devant un véhicule endommagé et un bâtiment détruit dans le camp de réfugiés de Yarmuk, dans la banlieue sud de Damas, le 2 novembre 2022 (Photo, AFP).
Une jeune fille passe devant un véhicule endommagé et un bâtiment détruit dans le camp de réfugiés de Yarmuk, dans la banlieue sud de Damas, le 2 novembre 2022 (Photo, AFP).
Des garçons jouent au milieu de bâtiments détruits dans le camp de réfugiés de Yarmuk, dans la banlieue sud de Damas, en Syrie, le 2 novembre 2022 (Photo, AFP).
Des garçons jouent au milieu de bâtiments détruits dans le camp de réfugiés de Yarmuk, dans la banlieue sud de Damas, en Syrie, le 2 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

Aux États-Unis, des expatriés syriens s'associent pour mettre fin à la violence dans leur pays

  • Le groupe a tenu sa première réunion «consultative» la semaine dernière à Washington pour faire avancer un programme visant à mettre fin à la guerre civile en Syrie
  • Peut-être qu'à travers cela, nous pouvons créer une alternative à la guerre en Syrie a déclaré l'un des participants à Arab News

CHICAGO: Un groupe diversifié d'expatriés syriens et de dirigeants et militants de la communauté syro-américaine s'associent dans l'espoir de créer une coalition représentative capable de faire pression d’une façon efficace afin de mettre fin à la violence en Syrie et trouver une solution acceptable à la guerre civile en cours.

S'adressant exclusivement à Arab News, les organisateurs de la coalition ont déclaré que les groupes autrefois rivaux et leurs dirigeants travaillent désormais ensemble et coordonnent leurs efforts pour se concentrer sur la manière qui leur permettrait de mettre fin au conflit, comme première étape vers l'établissement d'un gouvernement plus représentatif dans le pays.

Les expatriés syriens ont tenu leur première réunion «consultative» le 29 octobre à Washington, au cours de laquelle les 70 participants ont convenu de travailler ensemble et de planifier une réunion de suivi pour élaborer et faire avancer un programme visant à mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a débuté le 15 mars 2011.

Selon les organisateurs, la diversité des participants, dont plus de 70 Syriens éminents, et leur «détermination à travailler ensemble» peuvent devenir un moteur pour pousser les autorités américaines et européennes à jouer un rôle plus actif de manière à aider la Syrie à se remettre sur la voie d'un avenir productif et sans violence.

«L'objectif, si nous mettons de côté la nécessité de communiquer avec cette administration (américaine) et les différents organes de l'établissement américain, ce qui est plus important, c'est que nous devons montrer et pratiquer l'expression de toutes les différences entre les Syriens eux-mêmes; cela sera utile », a déclaré Samir al-Taqi, un ancien membre du parlement syrien qui a autrefois servi de consultant au président syrien, Bachar Assad, et avant cela à son père, l'ancien président, Hafez Assad.

«Nous pensons tous que sans une réconciliation pour reconstruire une participation volontaire de tous les Syriens sans aucune pression, sans tenir compte de la démocratie parce que la démocratie ne résout pas tous les problèmes entre les gens, ce dont nous avons besoin en Syrie n'est pas l'opposition au régime — en Syrie, nous avons besoin d'une alternative au régime. Cela est très important.»

«Peut-être qu'à travers cela, nous pouvons créer, pas nécessairement une opposition, mais une alternative à la guerre en Syrie, en permettant aux membre de se rassembler. Je ne crois pas qu'il y aura une quelconque justice dans ce monde, donc nous devons être conciliants indépendamment de la justice.»

En sa qualité de proche conseiller d'Assad, Al-Taqi a été directeur du Centre d'Orient pour les études internationales, une extension de recherche du ministère syrien des Affaires étrangères basée à Damas. Il a également représenté le gouvernement syrien lors de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005.

La relation entre Al-Taqi et Assad s'est rompue avant le début de la guerre civile, lorsqu'il a conseillé au président qu'un conflit imminent pourrait mettre le pays en danger. Il a été arrêté et torturé avant d'être autorisé à quitter le pays le 9 août 2010. Il s'est installé aux États-Unis et est actuellement chercheur non-résident à l'Institut du Moyen-Orient, au Centre américain d'études sur le Levant, et fait partie du programme Chercheurs distingués de l'Université Queens en rapport avec le processus de paix. Étaient également présents à la réunion de Washington six des dix anciens ministres du gouvernement syrien qui ont fui le pays et trouvé refuge aux États-Unis, ainsi que des activistes, des chefs d'entreprises et d'anciens diplomates.

Ayman Abdel Nour, membre du comité d'organisation, a déclaré que l'objectif principal était de créer une voix forte et unifiée de manière à aider à faire pression pour la mise en œuvre de la résolution 2254 de l'ONU, qui a été adoptée le 18 décembre 2015, et qui énonce spécifiquement l'exigence que «le peuple syrien décide de l'avenir son pays».

«De nombreux efforts ont été déployés pour rassembler la communauté syro-américaine et les expatriés syriens afin de définir une stratégie pour mettre fin au conflit et remettre la Syrie sur la voie du redressement et de la transition, mais tous ont échoué à cause de l'incapacité de toutes les différentes parties à se réunir», a indiqué Abdel Nour, rejoignant ainsi Al-Taqi. «Je crois que nous pouvons maintenant surmonter ces divisions.»

Abdel Nour a souligné que les participants à la réunion venaient de nombreuses régions des États-Unis, dont la Floride, le New Jersey, Boston, l'État de Washington et la Californie.

Réformateur de premier plan, Abdel Nour est consultant auprès de plusieurs organisations multinationales, dont l'ONU et l'UE, et prodigue des conseils sur la société civile et le développement économique en Syrie. Ingénieur et économiste de formation, il a témoigné devant le Parlement européen, fournit des services de conseil sur les politiques publiques au Moyen-Orient à des organisations internationales et est également président des Chrétiens syriens pour le dialogue.

Soulignant la «nécessité de l'unité» pour que la coalition soit couronnée de succès, il a jugé qu'elle comprenait des représentants de toutes les catégories de la société syrienne, notamment des Yazidis, la communauté judéo-américaine de New York, des dirigeants druzes, des Kurdes, un comité d'étudiants syro-américains de Los Angeles et des membres de plusieurs des dix tribus sociétales de Syrie qui vivent actuellement aux États-Unis.

Selon les organisateurs, les 70 participants à la réunion de la coalition comprenaient:

Hossein Amach, ancien ministre d'État chargé de la lutte contre le chômage et directeur de l'université Al-Furat. Il a été emprisonné en Syrie mais libéré parce qu'il avait la nationalité américaine. Il était auparavant directeur général du fonds koweïtien pour le développement économique arabe.

L'ancienne ministre Taghreed al-Hajali, responsable de la secte druze qui a été ministre de la Culture.

Wael Mirza, un ancien conseiller politique du président Assad.

Edward Hachweh, un éminent avocat syrien de Homs qui entretenait des relations étroites avec tous les présidents syriens depuis 1957.

Houda Aljord, professeure syrienne à l'université de Californie, Riverside.

Le procureur international Hamid al-Rifai, qui est basé à Washington.

Mahmoud Diaba, chef des Tribus de Palmyre, l'une des 10 tribus de Syrie, qui a un bureau à Michigan.

Ayman Hakki, chirurgien à Washington.

Lina Murad, qui enseigne à l'université John Hopkins.

Hicham Nachwati, chef de l'organisation syrienne Syria Freedom, basée à New Jersey.

Nimrod Soleiman, analyste et commentateur sur la Syrie pour la chaine Al-Arabiya.

Zaher Baadrani, directeur du Mouvement Futur et du Mouvement de la jeunesse islamique en Floride.

Al-Taqi et Abdel Nour ont tous deux déclaré que l'objectif de la coalition n'est pas de poursuivre le conflit existant, mais d'utiliser leur influence aux États-Unis pour convaincre l'administration Biden de contribuer à la création d'une «nouvelle alternative».

«Le poids des dirigeants présents à la réunion met fin aux critiques accusant la communauté syro-américaine d’être fracturée et incapable de se rassembler», a souligné Abdel Nour. «Ils forment peut-être le groupe le plus fort pour donner un nouvel élan à la relance des efforts de mise en œuvre de la résolution 2254 de l’ONU.»

«Nous sommes très optimistes mais c'est un processus. La date de la prochaine réunion n'est pas fixée mais nous y travaillons. La participation va certainement augmenter», a-t-il souligné.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.