Le Koweït met en cause l'ONU pour «l'autorisation de la violation criminelle que représente l’occupation israélienne»

Le représentant permanent du Koweït auprès de l'ONU, Tarek al-Bannai, s'adressant aux membres de l'Assemblée générale sur la question palestinienne. (Kuna)
Le représentant permanent du Koweït auprès de l'ONU, Tarek al-Bannai, s'adressant aux membres de l'Assemblée générale sur la question palestinienne. (Kuna)
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Publié le Vendredi 02 décembre 2022

Le Koweït met en cause l'ONU pour «l'autorisation de la violation criminelle que représente l’occupation israélienne»

  • Le diplomate koweïtien a souligné le fait que son pays accorde une attention particulière à la cause palestinienne
  • «L'occupation est la maladie qui [...] a combattu, tué, déplacé, détruit les familles, les maisons et l'environnement [...] de notre peuple palestinien», a déclaré Tarek al-Bannai

NEW YORK: L'incapacité de la communauté internationale à s'attaquer à la cause palestinienne et à demander des comptes à Israël est le plus grand échec de l'histoire de l'ONU, a déclaré jeudi un diplomate koweïtien.

S'adressant aux membres de l'Assemblée générale sur la question palestinienne, le représentant permanent du Koweït auprès de l'ONU, Tarek al-Bannai, a mis en cause la communauté internationale pour «avoir permis à l'occupation israélienne de commettre des violations criminelles systématiques sans être tenue pour responsable ou pénalisée, comme si elle était au-dessus de la loi».

«Pendant combien de temps les pays membres de l'ONU continueront-ils à traiter la juste cause palestinienne avec deux poids deux mesures? Et pendant combien de temps ce silence continuera-t-il à priver le peuple palestinien de ses droits légitimes, comme si les droits du peuple palestinien étaient en dehors des lois internationales?», a demandé Al-Bannai.

L'Agence de presse koweïtienne a cité le diplomate affirmant que des décennies s’étaient écoulées sans que ces questions ne reçoivent de réponse, «de même que l'incapacité de la communauté internationale à s'attaquer à la cause palestinienne ainsi que son incapacité à demander des comptes à Israël, la force d'occupation, sont le plus grand échec dans l'histoire de l'ONU en général, et du Conseil de sécurité en particulier. C'est une honte.»

Il a ajouté que le peuple palestinien souffrait sous la force d'occupation israélienne «sans aucune réaction internationale nette et claire pour mettre fin à cette répression et cette injustice».

L'occupation israélienne continue de violer la Charte des Nations unies, le droit international, le droit international humanitaire et le droit international des droits humains, la Convention de Genève de 1949 et d'autres traités mondiaux, a-t-il précisé.

«L'occupation est la maladie qui [...] a combattu, tué, déplacé, détruit les familles, les maisons et l'environnement [...] de notre peuple palestinien», a affirmé Al-Bannai.

Il a cité un rapport sur le peuple palestinien qui mentionnait que l'expansion des colonies juives, notamment à Jérusalem-Est, menaçait la création d’un État palestinien.

Selon l'Agence de presse koweïtienne, Al-Bannai a cité le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, disant: «Après des décennies de violence continue, d'expansion illégale des colonies, de négociations au point mort, le conflit a de nouveau atteint un point critique.»

Il a évoqué les déclarations de Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, qualifiant le régime israélien de «délibérément obsessionnel, raciste et répressif, visant à empêcher la réalisation du droit du peuple palestinien à l'autodétermination».

Il a ajouté qu'en démolissant les symboles qui expriment l'identité palestinienne, l'occupation met en péril l'existence culturelle palestinienne, et en supprimant l'activité politique palestinienne, l'occupation viole la capacité des Palestiniens à se libérer de la domination et du contrôle étrangers.

Le diplomate a affirmé que le Koweït soutenait fermement la Palestine pour obtenir son adhésion à part entière à l'ONU, et appelait tous les pays qui ne reconnaissent pas la Palestine en tant qu'État à revoir leur position et à s’aligner sur le droit international.

Al-Bannai a renouvelé le soutien total du Koweït à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (Unrwa), convaincu de l'importance de son rôle dans l'atténuation des souffrances des réfugiés palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.