Après un G20 réussi, Bali s'emploie à la reprise du tourisme post-Covid

Une artisane fabrique des vêtements traditionnels sur l'île de Bali, en Indonésie (Photo, AFP).
Une artisane fabrique des vêtements traditionnels sur l'île de Bali, en Indonésie (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 17 novembre 2022

Après un G20 réussi, Bali s'emploie à la reprise du tourisme post-Covid

  • L'organisation du G20 et de multiples évènements en marge du sommet ont contribué quelques 462 millions d’euros à l'économie indonésienne
  • Le secteur balinais de l'hôtellerie espère que l'attention internationale suscitée par le forum accélérera sa reprise

DENPASAR, Indonésie: Le sommet du G20 pourrait donner un nouvel élan à la reprise du tourisme à Bali. L'île est revenue sur le devant de la scène internationale en accueillant les leaders des plus grandes puissances économiques du monde.
Le tourisme représente près de 60% de l'économie balinaise. L'île a donc profondément souffert de l'arrêt total du secteur au cours de la pandémie de Covid-19. À l'instar d'autres pays, l'Indonésie a mis un terme à l'ensemble des vols internationaux entrants ou sortants pendant près de deux ans. Ce n'est qu'en mars dernier qu'elle a mis fin à la quarantaine imposée aux visiteurs étrangers. Bali peut donc à nouveau accueillir des touristes.
Alors que les leaders des plus grandes économies du monde se réunissaient au G20, les yeux du monde étaient rivés sur Bali. Le secteur local de l'hôtellerie espère que l'attention suscitée accélère la reprise des activités touristiques sur l'île.
«Le G20 est un tremplin extraordinaire pour booster la reprise du tourisme et relancer l'économie de  Bali», se réjouit Rai Suryawijaya, un responsable du secteur à Arab News.

Le président indonésien, Joko Widodo, et son épouse, Iriana Widodo, accueillent le Premier ministre britannique, Rishi Sunak (à droite), au sommet du G20 à Bali (Photo, Willy Kurniawan/Pool/AFP).

D'après le gouvernement indonésien, l'accueil du sommet et de ses milliers de participants devrait générer près de 462 millions d'euros pour le pays.
En marge du sommet de cette semaine, les centaines d'évènements organisés en prévision tout au long de l'année ont contribué à la reprise progressive de l'économie locale,  poursuit le responsable interrogé.
Selon lui, 24 hôtels de Nusa Dua affichaient complet ces derniers temps. Les taux d'occupation étaient également en hausse dans les autres établissements du secteur.
Les travaux du G20 contribuent également à stimuler les entreprises locales et à promouvoir les produits locaux, notamment le tissu traditionnel endek de Bali. Plusieurs dirigeants, dont le président canadien Justin Trudeau et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, ont porté des chemises de soie endek lors d'un dîner de gala au parc culturel Garuda Wisnu Kencana, mardi.

Le Premier ministre canadien lors du sommet du G20 à Bali (Photo, Willy Kurniawan/Pool/AFP).

«Le G20 aura un effet positif durable», estime Suryawijaya. «Nous sommes très optimistes quant au fait que Bali sera bientôt la destination favorite des visiteurs du monde entier.»
Le nombre de touristes étrangers, en hausse, a atteint 1,2 million au cours des neuf premiers mois de l'année, selon les données officielles. Mais il est encore loin du record de 6,2 millions de visiteurs étrangers accueillis en 2019.
«Les événements du G20, en particulier la présidence indonésienne du G20, auront un effet énorme sur Bali», déclare à Arab News Tjok Bagus Pemayun, directeur de l'agence de tourisme de Bali.
Ces événements internationaux auxquels assistent des leaders mondiaux permettront de promouvoir l'image de Bali en tant que destination internationale.»
Pour attirer plus de voyageurs, Bali prévoit de développer le tourisme sanitaire, d'accueillir davantage d'événements internationaux et de lancer de nouvelles activités promotionnelles.
«Nous sommes optimistes. Jusqu'ici, Bali attirait pour ses offres d'ordre culturelles, mais nous pouvons aujourd'hui convaincre les gens de s'y rendre pour y être soigné ou mieux se sentir grâce aux services de spas», explique Pemayun.
Le secteur touristique de Bali prévoit également d'attirer davantage de voyageurs en provenance d'Arabie saoudite à la suite de la visite très médiatisée du prince héritier, Mohammed ben Salmane.

Le président indonésien, Joko Widodo, accueille le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, lors du sommet du G20 (Photo Bandar Al-Jaloud via AFP).

«Il y a beaucoup de choix. Tout ce que les touristes saoudiens veulent, nous l'avons ici à Bali.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com