L'Algérie dépose officiellement sa candidature pour rejoindre les BRICS

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune (Photo, AFP).
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune (Photo, AFP).
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L'Algérie dépose officiellement sa candidature pour rejoindre les BRICS

  • Afin que le plus grand pays d’Afrique rejoigne cette alliance, les pays membres doivent donner leur accord
  • Sans surprise, la Chine et la Russie, partenaires de toujours de l’Algérie, soutiennent son adhésion

ALGER: Le gouvernement algérien, qui, à de nombreuses reprises, a exprimé sa volonté de faire partie de l’organisation des BRICS, a amorcé les démarches dans ce sens. 

L'envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère algérien des Affaires étrangères, Leila Zerrougui, a confirmé le dépôt officiel d’une demande d'adhésion à l'organisation. 

Cette alliance, qui comprend actuellement la Russie, la Chine, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud, a appelé les dirigeants des pays en développement à se joindre à l’organisation intergouvernementale.

La responsable a expliqué que l’Algérie  «a eu l'occasion de participer au récent sommet du groupe BRICS en Chine, auquel le président algérien a été invité à participer.» 

«Quand la décision d’ouvrir les portes de l’adhésion à de nouveaux pays a été prise, nous avons soumis notre demande, et tant la Russie que la Chine se sont félicités pour l'adhésion de l'Algérie.» a ajouté Leila Zerrougui. 

Afin que le plus grand pays d’Afrique rejoigne cette alliance, les pays membres doivent donner leur accord. Sans surprise, la Chine et la Russie, partenaires de longue date de l’Algérie, soutiennent son adhésion. 

L'Afrique du Sud, l'Inde et le Brésil doivent encore donner leur aval et «étudient le dossier algérien avant de se prononcer. Il y a des discussions qui sont menées pour parler des conditions» explique Zerrougui. 

Le gouvernement algérien est optimiste en ce qui concerne cette possible adhésion, l’Algérie ayant de bonnes relations diplomatiques avec tous les pays membres. Notamment avec l’Afrique du Sud, son principal allié sur le continent africain. 

Quant au Brésil, la récente élection du président socialiste Luiz Inácio Lula Da Silva qui a grandement prôné « la coopération Sud-Sud» avec l’Algérie lors de ces deniers mandats, laisse présager une réponse favorable de sa part. 
 

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La Russie et la Chine soutiennent la candidature de l’Algérie (Photo, AFP). 

En août dernier, le président algérien avait réitéré l’intérêt du pays à rejoindre les BRICS. 

Abdelmadjid Tebboune avait déclaré que l’Algérie aspire à faire partie de cette organisation représente une «puissance économique et politique considérable» et espère que l'adhésion à ce groupe préservera le pays «pionnier du principe de non-alignement, de l'extrême polarisation du monde ». 

Le chef d’Etat algérien a souligné que le pays « remplit la plupart des conditions requises pour y parvenir » admettant néanmoins que « l’Algérie n’a pas encore atteint sa finalité, à savoir le développement de notre produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux BRICS ». Et d’ajouter, «Nous nous préparons dans ce sens». 

Effet de contrepoids 

Pour de nombreux analystes politiques, la volonté des BRICS d’attirer des pays tel que l’Algérie n’est pas uniquement motivée par  la nécessité économique, mais également à des fins politiques. 

Dans un contexte d’extrêmes tensions avec l’Europe et les États-Unis, la Russie et la Chine ont à plusieurs reprises exprimé l’idée de création puis d’expansion d’une alliance alternative à l'hégémonie occidentale. 

Ainsi, le choix se porterait sur des pays à « valeur ajoutée » et ce, dans tous les domaines : géographiques, militaires, politique et économique. 

Le premier noyau des BRICS a été formé en 2001, par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, alors appelés les pays « BRIC », avant d’être rejoints par l'Afrique du Sud.

À l’époque, les membres de ce bloc avaient pour ambition de créer une alliance similaire au G7, composé des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie et du Japon.

Aujourd’hui, les BRICS, ont un PIB global proche du PIB américain et largement supérieur à celui des pays de l'Union européenne. Ensemble, ils pèsent 45 % de la population de la planète et près du quart de sa richesse.

Purnima Anand, le président du Forum international des pays BRICS, avait annoncé en juillet dernier que la Turquie ou encore l'Égypte pourraient également très bientôt se joindre à l’alliance.

«De nombreux pays ont fait des démarches auprès des pays membres, leur adhésion sera bientôt discutée par les partenaires BRICS lors d'un sommet qui aura lieu en Afrique du Sud l'année prochaine», avait également déclaré au mois d’octobre le président sud-africain Cyril Ramaphosa.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.