La Turquie frappe les régions kurdes de Syrie et d'Irak

La place de la "Femme libre" dans la ville kurde syrienne de Kobane, également connue sous le nom d'Ayn al-Arab, au nord d'Alep, le 20 novembre 2022 (Photo, AFP).
La place de la "Femme libre" dans la ville kurde syrienne de Kobane, également connue sous le nom d'Ayn al-Arab, au nord d'Alep, le 20 novembre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 20 novembre 2022

La Turquie frappe les régions kurdes de Syrie et d'Irak

  • Les bombardements ont également ciblé des positions où les forces du régime de Damas sont déployées à Raqa
  • Dans une réplique apparente contre Ankara, des tirs de roquette effectués depuis le territoire syrien ont atteint un poste-frontière turc

ISTANBUL: La Turquie a mené dimanche des raids aériens dans le nord de l'Irak et de la Syrie qui ont fait une trentaine de morts dans plusieurs régions sous contrôle des forces kurdes syriennes et du PKK, accusées par Ankara du récent attentat meurtrier à Istanbul.

Dans une réplique apparente contre Ankara, des tirs de roquette effectués depuis le territoire syrien ont atteint un poste-frontière turc faisant au moins huit blessés, deux soldats et six policiers turcs, selon l'agence officielle turque Anadolu.

"L'opération aérienne +Griffe Epée+ a été menée avec succès dans le cadre de notre stratégie visant à éliminer les attaques terroristes du nord de l'Irak et de la Syrie, assurer la sécurité des frontières et éliminer le terrorisme à sa source", a déclaré le ministère turc de la Défense, dans un communiqué.

Immédiatement accusés de l'attentat d'Istanbul qui avait fait six morts et 81 blessés le 13 novembre, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Forces démocratiques syriennes (FDS, coalition armée dominée par les Kurdes), soutenues par Washington, avaient nié toute implication.

"L'heure des comptes a sonné! Les salauds devront rendre des comptes pour leurs attaques perfides", avait cependant lancé le ministère turc dans la nuit sur Twitter.

Selon le site en ligne turc Yeni Safak, qui relaient des images de l'armée, les noms des deux enfants, Ecrin et Yagmur, tués dans l'explosion, ont été inscrits au marqueur noir sur les missiles largués au cours de l'opération.

Au total 89 cibles comprenant des abris, tunnels, dépôts de munitions, postes de commandement et camps d'entraînement ont été "détruits", et "beaucoup de terroristes ont été neutralisés", a affirmé le ministère turc de la Défense.

Les frappes dans les provinces syriennes de Raqa et Hassaké (nord-est) et d'Alep (nord) ont fait au moins 18 morts dans les rangs des FDS et 12 morts dans ceux du régime syrien, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Il y a eu 40 blessés, selon la même source.

L'ONG a également fait état de la mort d'un journaliste, Issam Abdallah, correspondant syrien d'une agence de presse kurde.

Les autorités autonomes kurdes ont de leur côté fait état d'au moins 29 morts.

Les FDS «répondront»

"Ces attaques (...) ne resteront pas sans réponse. Au moment et à l'endroit appropriés, nous répondrons avec force et efficacité", ont promis dans un communiqué les FDS, avant l'annonce des tirs de roquette contre la frontière turque.

L'agence officielle syrienne Sana a elle confirmé la mort de plusieurs soldats syriens, sans en préciser le nombre.

Le ministère syrien de la Défense a dénoncé des "agressions turques" dans lesquelles "des soldats ont été tués".

Les frappes ont visé principalement la ville de Kobané (nord) et ses environs, près de la frontière turque, notamment des silos à grains près d'Al-Malikiyah (nord-est) et une centrale électrique au sud de cette province, située dans des zones sous le contrôle des FDS.

Les frappes turques ont complètement détruit la quatrième centrale électrique de Taql Bakl, près d'Al-Malikiyah dans le sud de la province de Hassaké, a rapporté un photographe de l'AFP, qui a vu des cadavres dimanche matin près d'une voiture.

Après les raids turcs, panique et colère dans le nord-est de la Syrie

Dans la ville d'Al-Malikiyah, dans l'extrême nord-est de la Syrie, les rues étaient pratiquement désertes dimanche après une nuit de panique, au rythme des frappes aériennes turques ayant visé des régions kurdes du nord et nord-est.

Quelques heures après ces raids qui ont fait une trentaine de morts en Syrie, tous les magasins d'Al-Malikiyah restaient portes closes et les passants étaient rares.

Seules quelques dizaines de personnes ont brièvement manifesté pour dénoncer les attaques turques, dire leur colère, mais aussi leur sentiment d'avoir été "abandonnés" par les Etats-Unis.

"L'Amérique est le partenaire du (président turc Recep Tayyip) Erdogan, dont les mains sont tachées du sang de nos martyrs. L'Amérique aurait pu empêcher le meurtre de nos combattants qui ont payé de leur sang pour nous protéger", a expliqué une manifestante à un correspondant de l'AFP, sous couvert de l'anonymat.

Selon Souleiman Abou Hawkar, habitant de la région, l'aviation turque a bombardé à plusieurs reprises la centrale. "Nous nous employions à sauver les blessés et récupérer les corps lorsque l'avion a de nouveau bombardé, alors nous avons fui".

Les bombardements ont également ciblé des positions où les forces du régime de Damas sont déployées à Raqa, Hassaké et Alep, selon l'OSDH.

"Kobané, la ville qui a défait l'Etat islamique, est la cible de bombardements par l'aviation de l'occupation turque", a annoncé Farhad Shami, un porte-parole des FDS, qui a rapporté que deux membres des FDS ont été tués à Al-Malikiyah, et quatre soldats prorégime dans le nord d'Alep.

Le commandant en chef des FDS, Mazloum Abdi, a dénoncé des bombardements "agressifs et barbares". "Nous faisons tout pour éviter une catastrophe majeure. Si la guerre éclate, tout le monde sera affecté", a-t-il tweeté.

«Pas de victimes» en Irak 

En revanche, les frappes turques n'ont "pas fait de victimes" dans le nord de l'Irak, a affirmé un responsable du gouvernement régional du Kurdistan d'Irak à l'AFP.

Au lendemain de l'attentat du 13 novembre, les autorités turques ont accusé une jeune femme, présentée comme de nationalité syrienne, d'avoir posé la bombe. Selon le ministre turc de l'Intérieur Suleyman Soylu, "l'ordre de l'attentat a été donné de Kobané".

En guerre depuis 2011, la Syrie est morcelée à cause de l'intervention de multiples groupes et puissances étrangères dans le conflit.

La Turquie, dont les soldats sont présents dans des zones du nord de la Syrie, menace depuis mai de lancer une offensive d'envergure contre les FDS, qu'elle considère comme "terroristes".

Ankara dit vouloir créer une "zone de sécurité" de 30 kilomètres de largeur à sa frontière sud.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

Short Url
  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.

 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Short Url
  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Short Url
  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com