Royaume-Uni: Les principales annonces d'un budget de rigueur

Jeremy Hunt près de 11 Downing Street à Londres (Photo, AFP).
Jeremy Hunt près de 11 Downing Street à Londres (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 17 novembre 2022

Royaume-Uni: Les principales annonces d'un budget de rigueur

  • Jeremy Hunt a dévoilé jeudi ses choix budgétaires, une cure de rigueur alliant tailles dans les dépenses publiques et hausses d'impôts
  • Le budget du NHS, le service national de santé, sous-financé depuis des années, va augmenter de 3,3 milliards de livres

LONDRES: Le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt a dévoilé jeudi ses choix budgétaires pour redresser les finances du Royaume-Uni, une cure de rigueur alliant tailles dans les dépenses publiques et hausses d'impôts. En voici les principaux points.

55 milliards de livres
Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a confirmé jeudi "une consolidation budgétaire de 55 milliards de livres", dont 25 milliards proviendra de hausses d'impôts et 30 milliards de baisses de dépenses, sauf dans la Santé et l'Education dont les budgets vont augmenter.

Taxe sur les géants énergétiques
Le gouvernement britannique met à contribution les géants énergétiques, dont les bénéfices ont été dopés par la flambée énergétique et la guerre en Ukraine.

Le directeur général du géant pétrolier Shell, Ben van Beurden, avait lui-même appelé début octobre à taxer davantage les entreprises énergétiques.

Une taxe exceptionnelle, introduite en mai, augmentera de 25% à 35%, et sera prolongée de trois ans, jusqu'en 2028.

La possibilité de réduire cet impôt en échange d'investissements, très critiquée par les ONG écologistes, reste en place, mais elle est désormais bien plus incitative pour les projets bas-carbone.

M. Hunt a aussi annoncé "une nouvelle taxe temporaire de 45% sur les producteurs d'électricité", y compris renouvelable, qui ont eux aussi profité de la hausse mondiale des prix de l'énergie.

Le gouvernement prolonge en outre des gels de certains seuils d'imposition, notamment sur le revenu, ce qui en période d'inflation fera mécaniquement augmenter les recettes fiscales. La tranche d'impôt la plus élevée est abaissée et touchera ainsi davantage de contribuables parmi les plus aisés.

Le ministre des Finances abaisse aussi les seuils de taxation pour les dividendes et les plus-values, et introduira une taxe routière sur les véhicules électriques, qui se verront donc taxés à l'instar des moteurs thermiques, dès 2025.

Des dépenses ralenties
A l'exception de la Santé et de l'Education, qui voient leurs budgets augmenter, les autres ministères devront rester dans les clous des dépenses prévues jusqu'à l'année fiscale 2024-2025. Ils verront ensuite la hausse de leurs enveloppes ralentir jusqu'en 2028.

Le Chancelier de l'Echiquier Jeremy Hunt avait déjà annoncé que l'aide aux ménages pour payer la facture d'énergie serait réduite. A partir d'avril, l'aide interviendra au-delà de 3.000 livres par an, au lieu de 2.500 livres, ce qui représente une économie de 14 milliards de livres.

Aide aux plus précaires
Le chancelier a annoncé jeudi 26 milliards de livres de soutien au pouvoir d'achat.

Les retraités vont voir les pensions versées par l'Etat augmenter en ligne avec l'inflation, de même que les bénéficiaires de certaines allocations. Le salaire minimum sera revalorisé à partir d'avril.

Le budget du NHS, le service national de santé, sous-financé depuis des années, va augmenter de 3,3 milliards de livres l'an prochain et l'année suivante, et les écoles recevront 2,3 milliards de livres supplémentaires par an.

Les entreprises, elles aussi très impactées par les soubresauts de l'économie britannique, recevront un coup de pouce chiffré à 13,6 milliards de livres pour limiter la hausse de leurs impôts locaux.

M. Hunt a aussi confirmé certaines dépenses d'infrastructures, notamment l'intention de gouvernement de construire la nouvelle centrale nucléaire Sizewell C, portée par l'électricien français EDF.

Pour ce projet, "les contrats pour les premiers investissements seront signés avec les acteurs concernés, dont EDF, dans les prochaines semaines".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.