La France insiste sur une formation rapide d’un gouvernement au Liban

Le président Michel Aoun (C) rencontre Patrick Durel (C-G), conseiller du président français pour l'Afrique du Nord  et le Moyen-Orient, à Baabda, à la périphérie de Beyrouth. (AFP)
Le président Michel Aoun (C) rencontre Patrick Durel (C-G), conseiller du président français pour l'Afrique du Nord  et le Moyen-Orient, à Baabda, à la périphérie de Beyrouth. (AFP)
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Publié le Samedi 14 novembre 2020

La France insiste sur une formation rapide d’un gouvernement au Liban

  • Durel a déclaré: « La France continuera à fournir une aide urgente au Liban dans plusieurs domaines, notamment l'éducation »
  • L'initiative de sauvetage entreprise par Macron n'a pas encore conduit à la formation d'un gouvernement, trois mois après son lancement

BEYROUTH: La France a exhorté le Liban à « accélérer la formation d'un gouvernement efficace, agréé par tous les partis politiques » pour mettre en œuvre des réformes indispensables et assurer un leadership approprié dans un contexte d’agitations et d'une grave crise économique.

Le conseiller du président français pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Patrick Durel, a tenu une série de réunions jeudi et vendredi, avec des responsables libanais et les chefs des huit blocs parlementaires, dont le représentant du Hezbollah, Mohammed Raad, et le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil.

Le président Macron avait précédemment rencontré ces personnalités à la résidence des Pins lors de ses deux visites à Beyrouth à la suite de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août et à nouveau le 1er septembre.

Lors de sa rencontre avec le président Michel Aoun jeudi, Durel a déclaré: « La France continuera d'apporter une aide urgente au Liban dans plusieurs domaines, notamment l'éducation ».

Durel a également affirmé: « l’accomplissement de la communauté internationale de ses obligations envers le Liban est certainement lié à la mise en œuvre des réformes ».

Trois mois après son lancement, l’initiative de sauvetage de Macron pour le Liban n’a pas encore conduit à la formation d’un gouvernement. Le premier ministre désigné de l'époque, Mustafa Adib, s'est excusé le 26 septembre pour son incapacité à former un gouvernement. Son successeur, Saad Hariri, fait toujours face à des obstacles de formation depuis sa nomination le 22 octobre.

Le pessimisme quant à la possibilité de sortir de l'impasse causé par un désaccord permanent sur la forme du gouvernement, le nombre de portefeuilles et leur répartition, ainsi que les noms des ministres.

Les sanctions américaines contre Bassil, sur la base d’accusations de corruption, ont accru l’intransigeance de ses partisans.

Le bureau d'Aoun a déclaré avoir assuré l’émissaire français «de l’engagement du Liban pour faire aboutir l'initiative française», mais tout en soulignant la nécessité « d'un large consensus national pour former un gouvernement capable d'accomplir les tâches requises, en coopération avec le Parlement, afin d’adopter les lois conduisant aux réforme nécessaires ».

Un porte-parole a poursuivi qu'Aoun s'était plaint à Durel que « le processus d'audit médico-légal financier opéré sur les comptes de la Banque centrale libanaise, considéré comme l'un des fondements de ces réformes, se heurte à de nombreux obstacles », ajoutant qu'une « prolongation de trois mois a été accordé pour Alvarez & Marsal en vue de faciliter sa mission ».

Le président a ajouté que « les sanctions américaines visant les politiciens libanais ont rendu les choses encore plus compliquées », suggérant «de mener une large consultation nationale ».

Le président du Parlement, Nabih Berri, a de son côté qualifié la rencontre avec l'envoyé français de « favorable ».

Berri a réitéré au conseiller de Macron son adhésion à « l’initiative française et la nécessité de mettre en œuvre des réformes, notamment dans le domaine de l’énergie et de la lutte contre la corruption ». Il a ajouté que « former un gouvernement dont les ministres sont des technocrates jouissant de la confiance du Parlement est le seul moyen de sauver le Liban ».

Jusqu'à présent, Hariri a refusé de discuter les détails liés à la formation du gouvernement et aux obstacles auxquels il est confronté. Son conseiller aux médias, Hussein Al-Wajh, a déclaré à Arab News: « Toute déclaration ou analyse concernant le sort du gouvernement émise par un parti quelconque est une opinion personnelle dont Hariri n’est pas responsable ».

Sur-place

La visite de l'émissaire français s'est accompagnée de questions autour de la possibilité d’adresser un dernier avertissement aux hommes politiques qui ont renoncé à leurs engagements envers Macron et les informer de la possibilité de reporter la conférence internationale de soutien au Liban, que la France a promis d'organiser avant la fin de ce mois.

Les résultats immédiats de la visite de Durel n’ont pas montré de signes d’une avancée rapide, pour mettre en avant l’initiative française.

Durel a, en outre, réitéré: « L'initiative française est la seule option valable sur la table pour sauver le Liban, sinon le coût sera bien pire que ce qui se passe actuellement, si le facteur temps n’est pas considéré ».

D’après ce qu'un participant aux réunions de l'envoyé français avec les leaders des partis a déclaré à Arab News, Durel a souligné « l’engagement de la partie française à un gouvernement de technocrates et non de partisans, qui gagne un large consensus interne ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com