Bethléem se prépare à célébrer Noël de manière «remarquable»

Bethléem revêt une importance religieuse et historique particulière pour les chrétiens. (Photo fournie).
Bethléem revêt une importance religieuse et historique particulière pour les chrétiens. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 28 novembre 2022

Bethléem se prépare à célébrer Noël de manière «remarquable»

  • La municipalité de Bethléem et le ministère du Tourisme de l’Autorité palestinienne ont lancé cette année des activités de Noël autour du thème «de Bethléem au monde: l’esprit de Noël nous rassemble»
  • Le secteur du tourisme à Bethléem – qui compte environ trente mille habitants à majorité chrétienne – avait été le premier à souffrir de l’incidence de la pandémie et le dernier à s’en remettre

RAMALLAH: Bethléem s’apprête à célébrer Noël de manière «remarquable» le mois prochain. Des dizaines de milliers de visiteurs, en provenance du monde entier, devraient se rendre dans la ville, déclarent des responsables.

La ville centrale de la Cisjordanie revêt une importance religieuse et historique particulière pour les chrétiens. La municipalité de Bethléem et le ministère du Tourisme de l’Autorité palestinienne ont lancé cette année des activités de Noël autour du thème suivant: «De Bethléem au monde, l’esprit de Noël nous rassemble.»

«Tous les regards sont actuellement rivés sur Bethléem, qui se prépare à célébrer la naissance de l’Enfant Jésus», confie le maire de Bethléem, Hanna Hanania.

Ce dernier souligne que, malgré les crises mondiales actuelles, l’événement est l’occasion pour les fidèles et les personnes éprises de paix de s’unir et de promouvoir la liberté et la dignité pour tous.

M. Hanania note que, en faisant ce pèlerinage en Terre sainte, les visiteurs expriment leur soutien à la présence palestinienne.

Le maire explique à Arab News que la municipalité a commencé à préparer les festivités de Noël de cette année il y a quatre mois.

Cette occasion coïncide avec le 150e anniversaire de la création de la municipalité de Bethléem et avec le 10e anniversaire de l’inscription de la basilique de la Nativité sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

«Bethléem porte désormais un nouveau costume de joie et, après une longue absence, l’espoir remplit le cœur des citoyens de la ville. Nous attendons avec impatience cette année un Noël qui sera particulièrement remarquable», précise-t-il.

«Bethléem et la Terre sainte ont vraiment besoin de la bénédiction de la paix, qui ne se fait pas à n’importe quelle condition, mais au prix de la justice. Il ne peut y avoir de paix sans justice, sans amour entre les peuples.»

Il ajoute que l’objectif de la municipalité est d’organiser des célébrations spéciales pour Noël dans une atmosphère de joie, en commençant par une cérémonie d’illumination des sapins le 3 décembre, un marché de Noël ainsi que d’autres activités organisées dans le Centre de la paix de Bethléem et dans toute la ville.

La ministre palestinienne du Tourisme et des Antiquités, Roula Maayah, note une forte augmentation du nombre de touristes cette année, avec un nombre de visiteurs qui atteint déjà six cent mille après la pandémie. Cent mille autres attendus le mois prochain, faisant grimper le taux d’occupation des hôtels à 80%.

Elias al-Arja, chef de l’Association des hôtels palestiniens et propriétaire de l'hôtel Bethléem, déclare à Arab News qu’il s’attend à ce que de nombreux hôtels de Bethléem affichent complet pendant les vacances de Noël et la période du Nouvel An.

Il affirme que, au cours des derniers mois, il a rejoint plusieurs propriétaires d’hôtels de Bethléem. Soutenus par le ministère palestinien du Tourisme, ils ont voulu promouvoir la ville grâce à des expositions touristiques internationales en Espagne, en Italie, en Roumanie, au Royaume-Uni et en Turquie.

«Nous avons commencé à ressentir la magie de Noël à Bethléem au début de cette année», poursuit-il.

M. Al-Arja souligne que le secteur du tourisme à Bethléem – qui compte environ trente mille habitants à majorité chrétienne – avait été le premier à souffrir de l’incidence de la pandémie et le dernier à s’en remettre.

50% de l’économie de Bethléem repose sur le tourisme. En effet, la ville compte cinquante-six hôtels qui proposent en tout quatre mille cinq cents chambres en tout et peuvent accueillir neuf mille touristes. Par ailleurs, il existe près de cent magasins d’antiquités orientales, quatre cents ateliers d’artisanat traditionnel et vingt grands restaurants.

Le Bureau central palestinien des statistiques révèle que, au cours des années 2020 et 2021, le secteur du tourisme avait perdu 1,5 milliard de dollars (1 dollar = 0,96 euro) en raison de la pandémie.

Jeries Qumsiyeh, directeur du ministère palestinien de l’Archéologie et des Antiquités à Bethléem, confie à Arab News que le ministère cherche cette année à mettre en lumière les composantes religieuses, patrimoniales et touristiques non seulement de Bethléem, mais aussi des villes de Jérusalem et de Nazareth.​​​​​​​

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.