António Guterres à la COP27: l'humanité doit choisir entre solidarité climatique et suicide collectif

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré qu’environ 3,5 milliards de personnes vivaient dans des pays exposés aux retombées du changement climatique. (Photo fournie)
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré qu’environ 3,5 milliards de personnes vivaient dans des pays exposés aux retombées du changement climatique. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 07 novembre 2022

António Guterres à la COP27: l'humanité doit choisir entre solidarité climatique et suicide collectif

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré qu’environ 3,5 milliards de personnes vivaient dans des pays exposés aux retombées du changement climatique. (Photo fournie)
  • Le secrétaire général de l’ONU a appelé les économies développées et émergentes à travailler de pair pour accélérer la transition énergétique
  • «Les besoins d'adaptation au changement climatique devraient atteindre plus de 300 milliards de dollars par an d'ici à 2030», a affirmé António Guterres lors d’un discours inaugural à la COP27

RIYAD: Un «pacte de solidarité climatique» – où les économies développées et émergentes travaillent ensemble pour accélérer la transition énergétique – est indispensable pour un avenir meilleur, alors que la Terre approche rapidement d'un point de rupture qui rendra le chaos climatique irréversible, a averti le secrétaire général de l'ONU, António Guterres.

S'exprimant lors de l'importante ouverture de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm el-Cheikh, en Égypte, António Guterres a déclaré que les pays du G20 devraient accélérer la transition énergétique au cours de la décennie à venir afin d’éviter les conséquences désastreuses associées au changement climatique.

«Les températures mondiales ne cessent d'augmenter. Nous sommes sur une autoroute vers l'enfer climatique avec le pied sur l'accélérateur. Nous nous rapprochons dangereusement du point de non-retour. Pour éviter ce sort désastreux, tous les pays du G20 doivent accélérer leur transition maintenant, au cours de cette décennie», a-t-il alerté lors de son discours.

Il a en outre précisé que les pays développés devaient prendre l'initiative de la transition énergétique et que les économies émergentes devaient également agir de leur côté en vue d’infléchir la courbe des émissions mondiales.

«En ce début de COP27, j'appelle à un pacte historique entre économies développées et  émergentes, un pacte de solidarité climatique. Un pacte dans lequel tous les pays font un effort supplémentaire pour réduire les émissions au cours de cette décennie, conformément à l'objectif de 1,5°C», a-t-il déclaré.

Pour Guterres, le pacte permettra aux pays et aux institutions financières internationales de travailler ensemble pour fournir une assistance financière et technique visant à aider les économies émergentes à accélérer leur transition vers les énergies renouvelables.

Il a ajouté que le pacte devrait mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles et fournir une énergie universelle, accessible et durable pour tous.

«L'humanité a le choix entre coopérer ou périr. Il s'agit soit d'un pacte de solidarité climatique, soit d'un pacte de suicide collectif», a soutenu António Guterres.

Le secrétaire général de l'ONU a indiqué qu’environ 3,5 milliards de personnes vivaient actuellement dans des pays exposés aux retombées du changement climatique.

«Nous avons cruellement besoin de progrès en matière d'adaptation. À Glasgow, les pays développés ont promis de doubler le soutien à l'adaptation à 40 milliards de dollars par an (un dollar = un euro) d'ici à 2025. Et nous devons reconnaître que ce n'est qu'un premier pas. Les besoins d'adaptation devraient atteindre plus de 300 milliards de dollars par an d'ici à 2030», a-t-il ajouté.

Guterres a également appelé les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement à transformer les modèles commerciaux et à agir pour accroître le  financement de l'adaptation au changement climatique, et à mieux mobiliser les financements privés pour investir massivement dans l'action climatique.

Il a ajouté que la guerre en Ukraine avait révélé les risques profonds de la dépendance aux combustibles fossiles.

António Guterres a déclaré que dans les prochains jours, la population sur terre atteindra 8 milliards d'habitants, et qu'il était nécessaire d'atteindre les objectifs fixés, pour les générations futures de l'humanité.

Le secrétaire général a ajouté que les humains disposaient aujourd’hui des outils financiers et technologiques pour atteindre les objectifs climatiques, et que les nations devraient agir communément et mettre en œuvre ces objectifs.

Qualifiant la guerre contre la nature de violation massive des droits humains, il a déclaré: «Il est temps pour une solidarité internationale généralisée. Une solidarité qui respecte tous les droits humains et garantit un espace sûr aux défenseurs de l'environnement et à tous les acteurs de la société pour contribuer à notre action au niveau climatique.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.