Mondial-2022: Jour J pour les Bleus, Deschamps dévoile sa liste

Un panneau d'affichage avec une photo de l'attaquant français Kylian Mbappe est affiché devant un portrait de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, à Doha le 8 novembre 2022, avant la Coupe du monde de football Qatar 2022. (Photo de Gabriel BOUYS / AFP)
Un panneau d'affichage avec une photo de l'attaquant français Kylian Mbappe est affiché devant un portrait de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, à Doha le 8 novembre 2022, avant la Coupe du monde de football Qatar 2022. (Photo de Gabriel BOUYS / AFP)
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Publié le Mercredi 09 novembre 2022

Mondial-2022: Jour J pour les Bleus, Deschamps dévoile sa liste

  • Devant leur petit écran, les amoureux de football retiennent leur souffle, en même temps que les candidats à l'équipe de France, désireux de défendre la précieuse étoile dorée acquise en Russie en 2018
  • Longtemps gardée secrète, la liste des 23 à 26 heureux élus sera rendue publique vers 20h20 par le sélectionneur sur le plateau du Journal de TF1

BOULOGNE-BILLANCOURT: Fin du suspense! Après d'ultimes et intenses réflexions, Didier Deschamps dévoile mercredi soir sa liste pour le Mondial au Qatar, une grand-messe télévisuelle attendue avec espoir par Raphaël Varane, les autres convalescents et Olivier Giroud, éternel revenant.

C'est un moment marquant avant chaque grande compétition: devant leur petit écran, les amoureux de football retiennent leur souffle, en même temps que les candidats à l'équipe de France, désireux de défendre la précieuse étoile dorée acquise en Russie en 2018.

Longtemps gardée secrète, la liste des 23 à 26 heureux élus sera rendue publique vers 20h20 par le sélectionneur sur le plateau du Journal de TF1. Le patron des champions du monde détaillera ses choix et réflexions ensuite en conférence de presse au siège du diffuseur, à Boulogne-Billancourt.

Il y a ceux certains d'y être, comme le capitaine Hugo Lloris, l'inamovible Antoine Griezmann ou le prodige offensif Kylian Mbappé, fidèles représentants de la génération sacrée il y a quatre ans, ou encore Karim Benzema, tout frais Ballon d'Or.

D'autres ressentent davantage de pression à l'approche de la liste car la concurrence, leur état physique et/ou les choix tactiques du sélectionneur les laissent dans l'incertitude.

Cohabitation Giroud/Benzema?
Dans le puzzle concocté par Deschamps, la pièce Giroud aura-t-elle sa place?

Le deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus a tout fait pour s'inviter à Doha, tant avec l'AC Milan qu'en sélection, où il est rappelé depuis un an à chaque fois que Benzema est forfait.

Depuis l'Euro, le sélectionneur se refuse à convoquer les deux attaquants en même temps, jugeant "difficile" pour Giroud d'accepter, avec ses états de service sous le maillot bleu, un rôle de doublure sans grincer des dents.

Mais les deux hommes ont discuté récemment sur le sujet et cela plaide en faveur de l'avant- centre de 36 ans, autant que les soucis physiques qui amoindrissent actuellement Benzema, encore forfait lundi avec le Real Madrid.

Pour sa liste, Deschamps n'a pas qu'un dossier médical à examiner, mais deux, trois voire quatre, tant les blessés se sont accumulés ces dernières semaines.

Le technicien, déjà orphelin des milieux Paul Pogba et N'Golo Kanté, a craint le pire en voyant son vice-capitaine Raphaël Varane, pilier de la défense tricolore, sortir en larmes le 22 octobre après une blessure inquiétante en club.

L'optimisme est pourtant de rigueur désormais concernant le défenseur central, son délai de rétablissement semblant compatible avec l'entrée en lice des Bleus le 22 novembre contre l'Australie.

Liste officielle lundi

La situation pouvait paraître plus délicate pour Mike Maignan, gardien N.2 blessé à un mollet, et pour Presnel Kimpembe, souffrant à un tendon d'Achille, car Deschamps a fixé une limite claire: "Je ne prendrai pas un joueur qui n'est pas en mesure de jouer le début de la compétition", a-t-il affirmé ces derniers jours à l'AFP.

Mais les derniers renseignements pris par l'encadrement sur l'état physique des deux joueurs plaident pour leur inclusion dans le groupe.

D'autres titulaires récents restent fragiles sans que leur convocation ne soit remise en jeu, à l'instar de Jules Koundé, préservé par le FC Barcelone, et Lucas Hernandez, revenu depuis peu sur les terrains avec le Bayern Munich.

Le sélectionneur conserve une certaine marge de manœuvre puisque la liste définitive doit être transmise lundi à 19h00 à la Fifa. En cas de blessure sérieuse, il peut en outre opérer des remplacements de dernière minute jusqu'au 21 novembre.

"DD" créera-t-il la surprise en appelant un novice, comme avec Jules Koundé à l'Euro en 2021, ou un très peu capé comme Lucas Hernandez avant la Coupe du monde en 2018?

Le jeune défenseur de l'AC Milan Pierre Kalulu ou son compatriote de Leipzig Mohamed Simakan, tous deux 22 ans, rêvent sans doute de sortir de son chapeau.


France: l'adoption d'un budget compromise après le rejet des députés

Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée nationale a rejeté massivement en première lecture le budget 2026, renvoyant le texte au Sénat et illustrant l’extrême fragmentation politique depuis la dissolution de 2024
  • Le gouvernement minoritaire, sous pression pour réduire un déficit public record, peine à trouver une majorité, malgré l’espoir d’un compromis sur fond de tensions entre blocs politiques

PARIS: Les députés français ont rejeté à la quasi-unanimité en première lecture le budget de l'État pour 2026, dans la nuit de vendredi à samedi, un vote inédit depuis des décennies qui augure mal d'une adoption avant la fin de l'année.

Après des semaines de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un seul a voté pour), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".

En vertu des procédures parlementaires françaises, ce vote renvoie le texte initial du gouvernement à la chambre haute du Parlement, qui s'en saisira la semaine prochaine.

Dans un paysage politique très facturé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron en 2024, la difficulté à adopter un budget de l'Etat constitue le sujet majeur à l'origine de la chute des derniers Premier ministres.

Le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron, se trouve pourtant sous forte pression pour réduire le déficit public, le plus élevé de la zone euro, dont l'ampleur inquiète les marchés financiers.

L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite depuis l'adoption de la Ve République en 1958. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur.

Les groupes de gauche et l'extrême droite ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul un député centriste a voté en faveur du texte.

- Compromis? -

Si l'exécutif espère toujours une adoption avant la fin de l'année, cela apparaît comme une gageure, en terme de délais comme en terme de majorité pour le voter.

Minoritaire, le quatrième gouvernement en moins d'un an et demi, le sixième depuis la réélection de M. Macron en mai 2022, avait promis de laisser le dernier mot au Parlement pour éviter une censure.

Mais la recherche d'un compromis reste très difficile entre un camp présidentiel fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.

Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables".

Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d'impôts, dont un "impôt universel" sur les multinationales, une hausse de taxe sur les rachats d'action, ou une contribution sur les dividendes.

Avec elles, le déficit passerait à "4,1%" du PIB (contre un objectif à 4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de "5,3%", a estimé Amélie de Montchalin.

Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.

"Le compte n'y est pas", a lancé le chef de files des élus socialistes, Boris Vallaud, estimant les "recettes" insuffisantes pour "effacer" des économies irritantes sur les politiques publiques.

Le PS continuera toutefois à "chercher le compromis", a-t-il assuré.

Les socialistes, qui avaient accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange notamment de la suspension de la réforme des retraites, espéraient que les débats permettent d'arracher une taxe sur le patrimoine des ultra-riches. Mais les propositions en ce sens ont été rejetées.

Si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, le gouvernement peut exécuter le budget par ordonnance. Une loi spéciale peut aussi être votée permettant à l'Etat de continuer à percevoir les impôts existants l'an prochain, tandis que ses dépenses seraient gelées, en attendant le vote d'un réel budget.


Narcobanditisme: la porte-parole du gouvernement sera à la marche blanche samedi à Marseille

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
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  • "Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement
  • "Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi

PARIS: La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat".

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto, et la justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

"Le gouvernement sera présent et je me rendrai samedi à Marseille en compagnie de mon collègue Vincent Jeanbrun, qui est ministre de la Ville et du Logement", a déclaré Maud Bregeon sur TF1 vendredi, ajoutant que ce drame avait "profondément choqué tous nos concitoyens".

La porte-parole a assuré que son déplacement serait fait "humblement, avec la modestie et la pudeur que cet événement nécessite, sans communication sur place".

Il s'agit, selon elle, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

"Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement où habitants, élus locaux et nationaux feront bloc contre le narcotrafic", a précisé l'entourage de Maud Bregeon à l'AFP.

La porte-parole retrouvera à Marseille de nombreuses autres personnalités politiques, dont beaucoup issues de gauche, comme Olivier Faure (PS) ou Marine Tondelier (les Ecologistes).

"Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi.

Si les courants politiques s'accordent sur le constat, ils s'opposent sur les voies à suivre pour contrer le narcotrafic.

Le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a ainsi affirmé sur franceinfo que "ce qu'on demande au gouvernement, c'est pas tant la participation à cette marche, c'est de faire en sorte que les moyens soient à la hauteur des enjeux". Et "le compte n'y est pas", a-t-il dit.

Il a notamment appelé à s'attaquer au "cœur du problème" en légalisant le cannabis, dont la vente est "le moteur financier" des trafiquants, selon lui.

Le député insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, qui sera présent samedi, a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée" et "qu'on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française".


Une centaine de personnes en soutien à un directeur d'école menacé de mort

Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
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  • Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte
  • "On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement

RENNES: Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme.

Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte.

Selon des sources syndicales, la famille n'aurait pas toléré que l'instituteur accompagne la fillette aux toilettes.

"On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement.

"Il n'y a pas d'aspect religieux derrière tout ça" a insisté Fabrice Lerestif, un autre représentant de ce syndicat à l'échelle départementale, reprenant les termes du ministre français de l'Éducation, Édouard Geffray, en marge d’un déplacement la veille près de Lyon (centre-est).

Environ 150 personnes, dont des enseignants d'écoles voisines et une trentaine de parents d'élèves, étaient présents devant l'école, fermée pour la journée. "Soutien à notre collègue", "Parents unis! Respect et soutien total à nos enseignants", clamaient deux pancartes accrochées aux grilles.

Parmi les parents d'élèves, Pierre Yacger est venu avec ses enfants soutenir l'équipe éducative "en qui on a pleinement confiance". Concernant le directeur, "on n'a jamais eu de retour négatif", a-t-il affirmé.

Choqué, l'enseignant est depuis en arrêt de travail. Il est "meurtri par la situation" qui a "eu un impact fort sur l'ensemble de l'école", alors qu'il s'agit d'un établissement "où tout se passe bien", a précisé Mickaël Bézard.

Le corps enseignant demande que la fillette, toujours scolarisée dans cette école, soit changée d'établissement, "pour retrouver aussi un climat serein", a-t-il poursuivi.

"Cette enfant, peut-être, va être scolarisée ailleurs", a estimé Gaëlle Rougier, adjointe à l'éducation à la municipalité de Rennes. "Il va bien falloir poursuivre une médiation avec la famille", a-t-elle ajouté.