Le Forum algérien de la finance islamique, une opportunité pour l’économie algérienne?

Lazhar Latrèche, PDG de la Banque extérieure d'Algérie lors du lancement de son premier guichet de commercialisation des produits de la finance islamique à Alger. Photo fournie.
Lazhar Latrèche, PDG de la Banque extérieure d'Algérie lors du lancement de son premier guichet de commercialisation des produits de la finance islamique à Alger. Photo fournie.
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Le Forum algérien de la finance islamique, une opportunité pour l’économie algérienne?

  • «La finance islamique comme levier de développement en Algérie, un avenir plein d’ambitions»: telle est la thématique de la 7e édition du Fafi
  • La Banque d’Algérie a signé en janvier dernier un mémorandum d’entente avec l’Organisation de comptabilité et d’audit des institutions financières islamiques

PARIS: «La finance islamique comme levier de développement en Algérie, un avenir plein d’ambitions»: telle est la thématique de la 7e édition du Forum algérien de la finance islamique (Fafi), qui s’est tenu le 9 novembre à l’hôtel El-Aurassi d’Alger.

Financement de l’économie, levier pour le développement social, échanges d’expérience et présentation des produits de la finance islamique ainsi que son évolution à travers le monde, outils numériques pour assurer l’expansion de la finance islamique en Algérie, apport de la diaspora algérienne à l’étranger: tels sont les thèmes des différents panels animés par des experts et des acteurs de la finance islamique.

Faire connaître la finance islamique aux opérateurs économiques est l’un des objectifs des organisateurs. Ces derniers confirment que ce secteur suscite un intérêt grandissant sur le marché financier. De nombreux présidents et directeurs généraux d'institutions financières islamiques, des investisseurs, des experts et des acteurs économiques participeront à cet événement. Parmi eux, citons Nasser Hideur, directeur général d’Al-Salem Bank Algérie, Mohamed Benarbia, directeur général de Salama Assurances Algérie, Ziane Bouziane Mahfoudh, PDG d’El-Djazair Takaful et Sofiane Mazari, directeur de la division finance islamique de la Banque populaire d’Algérie (CPA), ainsi que de nombreux experts étrangers.

Produits financiers attractifs
La Banque extérieure d’Algérie (BEA) œuvre à l’accélération du développement de la finance islamique en ouvrant des guichets dédiés à cette filière dans plusieurs wilayas du pays. «La banque permet l’ouverture de comptes d'investissement islamique non restreints à terme pour les particuliers et pour les entreprises, le dépôt islamique pour les particuliers, le compte courant islamique, le compte épargne islamique ainsi que le compte dépôt d'investissement non restreint à terme», nous explique l’institution financière au sujet des offres proposées dans ce domaine.

 

Nous espérons sincèrement que l'Aaoifi et la Banque d'Algérie pourront œuvrer, à travers cette coopération commune, à sensibiliser le public aux services financiers conformes aux dispositions de la charia islamique en Algérie.

Moustapha Ansari

En août dernier, Lazhar Latreche, PDG de la BEA, a indiqué qu’«un montant global de 10 milliards de dinars algériens [1 dinar algérien = 0,0073 euro] d’épargne a été déposé depuis le lancement officiel de cette activité, le 30 décembre 2021». La banque compte proposer de nouveaux produits de la finance islamique destinés aux opérateurs économiques et aux entreprises tels qu’Ijara (équipements et matériels roulants), Mourabaha (marchandises) et Salam, Moucharaka, Moudaraba et Istisna (financement). Rappelons que le produit Mourabaha se décline en plusieurs formes: automobile, consommation et immobilier.

Normes de la finance islamique
De son côté, la Banque d’Algérie (BA) a signé en janvier dernier un mémorandum d’entente avec l’Organisation de comptabilité et d’audit des institutions financières islamiques (Aaoifi) qui lui permet de renforcer la coopération et la coordination dans ce domaine. Désormais, les institutions financières présentes sur le marché algérien pourront bénéficier d’une accréditation qui atteste la pratique des normes de la finance islamique et assurent aux opérateurs la préservation de leurs investissements de toute perception ou de tout versement d’intérêts.

«Nous espérons sincèrement que l'Aaoifi et la Banque d'Algérie pourront œuvrer, à travers cette coopération commune, à sensibiliser le public aux services financiers conformes aux dispositions de la charia islamique en Algérie. Nous souhaitons qu’elles accompagnent les participants dans le marché dans le but de renforcer leurs connaissances, en plus de répondre à la demande croissante sur les produits et les services de la finance islamique», a indiqué Moustapha Ansari, le secrétaire général de l’Aaoifi.

Selon les professionnels du secteur, les formules de financement via les produits de la finance islamique permettent aux opérateurs de se lancer dans la phase d’exploitation de leurs activités sans mettre en péril la totalité de leur trésorerie. Mieux encore, ils considèrent que la finance islamique ne contraint pas les opérateurs aux pénalités de retard, notamment grâce aux intérêts appliqués dans les circuits bancaires classiques.

 


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le marché saoudien du capital-investissement enregistre des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars

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  • Le secteur manufacturier est le plus important en termes de volume d'investissement, avec 46 % du total des capitaux investis.
  • Dominant la scène de l'investissement, les opérations de rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

RIYAD : Le secteur du capital-investissement en Arabie saoudite est en plein essor depuis cinq ans, avec des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars en 2023, selon MAGNiTT.

La plateforme de données sur le capital-risque, ainsi que la Saudi Venture Capital Co ont publié un rapport mettant en évidence une augmentation significative de l'activité de capital-investissement dans le Royaume. 

À partir de 2020, le secteur a connu une croissance impressionnante, atteignant un multiple de 3,7 en 2021 par rapport à l'année précédente et un bond exponentiel à 5,9 fois en 2022 par rapport à l'année précédente.

Les investissements en private equity impliquent l'injection de capitaux par des investisseurs ou des entreprises dans des sociétés privées non cotées en bourse. 

Gérés par des sociétés de capital-investissement, ces investissements visent à accroître la valeur de l'entreprise grâce à des améliorations stratégiques et à des gains d'efficacité opérationnelle, dans l'intention de vendre l'entreprise avec un bénéfice ultérieur.

Ce secteur se caractérise par des investissements à long terme, une gestion active et des profils de risque et de rendement plus élevés.

Le capital-investissement investit généralement dans des entreprises plus matures que le capital-risque, qui se concentre sur les entreprises en phase de démarrage à fort potentiel de croissance, souvent dans le secteur technologique, en utilisant le financement par actions.

Parallèlement, le rapport met en évidence un changement notable dans la nature des transactions de capital-investissement, avec une augmentation substantielle des transactions de rachat, dont la part dans le total des négociations a augmenté de 20 points de pourcentage entre 2020 et 2023, selon le rapport.

Les transactions de rachat font référence au processus par lequel une société de capital-investissement acquiert une participation majoritaire dans une entreprise, souvent en la privatisant pour la restructurer stratégiquement et améliorer sa santé financière.

Parallèlement, les transactions de croissance, qui se concentrent sur l'investissement de capitaux dans des entreprises établies à la recherche d'opportunités d'expansion ou de développement, ont également connu une augmentation de 2 points de pourcentage au cours de la même période.

Dominant la scène de l'investissement, les opérations de  rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

Le rapport met également en lumière la diversité des transactions et l'orientation sectorielle du secteur du capital-investissement au cours des cinq dernières années.

Le secteur de l'alimentation et des boissons est apparu comme l'un des domaines les plus actifs pour les transactions de capital-investissement.

Cependant, le secteur manufacturier a pris la tête du volume d'investissement, obtenant 46 % du capital total déployé entre 2019 et 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com