Les députés libanais échouent pour la cinquième fois à élire un président

La présidence est vacante depuis l'expiration du mandat de Michel Aoun le mois dernier (Photo, AP).
La présidence est vacante depuis l'expiration du mandat de Michel Aoun le mois dernier (Photo, AP).
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Les députés libanais échouent pour la cinquième fois à élire un président

  • Une nouvelle session est prévue pour le 17 novembre
  • Le député Melhem Khalaf a décrit la session de jeudi comme «la répétition d'une scène absurde à la lumière de l'impasse»

BEYROUTH: Pour la cinquième fois, le Parlement libanais, divisé, n'a pas réussi jeudi à élire un nouveau président, le poste étant vacant depuis l'expiration du mandat de Michel Aoun le mois dernier.
Une nouvelle session aura lieu jeudi prochain, le 17 novembre.
Le député indépendant Michel Moawad est arrivé en tête au Parlement, qui compte 128 sièges, avec 44 voix jeudi, ce qui est encore loin de la majorité des deux tiers, soit les 86 bulletins nécessaires pour l'emporter.
Le Parlement est partagé entre les partisans du Hezbollah et ses opposants, aucun d'entre eux ne disposant d'une majorité claire.
Le Hezbollah a rejeté la candidature de Moawad et a appelé à trouver un «candidat de compromis».
Entre-temps, la plupart des députés de son bloc ont annulé leurs bulletins de vote.
La vacance présidentielle de cette année intervient alors que le Liban est en proie depuis 2019 à une crise financière sans précédent qui a fait basculer une grande partie de la population dans la pauvreté.
Depuis le mois de mai, le Liban n'a qu'un gouvernement intérimaire n’ayant pas le pouvoir nécessaire pour faire passer les réformes radicales exigées par le Fonds monétaire international comme condition au déblocage de milliards d’euros de prêts d'urgence.
En plein marasme politique, le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, a souligné jeudi que le gouvernement fait «le travail qui est constitutionnellement et nationalement requis pour passer cette étape difficile en attendant l'élection d'un président».
Il s'exprimait lors de l'ouverture d'un atelier destiné aux chefs du Conseil supérieur de la magistrature et des premières chambres de cassation arabo-européennes.
Mikati a déclaré que «ceux qui aiment l'obstruction et gaspillent les opportunités» tentent d’insinuer au public que «le gouvernement est prêt à remplacer le chef de l'État, ou s'efforce de lui retirer ses pouvoirs. Cela est trompeur et hypocrite».
Mikati a souligné qu'il n'est pas acceptable que le poste de chef d'État reste vide, pas même pour un seul jour.
La session de jeudi était la première tenue après la fin du mandat de l'ancien président Aoun il y a dix jours.
La session a réuni 108 députés sur 128.
Le processus de vote s’est déroulé avec la session atteignant son quorum de 86 députés.
Il a été précédé par une protestation des députés de l'opposition contre l'interprétation de certains articles constitutionnels relatifs au quorum des sessions.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a tranché le débat en demandant un vote, sans fournir de réponses.
Les bulletins blancs étaient plus nombreux que les votes pour Moawad, cette fois-ci 47 contre 44.
Six votes sont allés à l'universitaire Issam Khalifa, sept votes de protestation pour «le nouveau Liban», un «pour le Liban» et un pour le «plan B».
Des noms de nouveaux candidats sont apparus, puisqu'une voix est allée à l'ancien ministre Ziad Baroud et une autre au candidat présidentiel et ancien secrétaire général du Conseil supérieur de la privatisation Ziad Hayek.
En conséquence, aucun des deux candidats n'a obtenu les 65 voix nécessaires pour remporter la présidence au premier tour, ce qui a nécessité un second tour de scrutin.
Comme dans chacune des quatre sessions précédentes, cette cinquième session a perdu son quorum, ce qui a incité Berri à y mettre fin.
Le député Moawad a affirmé qu'il a maintenu la moyenne des voix obtenues lors de chaque session.
Les députés des Forces libanaises, du Parti socialiste progressiste, du Parti Kataeb, du Bloc Tajdid et plusieurs indépendants ont continué à voter pour Moawad.
«Moawad aurait obtenu 49 voix, sans l'absence de 4 députés de la session, dont les votes vont habituellement en faveur de Moawad», a indiqué le député George Adwan.
Les députés du Courant patriotique libre étaient censés choisir un candidat plutôt que de voter blanc. Cependant, la plupart des députés de ce parti ont choisi de voter blanc, tout comme les représentants du Hezbollah, du Mouvement Amal, du Parti Tashnaq et du Mouvement Marada.
Le député des Forces du changement Melhem Khalaf a demandé au début de la session de maintenir les séances ouvertes et de rétablir le quorum, suggérant que le quorum des deux tiers ne soit pas adopté au second tour de scrutin.
C'est ce à quoi Berri adhère à chaque fois pour la tenue de la deuxième session.
Le député Khalaf a décrit la séance de jeudi comme «la répétition d'une scène absurde à la lumière de l'impasse et de l'échec de toutes les initiatives menant à l'élection d'un chef d'État».
«Ce qu'il faut, c'est l'élection d'un président de sauvetage qui ne soit pas le résultat de règlements de comptes, qui puisse nous sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes et instaurer l'autorité de l’état», a-t-il soutenu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief présente ses efforts humanitaires lors de l’exposition de l’IsDB et entame une coopération avec la fondation Bill Gates

Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief. (SPA)
Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief. (SPA)
Le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’entretenant avec Bill Gates. (SPA)
Le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’entretenant avec Bill Gates. (SPA)
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  • Lors de cet événement, KSrelief a expliqué comment son travail d’aide et d'assistance humanitaire s’étendait à quatre-vingt-dix-huit pays, en collaboration avec cent soixante-quinze partenaires internationaux, régionaux et locaux
  • Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief

RIYAD: Le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief) a présenté son travail lors des assemblées annuelles 2024 du groupe de la Banque islamique de développement (IsDB) à Riyad, qui se terminent aujourd’hui.

Lors de cet événement, KSrelief a expliqué comment son travail d’aide et d'assistance humanitaire s’étendait à quatre-vingt-dix-huit pays, en collaboration avec cent soixante-quinze partenaires internationaux, régionaux et locaux.

Les initiatives de KSrelief couvrent divers secteurs, notamment la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, les abris, la coordination des opérations humanitaires, l’eau, l’assainissement, l’environnement et la protection.

Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief, tels que le projet de déminage au Yémen (Masam), le projet de réinsertion des enfants soldats et le programme de prothèses.

Plus tard dans la journée, le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’est entretenu avec Bill Gates, coprésident de la fondation Bill et Melinda Gates.

Les discussions ont porté sur la promotion de la coopération et de la coordination afin d'alléger les souffrances des individus dans le monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre égyptien des Affaires étrangères réitère son appel en faveur d’une solution à deux États

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
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  • Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens
  • La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du WEF à Riyad

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères a réitéré son appel en faveur d’une solution à deux États pour résoudre la question palestinienne.

Lundi, Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens.

La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du Forum économique mondial (WEF) à Riyad.

M. Choukri a appelé la communauté internationale à exercer une pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation des territoires palestiniens et il l’a exhortée à soutenir les droits légitimes et inaliénables des Palestiniens, déclare le porte-parole du ministère, Ahmed Abou Zeid.

Compte tenu de la violence à Gaza et des tensions en Cisjordanie, les parties internationales doivent «assumer leurs responsabilités juridiques et humaines afin de trouver un horizon politique sérieux pour mettre en place une solution à deux États et instaurer une paix juste et globale dans la région», ajoute M. Choukri.

Le ministre des Affaires étrangères estime que la solution à deux États est la «seule voie» vers la paix entre Palestiniens et Israéliens ainsi que vers la stabilité et la coexistence entre les peuples de la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jérusalem: un policier israélien poignardé par un citoyen turc dans la Vieille ville

La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
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  • Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza
  • Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas

JÉRUSALEM: Un policier israélien a été poignardé mardi par un ressortissant turc de 34 ans dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué la police israélienne.

Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) ont précisé que le policier blessé, âgé de 30 ans, avait été transporté à l'hôpital dans un "état de santé intermédiaire". L'assaillant a été tué par balles, a ajouté le MDA.

"Un terroriste armé d'un couteau est arrivé dans la Vieille ville de Jérusalem, dans la rue menant à la porte d'Hérode, s'est rué sur un policier et l'a poignardé", a détaillé la police dans un communiqué, précisant qu'un autre policier présent avait "neutralisé l'assaillant".

Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza. Le 26 avril, une jeune femme de 18 ans avait été grièvement blessée dans une banlieue de Tel-Aviv et son agresseur abattu.

Médiation qatarie 

Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, associée à la libération d'un certain nombre d'otages détenus à Gaza.

Le mouvement islamiste a mené le 7 octobre une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.