Mondial - Amrabat-Amallah, le moteur du Maroc

Le milieu de terrain belge Kevin De Bruyne et le milieu de terrain marocain Sofyan Amrabat se battent pour le ballon lors du match de football Qatar 2022 World Cup Group F entre la Belgique et le Maroc au stade Al-Thumama de Doha le 27 novembre 2022. (Photo, AFP)
Le milieu de terrain belge Kevin De Bruyne et le milieu de terrain marocain Sofyan Amrabat se battent pour le ballon lors du match de football Qatar 2022 World Cup Group F entre la Belgique et le Maroc au stade Al-Thumama de Doha le 27 novembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

Mondial - Amrabat-Amallah, le moteur du Maroc

  • « Ces joueurs formés en Europe grandissent avec leur équipes et avec l'équipe nationale», note leur sélectionneur Walid Regragui
  • Avec sa carrure impressionnante et son crâne rasé, Sofyane Amrabat impressionne depuis le début de la Coupe du monde

DOHA: Sofyane Amrabat le piston et Selim Amallah la courroie de transmission font tourner le moteur du Maroc, qui n'a pas encaissé de but au Mondial-2022 et compte bien confirmer contre le Canada, jeudi (16h00), pour atteindre les 1/8 de finale.

"Ces joueurs formés en Europe (Amrabat aux Pays-Bas et Amallah en Belgique, NDLR) grandissent avec leur équipes et avec l'équipe nationale", note leur sélectionneur Walid Regragui. "Ils se retrouvent bien dans ce système, on est content d'eux et on espère qu'ils restent à ce niveau là".

"Que ce soit Selim ou Sofyane, chacun a un rôle bien précis dans le système de jeu", ajoute le coach, qui "aimerai(t) aussi qu'on parle du travail de (Youssef) En-Nesyri en tant qu'attaquant" parmi "les joueurs qui se sacrifient".

Amrabat, premier défenseur

Au Club Bruges, son ancien entraîneur Ivan Leko l'appelait "mon +gangster+ sur le terrain, dans le bon sens du terme".

"Je comprends pourquoi il a dit cela", avait réagi Amrabat. "Parfois, il faut être dur sur le terrain et j'essaie d'être ce joueur, je suis quelqu'un qui n'a peur de personne."

Avec sa carrure impressionnante et son crâne rasé, le joueur de la Fiorentina impressionne depuis le début de la Coupe du monde.

"Sofyane Amrabat a des qualités hors normes, c'est un moteur physique", résumait un autre de ses anciens entraîneurs, Cesare Prandelli, à la "Viola".

"Sofyane est en train de passer un cap", assure Regragui. "C'est notre premier relanceur et premier défenseur devant" les quatre de derrière.

Il n'avait joué qu'un bout de match il y a quatre ans, remplaçant son grand frère Nordin Amrabat contre l'Iran, où les Lions de l'Atlas perdent d'un but contre leur camp à la dernière seconde (1-0).

Depuis, il s'est rendu indispensable. "Notre force c'est d'être une vraie équipe, tout le monde court, tout le monde se bat".

Tactiquement, "on joue un peu plus bas, plus compact qu'avant", note Amrabat, qui accomplit à merveille ses tâches de récupérateur au service du groupe, conscient que "nous avons des joueurs qui peuvent marquer", ajoute-t-il.

Le Maroc n'a pas pris de but au Mondial lors des deux premières journées, seule équipe dans ce cas avec le Brésil et la Pologne, même en jouant contre la Croatie et la Belgique. "Nous avons affronté deux équipes très fortes, si tu es trop ouvert, c'est dur. Comme ça c'est plus difficile pour eux de marquer", résume Amrabat.

 

Mondial: Regragui déplore les violences à Bruxelles après le match Maroc-Belgique

Le sélectionneur du Maroc Walid Regragui a déploré mercredi les violences commises à Bruxelles après la victoire de son équipe contre la Belgique au Mondial-2022.

"Je n'aime pas ce qui s'est passé", a dit le technicien, répondant à une question en conférence de presse sur les incidents qui se sont produits dimanche.

"Ce qui s'est passé en Belgique, c'est difficile de voir des gens faire cela. Vous devez respecter le pays où vous êtes né, où vous vivez, mais je pense que ce ne sont pas des Marocains, les gens du Maroc font preuve de plus de respect", a-t-il ajouté à la veille du match contre le Canada.

"J'espère qu'après le Canada, des gens pourront célébrer, mais seulement danser et crier pour leur pays. Faire la fête c'est bien, mais dans le respect", a conclu Regragui.

Dimanche à Bruxelles, quelques dizaines de personnes s'en sont pris aux forces de l'ordre et ont incendié une voiture et du mobilier urbain après la victoire des Lions de l'Atlas sur les Diables Rouges (2-0).

Onze personnes ont été arrêtées, dont une a été placée en garde à vue.

Maradon'Amallah

L'ancien coach du Maroc, Vahid Halilhodzic, écarté avant la Coupe du monde, avait taquiné Selim Amallah, après un match de la Coupe d'Afrique où il avait réussi un but et une passe décisive contre les Comores.

"Il a un gros volume de jeu", assurait +Coach Vahid+. "Je dirais qu'il a des qualités athlétiques presque exceptionnelles. Mais de temps en temps, il a du déchet technique, parce qu'il se prend pour Diego Maradona."

Dans un rôle de relayeur, Amallah est très précieux pour remonter les ballons et dynamiser le jeu. Il a d'autant plus de mérite qu'il ne joue plus au Standard de Liège depuis octobre et qu'il est légèrement blessé.

En conflit avec son club, il "est au placard", résume sans pincettes Regragui.

Le coach ajoute que "Selim joue avec une douleur au genou depuis le début de la compétition, et il ne lâche pas".

Contre la Belgique, son activité a étourdi les Diables Rouges. "On voulait gagner ce match, moi en particulier", admet ce gamin né à Hautrage, près de Mons.

Il a commencé dès 4 ans au Royal Albert Et Élisabeth Club de Mons, où son père Houcine était entraîneur. A 13 ans, il a la douleur de perdre sa mère, Antoinette, qui s'est effondrée sous ses yeux d'une rupture d'anévrisme.

Après une adolescence difficile, où il a été chassé du centre de formation d'Anderlecht, il s'est relancé.

Et le voilà prêt à rejoindre l'équipe de Badou Zaki, Merry Krimau et Mohamed Timouni, huitième de finaliste du Mondial-1986 (battue 1-0 par la RFA).

"On est un peu rentré dans l'histoire du Maroc, voilà de longues années qu'on n'avait pas gagné de match en Coupe du monde (3-0 contre l'Écosse en 1998, NDLR), mais on ne va pas s'arrêter là..."


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.